Rechercher
Rechercher

Nos Lecteurs ont la Parole

Hommage à un « juste » de la nation !

*** « Quand les justes se multiplieront, le monde sera dans la joie, et quand les méchants prendront le gouvernement, le peuple gémira. »*** La Bible

À l’occasion du second anniversaire de la disparition de Robert Ghanem, beaucoup d’hésitations ont précédé la décision de publier ces quelques lignes à la mémoire et en signe d’amitié à l’égard d’un être cher et d’une personnalité politique atypique au sein du panorama libanais.

Pourquoi une telle interrogation ? Est-ce parce que la situation sur le terrain est tellement chaotique et que le Liban traverse des moments délicats et inquiétants, et qu’il est cerné de tous côtés ? Est-ce parce que son peuple est assassiné et pris en otage, et qu’il ploie sous le poids de la double explosion criminelle du port de Beyrouth, de l’effondrement économique et financier, de l’extension de la misère et de la pauvreté sur tout le territoire national, de la fuite de sa jeunesse de toutes les régions du pays vers des horizons plus cléments, et qu’il est décimé sauvagement et sans pitié par une pandémie qui s’est invitée à sa table, multipliant les malheurs et les drames au sein de sa population ?

Mais en fait, malgré cette situation confuse, politiquement et médiatiquement, et au milieu de ce « désert » national de gouvernance et l’absence totale de dirigeants politiques dignes de responsabilité, nous avons quand même tenu, particulièrement dans ces circonstances actuelles, à marquer une pause avec tous les drames que nous traversons, et nous remémorer le souvenir d’un un ami sincère, généreux et toujours présent, un homme de principes, courageux, consciencieux, honnête et profondément libanais, un citoyen travailleur, discret et efficace, et un grand commis d’État qui s’était consacré corps et âme à sa patrie et à son peuple !

À cette occasion aussi, nous nous rappelons des confidences de son épouse Viviane qui, parlant des dernières élections législatives de 2018, avait révélé que deux raisons essentielles avaient poussé Robert à ne pas s’y présenter. Il souhaitait, en effet, céder sa place aux jeunes générations parce qu’il était, d’une part, convaincu de la nécessité d’introduire un sang nouveau au sein du Parlement et que, d’autre part, il appréhendait les retombées des crises graves et des contradictions accumulées dans la gestion des institutions depuis de longues années. Il ne souhaitait surtout pas continuer à être témoin de leur blocage permanent et de la plongée aux enfers de la République. Là encore, ses appréhensions et ses prémonitions étaient celles d’un homme d’État inquiet et responsable…

Avant de terminer et au milieu de cette gouvernance nationale misérable qui paralyse l’État, tous tes amis, cher Robert, pensent souvent à toi, et à ton parcours politique et national, ils regrettent ton départ précoce, au moment où la nation aurait eu besoin de personnalités politiques avisées, et de gestionnaires honnêtes et prévoyants qui te ressemblent à toi et à toute cette génération d’hommes que le Liban avait connus autrefois, mais qui ont malheureusement eux aussi disparu !

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espaces compris.

*** « Quand les justes se multiplieront, le monde sera dans la joie, et quand les méchants prendront le gouvernement, le peuple gémira. »*** La Bible À l’occasion du second anniversaire de la disparition de Robert Ghanem, beaucoup d’hésitations ont précédé la décision de publier ces quelques lignes à la mémoire et en signe d’amitié à l’égard d’un...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut