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Dernières Infos - Formation du gouvernement au Liban

Abbas Ibrahim : Les efforts de Raï n'ont pas échoué

Abbas Ibrahim : Les efforts de Raï n'ont pas échoué

Le directeur général de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim, le 22 juillet 2020. Photo d'archives AFP/Anwar Amro/Getty images

Le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, qui s'est dernièrement entretenu avec le patriarche maronite Béchara Raï dans le cadre d'une médiation qu'ils effectuent pour obtenir la formation d'un nouveau gouvernement dans un Liban en crise, a affirmé que les efforts du prélat n'ont pas échoué, alors que le dossier est en suspens depuis plusieurs jours. Le général Ibrahim a également affirmé dans ce contexte que l'initiative française pour une sortie de crise au Liban, dans ses grandes lignes, était encore d'actualité, alors que de l'aveu de plusieurs observateurs, celle-ci a bel et bien été enterré en raison des divergences politiques locales.

"Je ne dis absolument pas que les efforts du patriarche ont échoué. Il poursuit ce qu'il a commencé et ce, en direction de tous. La période des fêtes et le séjour à l'étranger du Premier ministre désigné Saad Hariri ont peut-être gelé ces efforts", a reconnu le général Ibrahim, dans un entretien accordé à VDL News mardi. "Je suis sûr que le patriarche poursuivra ses efforts dans les prochains jours, de sorte à aider à trouver des solutions", a-t-il ajouté.

"Concernant la formation du gouvernement et les propos sur le fossé entre le président de la République, Michel Aoun, et le Premier ministre désigné, j'estime que nous n'avons pas dépassé les délais moyens pour la formation d'un gouvernement au Liban", a ajouté le général Ibrahim, le nouveau cabinet étant attendu depuis août. Le Premier ministre Hassane Diab avait démissionné le 10 août, six jours après la gigantesque explosion meurtrière au port de Beyrouth. Moustapha Adib avait été désigné pour lui succéder, mais il avait finalement jeté l'éponge faute d'avoir pu mettre sur pied une équipe. Saad Hariri a été nommé le 22 octobre dernier afin de constituer un gouvernement de "mission" formé d'"experts", dans l'esprit de la feuille de route annoncée le 1er septembre à Beyrouth par le président français, Emmanuel Macron. Mais les tiraillements politiques entre le président Aoun et son camp d'un côté, et Saad Hariri de l'autre, autour de la répartition des postes ministériels, bloquent toujours cette formation. Certains observateurs évoquent également les circonstances régionales, voire internationales, pour expliquer ce retard.

"Le tiers de blocage ou de garantie (qui serait réclamé par le Courant patriotique libre fondé par le président Aoun et dirigé par son gendre, le député Gebran Bassil) n'est absolument pas le problème", a estimé le général Ibrahim. Le tiers de blocage permettrait à la formation politique qui le détient à travers ses ministres, de faire chuter le gouvernement en cas de démission du tiers des membres du cabinet, un moyen de faire pression sur le futur Premier ministre. "Certains détails sont encore en suspens, surtout que les efforts se concentrent sur un gouvernement d'experts (...) loin des affiliations politiques", a fait remarquer le DG de la Sûreté générale.

"L'initiative française, dans ses grandes lignes, est toujours d'actualité. On s'attend à ce que cette initiative constitue la boussole de la déclaration gouvernementale après sa formation, et celle de son travail par la suite", a affirmé le général Ibrahim. "Cela mènera au sauvetage du Liban de la situation actuelle dans laquelle il se trouve", a conclu Abbas Ibrahim.

Ses propos font écho à ceux confiés à L'Orient-Le Jour par des sources proches du siège patriarcal de Bkerké. Ces sources ont ainsi affirmé à l'OLJ que le patriarche maronite ne compte pas renoncer à sa médiation pour tenter de rapprocher les points de vue entre les deux principaux responsables de ce dossier, à savoir le chef de l’État et le Premier ministre désigné.

Le directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, qui s'est dernièrement entretenu avec le patriarche maronite Béchara Raï dans le cadre d'une médiation qu'ils effectuent pour obtenir la formation d'un nouveau gouvernement dans un Liban en crise, a affirmé que les efforts du prélat n'ont pas échoué, alors que le dossier est en suspens depuis plusieurs jours. Le général Ibrahim a...