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Société - météo

Après avoir été inondé, le Liban va grelotter

L’enneigement reste toutefois toujours insuffisant, jusqu’à présent, dans les stations de ski.

Après avoir été inondé, le Liban va grelotter

Des gendarmes verbalisent un 4 x 4 dont les conducteurs avaient bravé le bouclage. Photo ANI

Après un mois de décembre et un début janvier particulièrement secs, les pluies et la neige ont enfin été au rendez-vous de la saison. Toutefois, la succession d’orages qui ont intéressé le Liban ces derniers jours a été moins sévère qu’annoncé. Ainsi, les deux principaux cols du Baïdar et de Tarchiche qui relient Beyrouth à la Békaa sont restés ouverts à la circulation, avec des heures où il fallait faire preuve de prudence. Pour aujourd’hui, l’état des routes pouvant varier en fonction des orages locaux, il faudra continuer à être prudent et consulter son téléphone portable avant de se rendre sur certaines routes de haute montagne.

En tout état de cause, l’enneigement était toujours insuffisant, hier, pour le démarrage des remonte-pentes et télésièges dans les grands centres de sports d’hiver. Ainsi, selon le site « skileb » rafraîchi le jour même, il n’était encore tombé hier que 50 cm de neige aux Cèdres et 41 cm à Mzaar. De même, contrairement aux prévisions, la neige n’était pas encore tombée à moins de 1 300 mètres d’altitude.

Les pluies torrentielles des derniers jours doivent progressivement céder la place aujourd’hui à des masses d’air froid qui feront grelotter le pays. Toutefois, avant que les nuages ne se dispersent, les prévisions météorologiques annoncent pour une partie de la journée la poursuite des tonnerres et des éclairs, et des précipitations neigeuses à partir de 1 000 mètres. Ainsi, avec la prédominance d’un vent du nord assez énergique dès ce soir, les automobilistes devront faire preuve de prudence aux premières heures du jour et le soir, en raison du brouillard et du verglas qui se formera sur les routes. Les températures varieront sur le littoral entre 8 et 15 degrés, et en montagne (1 000 mètres) entre -1 et 6 degrés. Ces extrêmes de température pourraient encore tomber dans les deux jours qui suivent, malgré la réapparition du soleil, avant de remonter en fin de semaine.

Un pan de cet immeuble s’est effondré sous la force du courant d’eau qui le longe. Capture d’écran

Estuaires inondés

Comme d’habitude, les trombes d’eau qui se sont abattues sur le pays ont provoqué des inondations un peu partout, en particulier aux estuaires des fleuves et torrents d’hiver et sur leurs rives basses, sèches en été.

Ainsi, les niveaux du Litani et du Hasbani sont bien montés hier, débordant sur leurs rives basses. De même, le fleuve Rachiine a débordé, comme chaque année, sur les oliveraies de Zghorta. Les bourrasques ont emporté le plastique des serres et provoqué des pannes électriques et du téléphone fixe. De nombreux appels à réparation ont émané hier de certaines villages isolés privés d’électricité, et donc de chauffage pour certains. En prévision du froid, des coupes illégales de chênes transformés en bois de chauffage ont été signalées à Mechmech (Jbeil), sans que leurs auteurs ne soient identifiés.

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L’incident le plus grave signalé hier a été l’effondrement à Berkaël, dans le Akkar, d’un pan d’immeuble construit à la limite immédiate d’un cours d’eau. L’incident n’a pas fait de victime. Toujours au Akkar, à l’estuaire de la rivière Oustouan, l’eau a envahi les premiers étages des maisons des cultivateurs qui y exploitent des surfaces agricoles, ruinant les nouvelles semences de pommes de terre. Le Nahr el-Kébir en crue a également inondé ses rives agricoles et drainé de la boue et des cailloux sur les routes. Par crainte d’éboulements, la gendarmerie a coupé la route reliant Hammana à Mdeirej.

À Zouk, c’est toute une enceinte bâtie en pierre de taille qui s’est effondrée sur la chaussée déserte, sous la caméra des habitants du coin, alertés par la chute préalable d’un petit pan de mur.

Par ailleurs, comme à chaque tempête, les pluies ont provoqué des éboulements de rochers ou des coulées de boue qui ont obstrué les routes et isolé certains villages. Les bourrasques ont en outre interdit toute activité portuaire le long du littoral.

Inutile de dire que les pluies torrentielles ont rendu encore plus précaires les conditions de vie dans les camps de réfugiés syriens de la Békaa, dont certaines tentes ont été arrachées, et que les eaux ont transformés en marécages boueux (lire par ailleurs).

Après un mois de décembre et un début janvier particulièrement secs, les pluies et la neige ont enfin été au rendez-vous de la saison. Toutefois, la succession d’orages qui ont intéressé le Liban ces derniers jours a été moins sévère qu’annoncé. Ainsi, les deux principaux cols du Baïdar et de Tarchiche qui relient Beyrouth à la Békaa sont restés ouverts à la circulation,...

commentaires (2)

La Nature est clémente et normale... les cons d ici sont les criminels,qui assistent et travaillent sur la destruction de notre Liban et de notre vie.

Marie Claude

11 h 38, le 20 janvier 2021

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Commentaires (2)

  • La Nature est clémente et normale... les cons d ici sont les criminels,qui assistent et travaillent sur la destruction de notre Liban et de notre vie.

    Marie Claude

    11 h 38, le 20 janvier 2021

  • CATASTROPHES POLITIQUES, ECONOMIQUES, FINANCIERES, PAUVRETE ET FAIM ET DEVALISATION DES ECONOMIES D,UNE VIE DES GENS IL NE MANQUAIT A CE PAUVRE PAYS ET PAUVRES CITOYENS QUE LES ACHARNEMENTS DE LA NATURE. CA FAIT PLEURER DE TOUT SON COEUR.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 42, le 20 janvier 2021

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