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Nos Lecteurs ont la Parole

On en rirait...

Vraiment, à suivre les allées et venues du Premier ministre désigné Saad Hariri chez le président Michel Aoun sous les regards du chef du législatif Nabih Berry et sous l’œil vigilant du chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil en vue de former le gouvernement que le pays attend pour redresser la situation et freiner la chute libre aux abîmes, à voir donc ces allées et venues, on se serait peut-être mis à en rire, tant cela paraît comique... Sauf que l’heure est grave et n’est plus à ces infâmes marchandages : « Donne-moi le portefeuille de l’Énergie et je te cède celui des Finances », etc.

Des maisons croulent quartier Médawar et ailleurs, laissant des familles dans des abris temporaires au seuil de l’hiver, tandis que des rues et des autoroutes sont inondées et mettent sérieusement les nerfs et la vie du citoyen en danger. Ces nerfs et cette vie sont déjà éprouvés et menacés par les constantes improvisations des banques pour les retraits de notre argent, par la menace d’un Covid-19 de plus en plus envahissant, par la morosité de l’économie, par les médicaments introuvables, l’électricité vacillante, les ordures asphyxiantes et les prix qui montent en flèche.

L’heure est grave, mais là-haut à Baabda, on n’en a cure.

L’heure est grave, mais nos soi-disant représentants, place de l’Étoile, ne semblent pas préoccupés par cette situation. Leur argent est à l’abri, leurs maisons solidement équipées, leurs médicaments leur sont livrés à la demande et leurs salaires n’ont nullement été amputés. Alors, que la formation du gouvernement prenne un mois ou trois mois, cela ne les concerne point. À la limite, cela les fait rire...

Rire qu’on les accuse d’être incompétents et d’être voleurs.

Cela les fait rire de voir un peuple se débattre, comme pris dans un filet pour essayer de s’en sortir avant d’être englouti.

Rire que nous ayons été si facilement bernés. Rire qu’on les maudisse, car ils ne croient qu’aux biens qu’ils se sont octroyés...


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Vraiment, à suivre les allées et venues du Premier ministre désigné Saad Hariri chez le président Michel Aoun sous les regards du chef du législatif Nabih Berry et sous l’œil vigilant du chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil en vue de former le gouvernement que le pays attend pour redresser la situation et freiner la chute libre aux abîmes, à voir donc ces allées et venues,...
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