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Société - Liban

"Ensemble, nous pouvons récupérer l'Etat" : lancement d'une initiative nationale de sauvetage

Le but est de mettre sur pied "un Etat 'propre', de droit, qui respecte les droits de l'homme et les libertés, qui protège ses citoyens et exerce efficacement sa souveraineté sur tous ses territoires", lance Melhem Khalaf. 

Le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf. Photo d'archives Michel Sayegh

Le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, a lancé lundi, au nom d'un rassemblement d'autorités spirituelles, de syndicats de professions libérales, d'agents économiques et d'universités, une "initiative de sauvetage", sous le titre "Ensemble, nous pouvons récupérer l'Etat - Indépendance 2020". 

"Nous ne cherchons pas à prendre le pouvoir ou à le renverser, mais nous voulons surmonter la situation actuelle de manière constitutionnelle, légale et démocratique", a lancé le bâtonnier lors d'un événement organisé au Palais de Justice de Beyrouth, en présence de nombreux dignitaires et représentants de différents secteurs. "Nous n'accepterons pas que l'Etat continue à s'effondrer et, ensemble, nous pouvons le récupérer", a-t-il ajouté. Et de déclarer que cette initiative "100 % libanaise", et qui constitue en une série "d'étapes claires", vise à "reconstruire l'autorité et la nation". Cette initiative vise à mettre sur pied "un Etat 'propre', de droit, qui respecte les droits de l'homme et les libertés, qui protège ses citoyens et exerce efficacement sa souveraineté sur tous ses territoires", a-t-il lancé. 

Il a encore souligné que les principes sur lesquels se base cette initiative sont "à la hauteur des souffrances des gens et de leurs espoirs et peuvent être débattus". Il a dans ce cadre appelé tous les citoyens à la rejoindre et les responsables politiques à la consulter "le plus rapidement possible". "Nous mènerons cette initiative à son terme", a-t-il promis. 

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Cette initiative prévoit, pour commencer, la formation d'un gouvernement de technocrates indépendants chargé en priorité de trouver des réponses aux grandes questions socioéconomiques et de mettre en œuvre les réformes requises par la communauté internationale, et l'organisation d'élections législatives sur base d'une loi électorale non-confessionnelle. Elle prévoit encore un audit juricomptable de la Banque du Liban et des institutions.

Elle a été lancée alors que le pays connaît, depuis plus d'un an, une crise économique et financière aiguë, marquée par un effondrement de la monnaie nationale et une inflation galopante. Des aides ont été promises par la communauté internationale mais elles ne pourront être débloquées qu'en cas de réformes. Le Liban traverse également une crise politique d'envergure, alors que les autorités sont contestées par la rue, qui estime que tous les responsables au pouvoir sont corrompus et ont mené à l'effondrement du pays. Suite à la double explosion meurtrière du 4 août, qui a fait plus de 200 morts, le gouvernement de Hassane Diab avait démissionné mais, depuis, aucun nouveau cabinet n'a été mis sur pied, en raison des revendications des différentes formations politiques. 

Le bâtonnier de Beyrouth, Melhem Khalaf, a lancé lundi, au nom d'un rassemblement d'autorités spirituelles, de syndicats de professions libérales, d'agents économiques et d'universités, une "initiative de sauvetage", sous le titre "Ensemble, nous pouvons récupérer l'Etat - Indépendance 2020". "Nous ne cherchons pas à prendre le pouvoir ou à le renverser, mais nous voulons...

commentaires (10)

"Cette initiative prévoit, pour commencer, la formation d'un gouvernement de technocrates indépendants".... et ça s'arrête là. Pas de gouvernement indépendant en perspective tant qu'il se négocie avec tous les anciens dirigeants. Il n'est toujours pas formé d'ailleurs ... La suite ne peut avoir donc lieu. Le message donne de l'espoir, mais nous ne pouvons plus croire que nous récupèrerons le Liban un jour. Tout le monde lutte contre la corruption, tout le monde considère qu'il est le meilleur pour gérer ce pays. Et nous n'avons jamais vu un seul corrompu nommé ou poursuivi en justice... nous ne croyons plus à rien. Le Liban, c'est fini. Il n'intéresse même plus les pays du Monde.

C EL K

05 h 34, le 24 novembre 2020

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Commentaires (10)

  • "Cette initiative prévoit, pour commencer, la formation d'un gouvernement de technocrates indépendants".... et ça s'arrête là. Pas de gouvernement indépendant en perspective tant qu'il se négocie avec tous les anciens dirigeants. Il n'est toujours pas formé d'ailleurs ... La suite ne peut avoir donc lieu. Le message donne de l'espoir, mais nous ne pouvons plus croire que nous récupèrerons le Liban un jour. Tout le monde lutte contre la corruption, tout le monde considère qu'il est le meilleur pour gérer ce pays. Et nous n'avons jamais vu un seul corrompu nommé ou poursuivi en justice... nous ne croyons plus à rien. Le Liban, c'est fini. Il n'intéresse même plus les pays du Monde.

    C EL K

    05 h 34, le 24 novembre 2020

  • Ce n'est pas en s'insultant les uns les autres que le Liban va sortir de la crise où il se trouve. Il faut l'intervention consentie et acceptée des deux grandes puissances que sont d'abord les Etats-Unis et la Russie. La guerre froide n'est maintenant qu'un triste souvenir. Le  droit international, la morale  ne peuvent se limiter à de l'humanitaire. Le Liban a besoin de ne pas empêcher la communauté internationale de lui donner les moyens d'agir en Etat indépendant, fier et jaloux de sa  souveraineté juste envers son propre peuple composé de multiples communautés et confessions. Tous mes vœux vous accompagnent,maître Melhem Khalaf Il ne s'agit pas de promouvoir un chaos propre à toute révolution populiste, propice à la survenue d'une dictature. Il ne faudrait pas croire que l'application à la lettre de la Constitution suffirait à lancer la reconstruction morale, politique et juridique du Liban

    dintilhac bernard

    00 h 37, le 24 novembre 2020

  • ON NE PEUT QU'ESPÉRER UNE LONGUE VIE À CE GRAND MONSIEUR, MELHEM KHALAF, UN CAMIKAZ DE PAROLES VRAIS QUI RISQUE SA PEAU ET MALGRÉ TOUT IL FONCE POUR NOUS QUI SONT ENDORMI SUR NOS OREILLES BOUCHÉS PAR DES DISCOURS DE MENSONGES COMME CE FAUX DISCOURS QUI A ÉTAIT ÉCRIT POUR AOUN ET LU PAR LUI MÊME SANS QU'IL NE SOIT CAPABLE À COMPREND AUCUN MOT DE CE QU'IL LIT...SÛREMENT.

    Gebran Eid

    19 h 11, le 23 novembre 2020

  • Le bâtonnier est un rêveur, doté d'une bonne moralité et d'un sens aigu du devoir . C'est dommage qu'il perde son temps à tirer des plans sur les comètes. Bonne chance quand même, en espérant que je me trompe. Les politiques indépendants sont très rares et ceux qui détiennent le pouvoir ne leur font pas confiance. Le sauvetage ne peut commencer que par des élections législatives qui produira une majorité qui gouverne et une minorité qui s'oppose, un système démocratique quoi. Et si la majorité du pays est vraiment pro-iranienne, ce qui est loin d'être le cas à mon avis, il faut sortir de la ligue arabe et apprendre à nos enfants le persan. La politique de mi-figue mi-raisin n'est plus d'actualité, et nos frères arabes ne l'acceptent plus.

    Shou fi

    19 h 08, le 23 novembre 2020

  • Il semble que l'on devrait d'une façon ou une autre confier "les clés du camion" à l'ordre des avocats, ils ne pourront, de toutes les façons, même en y mettant de la volonté , faire plus mal que les bras cassés qui nous gouvernent.

    C…

    19 h 00, le 23 novembre 2020

  • Les lignes qui suivent n'ont rien à voir avec l'article ci-dessus. Il s'agit d'un problème d'Union Nationale. A l'occasion du 77ème anniversaire de l'Indépendance du Liban, certains états étrangers feignent de ne pas connaître le protocole diplomatique entre les nations. Un pseudo-Etat a envoyé un message d'amitié au peuple libanais par le biais d'un ancien Chef du gouvernement démissionnaire au lieu de l'adresser au Chef de l'Etat en exercice. L'Etat Libanais est une République démocratique, laïque, au régime semi-présidentiel dont le Président est Michel Aoun. On peut l'apprécier ou pas, il appartient au seul peuple libanais de le juger, et non à un État étranger de le faire. Que ceci soit connu urbi et orbi.

    Un Libanais

    18 h 40, le 23 novembre 2020

  • LE POUVOIR DU CHANGEMENT ON NE LE MENDIE PAS. IL NE SE DONNE PAS. IL SE PREND.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 21, le 23 novembre 2020

  • Pour récupérer l'Etat, il faut commencer par une vraie révolution bien ordonnée pour chasser du pouvoir tous ces traitres de politiciens qui ont gouverné le pays depuis des décennies. Seul un peuple patriote peut sauver le pays.

    Achkar Carlos

    16 h 34, le 23 novembre 2020

  • Votre programme est celui de tous les patriotes. Mais, ceux qui s'imposent, ne vous laisseront pas faire.

    Esber

    16 h 29, le 23 novembre 2020

  • Dans un pays où les familles politiques ancestrales et autres seigneurs de guerre règnent sur leurs fiefs dans les différentes régions du Liban depuis des décennies, Melhem Khalaf, l’homme de droit et humanitaire, réussira-t-il à ouvrir une brèche pour récupérer l’État et sauver le Liban? Il faut croire aux miracles me direz-vous! Justement, Melhem Khalaf, le juriste de renom et l’homme de savoir et de culture, fait partie de ces hommes qui croient aux miracles.

    Hippolyte

    15 h 05, le 23 novembre 2020

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