
La commission parlementaire de la Santé, réunie hier sous la présidence du député Assem Araji. Photo d'archivesANI
Le Parlement libanais doit se réunir vendredi pour une séance extraordinaire visant à approuver la proposition de loi permettant l'importation des vaccins contre le Covid-19. Le président de la Chambre, Nabih Berry, a convoqué les députés à une séance le 15 janvier à 14h au palais de l'Unesco, à l'issue de la réunion mercredi de la commission parlementaire de la Santé qui a élaboré le texte.
Cette décision a été prise après une réunion de la commission parlementaire de la Santé mercredi matin pour approuver la proposition de loi pour l’importation "en situation d'urgence" des vaccins anti Covid-19, comme le réclament les groupes pharmaceutiques Pfizer et Moderna.
"Les sociétés produisant des vaccins ont toutes des autorisations d'utilisation d'urgence de la part des régulateurs et toutes les entreprises ont réclamé la même loi", a affirmé à la chaîne locale LBCI le président de la commission parlementaire de la Santé, Assem Araji. "Aujourd'hui, nous avons débattu longuement sur les deux plans, médical et légal. Jusque là, les effets secondaires du vaccin sont contingents, à savoir des courbatures, de la fièvre légère... Notre souhait est donc d'accompagner toute cette évolution scientifique", a-t-il ajouté. "Nous avons par cette loi couvert toutes les sociétés et nous importerons des vaccins de toute entreprise certifiée, et non pas que ceux de Pfizer. Après deux ans, la responsabilité sera celle des sociétés", a précisé le député.
"Cette loi ne concerne pas que Pfizer mais toutes les sociétés de vaccins", avait annoncé plus tôt dans la matinée et avant la séance, Assem Araji, à la LBCI. "Pfizer a annoncé vendredi qu'en raison d'un contentieux avec le gouvernement argentin, ils ne nous livraient pas le vaccin. Nous avons donc réagi et préparé une version finale de la proposition de loi. Cette loi est conçue pour l'ensemble des sociétés productrices de vaccins, et pas exclusivement Pfizer", a précisé le député, ajoutant qu'ainsi ce sont "les gouvernements qui sont responsables de tout effet secondaire du vaccin".
Alors que le Liban s'apprête à subir un renforcement du reconfinement généralisé du pays pour une dizaine de jours avec un couvre-feu total à partir de jeudi, le pays a enregistré 4.557 nouveaux cas de Covid-19 et 32 décès au cours des dernières 24h, selon le dernier bilan du ministère de la Santé publié mardi. Ces chiffres font grimper à 226.948 le nombre cumulé des contaminations depuis la détection du premier cas du virus dans le pays en février 2020, au nombre desquelles 1.705 décès.
Le Liban a dépassé ces dernières semaines un taux moyen de contamination de 15 %, calculé sur base du nombre de tests effectués, ce qui est considéré comme très élevé par les experts, alors même que les hôpitaux arrivent à saturation dans tout le pays.
Le Parlement libanais doit se réunir vendredi pour une séance extraordinaire visant à approuver la proposition de loi permettant l'importation des vaccins contre le Covid-19. Le président de la Chambre, Nabih Berry, a convoqué les députés à une séance le 15 janvier à 14h au palais de l'Unesco, à l'issue de la réunion mercredi de la commission parlementaire de la Santé qui a...
commentaires (2)
Il n'y a que le secteur privé qui sait chercher les vaccins après accord avec l'Etat. Des vaccins moins chers et de conservation facile, préférés.
Esber
12 h 57, le 13 janvier 2021