La dictature des malfrats, c’est le régime politique actuel du Liban.
En 1926, le Liban adopte sa première Constitution et devient officiellement une république dotée d’une démocratie parlementaire.
Aujourd’hui, son système politique est une dictature et pas n’importe laquelle ! Ce n’est point la dictature d’un « despote éclairé », ni une dictature militaire, ni la dictature d’un parti totalitaire, c’est la dictature des malfrats !
C’est une oligarchie de fait, imposée au Liban par quelques voyous, bandits, crapules qui se disent « hommes politiques », « responsables », fonctionnaires ou banquiers.
Que d’appellations pour qualifier une mainmise des truands sur notre sort.
Cela étant dit, là où le bât blesse, c’est la capacité des Libanais à s’adapter, voire se complaire dans ce bourbier qu’est devenue notre vie.
On dit que les Libanais ont la capacité de rebondir après les épreuves, mais ce n’est plus de la résilience, c’est de l’apathie, de l’impassibilité, une atonie inexplicable !
Nous avons admis la crise des déchets, le manque d’électricité, d’eau, d’infrastructures diverses, de droits élémentaires, nous avons accepté de ne plus nous baigner dans notre mer, d’être empoisonnés par la pollution, de perdre 80 % de la valeur de notre monnaie, de ne plus vivre comme on l’entend, de ne plus avoir de dollars mais des « lollars », nous avons admis que l’on se paye notre pauvre gueule, admis que des malfrats nous gouvernent ou plutôt nous maltraitent !
Pire ! Ces vermines ont assassiné, estropié des citoyens innocents, détruit une grande partie de notre capitale, et nous continuons à nous taire, à attendre Godot !
Nous demanderaient-ils de ramper pour nos déplacements que l’on acquiescerait ?
Est-ce la fin d’un peuple, d’une société ?
Qu’attendons-nous pour nous révolter pour de bon ?
« Pauvre Martin, pauvre misère
Creuse la terre, creuse le temps
Il creusa lui-même sa tombe
En faisant vite, en se cachant
Et s’y étendit sans rien dire
Pour ne pas déranger les gens
Pauvre Martin, pauvre misère
Dors sous la terre, dors sous le temps ». (Georges Brassens)
Serions-nous devenus Martin ?
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