Le nombre de décès toujours en hausse avec 24 morts en 24h

A quatre jours de la levée du confinement général, imposé depuis le 14 novembre pour lutter contre la propagation du coronavirus au Liban, les chiffres quotidiens de contaminations restent inquiétants : 24 décès (un record) et 1.859 nouveaux cas ont ainsi été enregistrés au cours des dernières 24 heures, selon le dernier bilan publié jeudi par le ministère de la Santé. Ces chiffres font grimper à 122.159 le nombre cumulé des contaminations depuis l'apparition du virus dans le pays en février, au nombre desquels 974 décès et 73.021 guérisons. Parmi les personnes actuellement contaminées, 916 sont hospitalisées, dont 341 aux soins intensifs.

La commission nationale chargée du suivi de la pandémie du coronavirus, qui s'est réunie mercredi, aurait malgré la tendance toujours inquiétante préconisé de ne pas renouveler le reconfinement du pays décrété le 14 novembre et qui doit s'achever le 30 novembre, selon des informations de la chaîne LBCI. Les recommandations formelles de la commission sont attendues vendredi après un atelier de travail qui s'est tenu aujourd’hui. En début de semaine, le ministre sortant de la Santé, Hamad Hassan, avait évoqué un possible "déconfinement progressif" des différents secteurs. Jusqu'au 30 novembre, différentes mesures resteront en vigueur, notamment un couvre-feu de 17h à 5h, ainsi qu'une circulation alternée des véhicules en semaine et une interdiction totale de circuler les dimanches. Pour contrôler le respect de ces mesures, les Forces de sécurité intérieure sont déployées sur tout le territoire. Elles ont annoncé jeudi matin avoir dressé 31.804 procès-verbaux depuis le 14 novembre.

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Le reconfinement du pays avait pour objectif de permettre aux hôpitaux du pays de s'équiper, alors que les lits disponibles pour les patients souffrant du virus se faisaient rares, et de donner l'opportunité au personnel sanitaire de reprendre son souffle. Dans ce cadre, le directeur de l'hôpital gouvernemental Rafic Hariri de Beyrouth, Firas Abiad, a annoncé dans la matinée que plus de 60 hôpitaux privés répartis dans tout le Liban vont s'équiper avec 210 lits supplémentaires dans les services réguliers et 90 dans les unités de soins intensifs réservées aux patients souffrant du Covid-19. Cette nouvelle a été annoncée alors que depuis des semaines les autorités sanitaires font pression sur les établissements hospitaliers privés pour qu'ils accueillent plus de patients, tandis que des lits sont également ajoutés dans le secteur public. "Cela améliorera l'accès des patients Covid à des hôpitaux proches de chez eux", a-t-il estimé.

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Le médecin a également souligné que les chiffres de mortalité nationales, toutes causes confondues, ne montrent pas d'augmentation drastique en comparaison avec les statistiques de l’année précédente, et que les décès dus au coronavirus ne sont pas aussi élevés que dans d'autres pays. "En espérant que l'augmentation de la capacité d'accueil des hôpitaux permettra de garder ces chiffres bas", a-t-il souhaité. Le directeur de l'hôpital Rafic Hariri, le plus grand hôpital public du pays, a toutefois déploré que le taux de patients positifs "reste obstinément haut", mais que malgré cela le confinement "ne sera probablement pas prolongé" après le 30 novembre, date à laquelle il sera levé. "Si les gens participent à de grands rassemblements, comme les mariages, et ne respectent pas les mesures de protection sanitaires, les bénéfices du confinement seront perdus", a-t-il conclu.