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Société - Routes

Un terrible accident de la route laisse une fillette d’un an orpheline

Un couple a été tué sur la route de la Cité sportive à Beyrouth. Selon la YASA, 342 personnes sont mortes sur les routes depuis le début de l’année.


Un terrible accident de la route laisse une fillette d’un an orpheline

Le jeune secouriste tenant dans ses bras la fillette (dont le visage a été flouté pour protéger son identité), dont les parents ont été tués dans un accident de la route au cours du week-end écoulé. Photo diffusée par la YASA sur les réseaux sociaux

La photo a fait le tour du pays : un jeune secouriste de la Croix-Rouge libanaise serre fort dans ses bras une fillette, recouverte d’une couverture dans une ambulance. L’histoire derrière la photo est tragique. Judy, la fillette d’un an et quatre mois, était en compagnie de ses parents, Hassan et Noha el-Zinji (36 et 34 ans), près de la Cité sportive de Beyrouth, en route vers Saïda, quand un bolide qui circulait à tombeau ouvert sur l’autre voie de l’autoroute leur est tombé dessus après avoir heurté le mur de ciment et s’est renversé. Les deux jeunes parents sont morts sur le coup, la petite fille a été protégée par le corps de sa mère. Elle a été hospitalisée pour des blessures à la tête. La photo du secouriste tenant la fillette dans ses bras a été diffusée par la YASA (association de défense de la sécurité routière) sur son compte Twitter. Comme pour tirer la sonnette d’alarme, alors que les victimes des accidents de la route se multiplient dans l’indifférence quasi générale. Le délabrement des voies publiques qui semble s’aggraver et le laxisme de plus en plus flagrant dans l’application du code de la route accentuent les risques. Et même si le confinement a naturellement provoqué une légère baisse des carambolages, les accidents souvent mortels restent très nombreux et la tendance générale est à la hausse. Selon les chiffres de l’association, 342 personnes ont trouvé la mort sur les route depuis le début de l’année, sachant que près de 4 355 blessés sont à déplorer, dans près de 3 300 accidents.

Des routes noyées samedi dernier, une scène récurrente à chaque début d’hiver. Photo Marc Fayad

Un samedi de chaos sur les routes

Et les accidents ne sont pas les seuls risques que l’on court en prenant la route. Samedi, c’est la noyade qui menaçait sur les routes de la capitale et de ses environs. Une averse de grêle particulièrement violente a recouvert les voies de circulation de plusieurs quartiers de la ville et des banlieues d’une couche glissante, et des inondations ont à nouveau rendu impraticables, pour le second samedi consécutif, plusieurs grands axes routiers dans et autour de Beyrouth.

Les voies reliant le centre-ville à la côte du Metn étaient notamment transformées en lacs d’eau boueuse au niveau du rond-point de Dora et du secteur de la Quarantaine, selon des informations du Centre de gestion du trafic (TMC). L’asphalte recouvrant le pont menant du nord de Beyrouth à Achrafieh était également noyé sous plusieurs centimètres d’eau. La circulation était rendue difficile, voire bloquée, dans le tunnel de Barbir, dans le sud de Beyrouth, et dans les localités de Jdeidé et Sed el-Bauchrié après les averses.

Peu auparavant, des grêlons étaient tombés sur plusieurs quartiers, recouvrant les routes d’une couche blanche extrêmement glissante. La grêle, qui était tombée violemment pendant de longues minutes, avait déjà ralenti la circulation en certains points de la ville, alors que des automobilistes tentaient d’abriter leur véhicule sous des ponts. Dans d’autres quartiers, les routes rendues glissantes obligeaient les voitures à avancer au ralenti.

Jeudi, le Conseil supérieur de défense avait pourtant demandé au ministre sortant des Transports de « poursuivre le nettoyage des canalisations sur toutes les routes et au niveau des fleuves », et avait chargé le ministère de l’Intérieur de « demander aux municipalités d’entretenir les réseaux routiers intérieurs », des décisions faisant suite aux inondations du samedi précédent. « Les équipes du ministère des Travaux publics étaient prêtes à rouvrir les routes et à les désengorger des eaux », avait pour sa part assuré le président de la République Michel Aoun, sans expliquer pourquoi cela n’a pas été fait à temps. Des mots qui ont dû tourner en boucle dans la tête des automobilistes de nouveau coincés sur les routes inondées ce samedi.

Au début de chaque hiver et avec l’arrivée des pluies, de nombreuses routes sont inondées au Liban, les infrastructures étant mal entretenues, tandis que les autorités sont régulièrement accusées de ne pas faire le nécessaire en prévision des intempéries.

La photo a fait le tour du pays : un jeune secouriste de la Croix-Rouge libanaise serre fort dans ses bras une fillette, recouverte d’une couverture dans une ambulance. L’histoire derrière la photo est tragique. Judy, la fillette d’un an et quatre mois, était en compagnie de ses parents, Hassan et Noha el-Zinji (36 et 34 ans), près de la Cité sportive de Beyrouth, en route vers...
commentaires (2)

Mettre toute la responsabilité sur l'état des routes est trop facile et un raccourci qui arrange beaucoup de conscience. La,réalité est que beaucoup de conducteurs sont de vrais abrutis de la route, de la vitesse et de l'inconscience. Mais le plus malheureux c'est qu'à cause de leur ignorance ils mettent la vie des autres en danger, comme le cas des malheureux parents de cette gamine. Il suffit de voir à quelle vitesse roulent les poids lourds sur les routes et dans quel état sont leurs camions. Et ça, les camionneurs ne l'ignorent pas.

Citoyen

23 h 10, le 07 décembre 2020

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Commentaires (2)

  • Mettre toute la responsabilité sur l'état des routes est trop facile et un raccourci qui arrange beaucoup de conscience. La,réalité est que beaucoup de conducteurs sont de vrais abrutis de la route, de la vitesse et de l'inconscience. Mais le plus malheureux c'est qu'à cause de leur ignorance ils mettent la vie des autres en danger, comme le cas des malheureux parents de cette gamine. Il suffit de voir à quelle vitesse roulent les poids lourds sur les routes et dans quel état sont leurs camions. Et ça, les camionneurs ne l'ignorent pas.

    Citoyen

    23 h 10, le 07 décembre 2020

  • c est à l image du liban et des libanais :faire respecter le code de la circulation ce n est pas une mince affaire , si vous n etes pas content rentrer chez vous , circuler il n y a rien à voir , triste constatation , comment voulez vous que ce pays se relève ?

    youssef barada

    16 h 29, le 07 décembre 2020

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