Le service pénitentiaire russe reproche à l’opposant Alexeï Navalny d’avoir « violé les conditions d’un contrôle judiciaire en allant se faire soigner à l’étranger ». Mais voyons, s’il n’y était pas allé, il serait mort. C’était donc un cas de force majeure.
Rappelons que l’hôpital d’Omsk, en Russie, où se trouvait Navalny après l’empoisonnement, n’a trouvé aucune trace de Novitchok dans son organisme. Cela augurait mal. Ses supporteurs ont été bien inspirés de l’évacuer urgemment vers un hôpital berlinois, qui a confirmé la présence de l’agent toxique militaire soviétique.
Il faut louer le courage de Navalny qui, après une longue convalescence, au lieu de rester sagement en Allemagne, est retourné dans la fosse aux lions russe pour se battre à mains nues. Poutine serait assez fou pour encore une fois tenter de le faire assassiner. M’est avis qu’il ne ratera pas la prochaine fois.
Une majorité de Russes acceptent que des traîtres à la patrie soient assassinés à l’étranger, mais Navalny n’est pas un traître, c’est un opposant. S’il meurt assassiné, Poutine pourrait le payer très cher.
Dans sa dernière vidéo, Navalny a l’air abattu. S’attend-il au pire ?
Montréal, Québec
Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.
commentaires (0)
Commenter