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Société - Coronavirus au Liban

Un bilan toujours alarmant avec 20 décès et 5.414 cas en 24h

Les Forces de sécurité intérieure ont dressé 3.916 contraventions depuis jeudi, date du début du reconfinement.

Un bilan toujours alarmant avec 20 décès et 5.414 cas en 24h

Une invitation à conserver son masque sanitaire placardée sur la vitrine d'une pharmacie au Liban. Photo João Sousa

Alors que les hôpitaux et les unités de soins intensif sont saturés et que le Liban entame son troisième jour d'un reconfinement généralisé ayant pour but d'enrayer la propagation de la pandémie, le pays a enregistré samedi 5.414 nouveaux cas de coronavirus et 20 décès en 24h, pour un taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués de 15,7%. Ces chiffres font grimper à 215.553 le nombre cumulé des contaminations depuis la détection du premier cas du virus dans le pays en février 2020, au nombre desquelles 1.590 décès et 140.597 guérisons. Parmi les cas toujours actifs, 1.425 personnes sont hospitalisées, dont 535 en soins intensifs. Cela équivaut à 39 hospitalisations de plus en 24h, et dix admissions supplémentaires en soins intensifs.

Patients "traités en voiture"

"Nous traitons dans leur voiture certains patients contaminés par le coronavirus car l'hôpital a atteint sa capacité maximale", a déploré le directeur de l'hôpital gouvernemental de Bouar dans le Kesrouan, André Kozaïly, dans un entretien accordé à la chaîne locale MTV.

Dans ce contexte, la ministre sortante du Travail, Lamia Yammine, a annoncé qu'elle avait contracté le coronavirus. "J'ai passé un test PCR et le résultat est positif. Je souhaite le rétablissement des personnes atteintes et la santé à tous", a-t-elle twitté, appelant à la prudence et au respect des mesures préventives.

3.916 procès-verbaux

Mardi, le gouvernement avait annoncé les modalités du nouveau confinement qui prévoit notamment un couvre-feu entre 18h et 5h ainsi que la fermeture de nombreux secteurs. Toutefois, une longue série d'exceptions a également été prévue, dans une tentative de ménager l'économie d'un pays déjà en crise depuis plus d'un an. Ces exceptions sont dénoncées par de nombreux experts qui y voient un manque de sérieux dans la volonté de lutter contre la pandémie. Le gouvernement avait apporté jeudi une série de modifications aux mesures initialement annoncées.

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« Derrière cette porte, sept patients sur dix meurent »

Sur le terrain, les Forces de sécurité intérieure ont annoncé samedi matin avoir dressé depuis jeudi matin 3.916 contraventions pour non-respect des mesures décrétées ou de la circulation alternée. Plusieurs procès-verbaux ont ainsi été dressés contre des promeneurs, parfois venus en famille, qui profitaient d'une météo clémente sur les plages de Jbeil, selon des images de la chaîne LBCI. De même à Batroun, un peu plus au Nord, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

Face à la recrudescence des cas, le ministre libanais sortant de la Santé, Hamad Hassan, a affirmé qu'il était possible de recourir à un confinement total (sans exception) qui "donnerait certainement de meilleurs résultats". "Mais qui nourrirait les Libanais ?", s'est-il toutefois interrogé, alors que le gouvernement n'a pas les moyens de distribuer des aides et des compensation à ceux qui doivent fermer boutique pendant le bouclage. "Les citoyens devraient s'abstenir de tout déplacement non nécessaire", a encore plaidé le ministre sortant. 

Les hôpitaux de campagne pas encore disponibles

"Le problème aujourd'hui est que nous avons besoin de lits supplémentaires en soins intensifs et que chaque personne assume ses responsabilités face à cette épreuve", a ajouté Hamad Hassan, alors que des voix s'élèvent pour dénoncer le fait que les hôpitaux de campagne donnés par le Qatar n'ont toujours pas été montés.

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Au Liban, une stratégie de vaccination anti-Covid-19 aux contours encore très flous

Concernant le vaccin contre le coronavirus, Hamad Hassan a déclaré n'avoir "pas fermé la porte à des sociétés autres que Pfizer". "Nous sommes en contact avec trois autres sociétés de vaccins. Nous ne laissons de côté aucun moyen d'obtenir un vaccin efficace", a-t-il souligné. Jeudi, le ministre a affirmé que le vaccin contre le coronavirus Pfizer-BioNTech arrivera au Liban au cours de la première semaine de février, écartant toute éventualité de retard dans la livraison. Il a de plus à nouveau assuré, sur la chaîne MTV jeudi soir, que ce vaccin américano-allemand, qui doit être conservé à - 70 degrés, sera administré gratuitement aux Libanais "de manière équitable". Il n'a toutefois pas dévoilé de stratégie de vaccination à l'échelle nationale ni justifié ce choix d'un vaccin coûteux et compliqué à conserver, alors que deux autres vaccins, Moderna et AstraZeneca (Oxford), ont déjà obtenu les approbations internationales nécessaires.

Alors que les hôpitaux et les unités de soins intensif sont saturés et que le Liban entame son troisième jour d'un reconfinement généralisé ayant pour but d'enrayer la propagation de la pandémie, le pays a enregistré samedi 5.414 nouveaux cas de coronavirus et 20 décès en 24h, pour un taux de contamination par rapport au nombre de tests effectués de 15,7%. Ces chiffres font...

commentaires (1)

Si on persiste à 20 décès par jour, et 10 remplaçants en soins intensifs quotidiens, peut-être alors, que des places resteraient disponibles toujours aux services des soins intensifs, jusqu'à stabilisation et l'arrivée des vaccins. Il est connu qu'au moins 50% des admissions aux soins, décèdent.

Esber

20 h 54, le 09 janvier 2021

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Commentaires (1)

  • Si on persiste à 20 décès par jour, et 10 remplaçants en soins intensifs quotidiens, peut-être alors, que des places resteraient disponibles toujours aux services des soins intensifs, jusqu'à stabilisation et l'arrivée des vaccins. Il est connu qu'au moins 50% des admissions aux soins, décèdent.

    Esber

    20 h 54, le 09 janvier 2021

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