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Société - Covid-19

Vaccination : une nouvelle commission chargée de l’exécution de la campagne suscite la polémique

Pour le Dr Abdel Rahman Bizri, ce nouveau comité a, en apparence, « un caractère scientifique, alors qu’en réalité, il a été formé à des fins politiques ».

Vaccination : une nouvelle commission chargée de l’exécution de la campagne suscite la polémique

Une nouvelle commission exécutive chargée de contrôler l’application de la campagne de vaccination contre le Covid-19 sur le terrain a été créée, suscitant la polémique. João Sousa/Photo d’archives

Plus une journée ne passe sans qu’une nouvelle polémique ne pimente le quotidien de la population. La dernière en date s’articule autour de la création récente, par le Premier ministre sortant, Hassane Diab, d’une nouvelle commission chargée du dossier de la vaccination contre le Covid-19. Présidée par la coprésidente de la commission nationale chargée de suivre le Covid-19 et la conseillère du Premier ministre sortant pour les affaires de la santé, Petra Khoury, cette commission devrait gérer l’exécution de la stratégie de la campagne de vaccination élaborée par la commission scientifique chargée de ce dossier et présidée par Abdel Rahman Bizri.

Cette commission aurait été créée « à la demande du ministère de la Santé, qui a sollicité l’aide de la commission nationale chargée du suivi du Covid-19, pour combler les lacunes observées sur le terrain », explique à L’Orient-Le Jour une source proche de cette dernière.

Composée de près de quinze membres (essentiellement certains membres de la commission nationale susmentionnée et des chefs de plusieurs départements du ministère de la Santé), cette nouvelle commission ne peut pas encore se prononcer sur ces lacunes « d’autant qu’elle n’a pas encore fini de les évaluer », insiste-t-on dans les mêmes milieux. On affirme toutefois que des problèmes sont signalés dans l’ensemble des centres de vaccination au niveau de la planification, de la prise des rendez-vous, de l’inscription…

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Une autre source, proche de la commission nationale du Covid-19, confie à L’OLJ que de nombreux problèmes ont été rencontrés par la commission actuelle sur le terrain. « Le problème de la commission présidée par le Dr Bizri reste le fait qu’elle est composée dans sa majorité de médecins, souligne-t-elle. Or la mise en application de la stratégie nécessite une grande expertise logistique que ces médecins ne peuvent pas assurer, comme le suivi, l’audit, l’inspection, la gestion des stocks… Parmi les problèmes signalés, à titre d’exemple, l’introduction sur la plateforme des informations relatives aux personnes ayant été inoculées sans rendez-vous ou encore l’enregistrement de celles qui recevront le vaccin à travers le secteur privé. »

Pour les deux sources précitées, l’intervention de cette nouvelle commission est nécessaire afin d’améliorer le processus d’immunisation d’autant que de plus grandes quantités des vaccins seront désormais reçues.

Depuis hier, seize nouveaux centres de vaccination ont été inaugurés avec l’arrivée la semaine dernière des premières doses du vaccin AstraZeneca/Oxford. À partir du 1er avril, celui-ci sera administré aux personnes âgées entre 55 et 64 ans, aux fonctionnaires dans les ministères, les administrations et les municipalités, aux personnes à besoins spécifiques, aux employés des centres de soins, des maisons de retraite, des prisons, ainsi qu’aux personnes âgées de 16 et 54 ans souffrant de maladies chroniques. Les employés du secteur de la santé, privé et public, les personnes âgées de plus de 65 ans et toutes celles âgées entre 55 et 64 ans et souffrant de maladies chroniques continueront à recevoir le vaccin Pfizer. Parallèlement, des vaccins seront assurés par le secteur privé, notamment le russe Spoutnik V et le chinois Sinopharm.

Faire échouer la campagne

Abdel Rahman Bizri ne voit pas d’un bon œil la création de cette commission. Il estime qu’en apparence, elle a « un caractère scientifique, alors qu’en réalité elle a été formée à des fins politiques ». « Le gouvernement a échoué à tous les niveaux, martèle-t-il. Il essaie de mettre la main sur le dossier de la vaccination pour le faire échouer à son tour. » Dans ce cadre, le médecin met en garde contre un éventuel « manque de transparence » dans l’administration du vaccin et une possible « iniquité » dans sa distribution.

« Quel contrôle cette commission va-t-elle faire, alors qu’il est clair dans la stratégie nationale de vaccination que la Banque mondiale, qui finance cette campagne, a conclu un accord avec la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge pour effectuer ce contrôle ? a poursuivi le Dr Bizri. Une équipe a été formée à cet effet et elle fait du bon travail. De plus, cette fédération nous envoie au ministre (sortant) de la Santé (Hamad Hassan) et à moi-même des rapports périodiques sur leurs constatations. »

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Pour le Dr Bizri, la position qu’il avait prise en s’opposant vivement à la vaccination au Parlement de plusieurs députés et fonctionnaires de l’hémicycle, en février dernier, serait l’une des raisons motivant la création de cette nouvelle commission. « Le comité que je préside est au service du citoyen, insiste-t-il encore. Nous ne leur permettrons pas de gérer la vaccination contre le Covid-19 comme ils l’ont fait avec les autres dossiers. Une gestion qui s’est d’ailleurs soldée par la dilapidation des réserves de la banque centrale. »

Et de conclure : « Je ne vais pas démissionner. La commission a été formée par une décision du ministre. C’est à lui que revient la décision de la dissoudre. »

Plus une journée ne passe sans qu’une nouvelle polémique ne pimente le quotidien de la population. La dernière en date s’articule autour de la création récente, par le Premier ministre sortant, Hassane Diab, d’une nouvelle commission chargée du dossier de la vaccination contre le Covid-19. Présidée par la coprésidente de la commission nationale chargée de suivre le Covid-19 et la...

commentaires (2)

Je suggère à Mikati, Hariri, Geagea, Berry et tous les autres coqs d’acheter des vaccins et de faire vacciner toute leur population gratuitement. Ne sont ils pas des politiciens riches et vernis qui peuvent se permettre de dépenser des millions ovoid milliards pour leur propres plaisirs? Alors qu’attendent ils pour faire cet at te non seulement charitable mais patriotique qui sauverait le pays et du même coup les citoyens les plus démunis qui se sont toujours sacrifiés pour que eux restent au pouvoir et jouissent de leur prestige d’hommes politiques qui soufflent chaud et le froid sur ce pays en pillant tout au passage. Il est temps de montrer aux libanais qu’ils leur sont un poil reconnaissant.

Sissi zayyat

21 h 03, le 31 mars 2021

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Commentaires (2)

  • Je suggère à Mikati, Hariri, Geagea, Berry et tous les autres coqs d’acheter des vaccins et de faire vacciner toute leur population gratuitement. Ne sont ils pas des politiciens riches et vernis qui peuvent se permettre de dépenser des millions ovoid milliards pour leur propres plaisirs? Alors qu’attendent ils pour faire cet at te non seulement charitable mais patriotique qui sauverait le pays et du même coup les citoyens les plus démunis qui se sont toujours sacrifiés pour que eux restent au pouvoir et jouissent de leur prestige d’hommes politiques qui soufflent chaud et le froid sur ce pays en pillant tout au passage. Il est temps de montrer aux libanais qu’ils leur sont un poil reconnaissant.

    Sissi zayyat

    21 h 03, le 31 mars 2021

  • Quelle bazar puant que ce pays! On n’arrête pas de creuser le fond, toujours plus bas !

    LeRougeEtLeNoir

    12 h 34, le 30 mars 2021

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