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Politique - Liban-Syrie

Moucharrafiyé à Damas aux obsèques de Moallem

Aoun, Berry et le Hezbollah présentent leurs condoléances à Assad pour le décès du chef de la diplomatie syrienne.

Moucharrafiyé à Damas aux obsèques de Moallem

Vue générale de la cérémonie d’obsèques du ministre Walid Moallem, à la mosquée Saad ben Mouad, à Damas. Photo SANA

Le président Michel Aoun a présenté hier ses condoléances à son homologue syrien Bachar el-Assad après le décès de Walid Moallem, chef de la diplomatie syrienne, et chargé le ministre sortant des Affaires sociales et du Tourisme, Ramzi Moucharrafiyé, de le représenter aux obsèques. Présidant aux destinées de la diplomatie syrienne depuis 14 ans, Walid Moallem est décédé à l’âge de 79 ans après avoir été un pilier du régime de Bachar el-Assad, conservant son portefeuille régalien durant la guerre et malgré plusieurs remaniements.

Dans une missive adressée au président Assad, Michel Aoun a salué « le rôle qu’a joué Walid Moallem à l’intérieur et l’extérieur de la Syrie, afin d’y rétablir la paix et pour que le peuple syrien connaisse à nouveau la prospérité qu’il mérite ».


Le ministre Ramzi Moucharrafiyé, représentant du président Aoun, présentant ses condoléances au ministre syrien aux Affaires de la présidence, Mansour Azzam. Photo SANA


De son côté, M. Moucharrafiyé a présenté ses condoléances au ministre syrien aux Affaires de la présidence, Mansour Azzam, représentant le chef de l’État syrien. En raison de la pandémie, la participation aux obsèques était relativement limitée, rapportent des sources proches du député Talal Arslan, qui a délégué un cadre de son parti pour y assister. Le décès du ministre syrien des Affaires étrangères, que l’on avait vu la semaine dernière au congrès organisé pour le retour des réfugiés, a surpris. Le gouvernement syrien a annoncé son décès par le biais d’un communiqué diffusé par l’agence officielle SANA, sans en divulguer les causes. Il n’est pas impossible que ce soit le cœur qui a flanché, affirment des témoins qui rapportent que les marques d’une grande fatigue se lisaient sur le visage de Walid Moallem durant le congrès. Ni l’ambassadeur du Liban à Damas, Michel Khoury, très présent durant le congrès, ni le président du Conseil supérieur libano-syrien, Nasri Khoury, n’ont été aperçus aux obsèques. Toutefois, trois jours de condoléances suivront la cérémonie funèbre organisée dans la mosquée Saad ben Mouad, dans le quartier de Malki. On ignore si un registre de condoléances sera ouvert au siège de l’ambassade de Syrie au Liban, à Yarzé.

Rappelons que M. Moucharrafiyé s’était déjà rendu à Damas la semaine dernière pour participer à la conférence sur le retour en Syrie des réfugiés organisée à l’initiative de Moscou. Rompant avec une réserve qui l’avait tenu à l’écart de tout ce qui pouvait ressembler à une normalisation des rapports avec la Syrie, mise au ban de la Ligue arabe, le Liban avait décidé de s’y faire représenter au niveau ministériel par le ministre libanais sortant des Affaires sociales et du Tourisme. Pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, avait adressé un message audio à la conférence, qui n’a débouché sur aucun résultat concret.

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Le président de la Chambre, Nabih Berry, a lui aussi présenté ses condoléances hier dans une missive au président Assad, déplorant la disparition d’une « voix arabe qui défendait toujours la justice et l’arrêt d’un cœur qui ne battait que pour les Arabes et l’arabité jusqu’au dernier souffle ».

En soirée, le Hezbollah a diffusé le message de condoléances qu’il a adressé au chef de l’État et au peuple syrien et dans lequel il décrit le ministre comme « un grand homme qui a toujours défendu l’unité et la stabilité de la Syrie, et a servi les causes arabes et islamique tout au long des années où il a assumé ses fonctions ministérielles aux Affaires étrangères ». Le Hezbollah a également relevé « son appui constant à la cause palestinienne et à la résistance au Liban-Sud » et rendu hommage à « un homme qui s’est tenu constamment aux côtés du peuple libanais à travers toutes les crises qu’il a traversées ».

Par ailleurs, plusieurs personnalités prosyriennes ont adressé des télégrammes de condoléances au chef de l’État syrien, notamment l’ancien ministre de l’Éducation, Abdel Rahim Mrad, le président du Parti syrien national social, Assaad Hardane, et l’ancien député Zaher el-Khatib. En revanche, ni le courant du Futur, ni le PSP, ni les grands partis représentatifs de l’électorat chrétien, en froid avec le régime syrien, ne se sont associés aux condoléances.

Le président Michel Aoun a présenté hier ses condoléances à son homologue syrien Bachar el-Assad après le décès de Walid Moallem, chef de la diplomatie syrienne, et chargé le ministre sortant des Affaires sociales et du Tourisme, Ramzi Moucharrafiyé, de le représenter aux obsèques. Présidant aux destinées de la diplomatie syrienne depuis 14 ans, Walid Moallem est décédé à...

commentaires (3)

On en attrape des boutons sur tout le corps ! Berk ! Vite des anti-histaminiques "

LeRougeEtLeNoir

18 h 58, le 17 novembre 2020

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Commentaires (3)

  • On en attrape des boutons sur tout le corps ! Berk ! Vite des anti-histaminiques "

    LeRougeEtLeNoir

    18 h 58, le 17 novembre 2020

  • Et les condoléances au peuple libanais mort suite à l'explosion du port? Allez, mettons nous encore en vassal de nos frérots syriens... C'est a désespérer de ces gouvernants qui n'ont rien dans le pantalon.

    Bachir Karim

    12 h 16, le 17 novembre 2020

  • Je me demande, juste par pure curiosité, combien de ces dignitaires, réputés être libanais, offriraient Ils leurs condoléances aux parents et au Liban pour ces martyrs LIBANAIS qui croupissent dans les geôles du régime civilisé syriens.......

    Wlek Sanferlou

    02 h 29, le 17 novembre 2020

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