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Politique - Gouvernement

Hariri : Nous allons former un cabinet d'experts en vertu de la feuille de route française

"Je vais m’entretenir avec le président de la République le plus tôt possible", annonce le PM désigné.

Hariri : Nous allons former un cabinet d'experts en vertu de la feuille de route française

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, le 23 octobre 2020 lors d'une prise de parole au siège du Parlement à Beyrouth. Photo Parlement libanais/Hassan Ibrahim

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, qui a mené vendredi des concertations non-contraignantes avec les groupes parlementaires en vue de former son gouvernement, s'est engagé une nouvelle fois à mettre sur pied un cabinet d'experts, pour une durée de six mois, chargé d'appliquer des réformes en conformité avec la feuille de route française pour sortir le pays de sa grave crise.

"Nous allons former un gouvernement d'experts qui travaillera en vertu de la feuille de route française", a annoncé Saad Hariri, lors d'une brève allocution qui est venue clôturer une longe journée de concertations parlementaire au siège de la Chambre, place de l'Etoile. "Les discussions ont porté sur les réformes qui doivent être mises en œuvre le plus vite possible", a-t-il annoncé aux journalistes. "Nous aurions dû appliquer ces réformes plus tôt", a concédé le chef du courant du Futur.

Saad Hariri, qui a déjà dirigé trois gouvernements, avait été poussé à la démission le 29 octobre 2019 par un mouvement de contestation inédit, lancé le 17 octobre de la même année, qui réclamait le départ de la classe politique inchangée depuis des décennies, accusée d'incompétence et de corruption. Le gouvernement dirigé par Hassane Diab qui avait pris la suite avait démissionné six jours après la double explosion du 4 août au port. Moustapha Adib avait été désigné Premier ministre pour lui succéder, mais il s'était finalement récusé fin septembre, sans avoir pu former de gouvernement.

"Capables de nous en sortir"
"Il y a un effondrement dans le pays, mais nous devons saisir cette chance en mettant de côté nos divergences et en adoptant une attitude positive pour regagner la confiance de la population et de la communauté internationale", a plaidé M. Hariri. Malgré la situation de crise aiguë dans laquelle est plongé le pays, le PM désigné s'est voulu optimiste. "La situation économique est minée par les crises, notamment sur le plan du dollar et du secteur sanitaire. Mais nous sommes capables de nous en sortir. Cela va sûrement prendre du temps mais nous devons assumer nos responsabilités et mettre en place des réformes comme nous l’avions promis à la Résidence des Pins", a-t-il affirmé, en référence à la réunion, le 1er septembre à Beyrouth, avec le président français, Emmanuel Macron. Saad Hariri a également insisté sur le fait que les réformes prévues doivent être "conformes aux recommandations du Fonds monétaire international", alors que le Liban, qui a fait défaut sur le remboursement de sa dette publique, a sollicité l'aide financière du FMI. Mais ces discussions sont au point mort depuis plusieurs mois.

Réunion prévue avec Aoun
"Nous devons nous fixer un objectif clair duquel il ne faut pas dévier. Si cet objectif est le plan annoncé à la Résidence des Pins, il faudra s’en tenir, car c’est cela qui ramènera la confiance en l’Etat", a insisté Saad Hariri.

"Ces concertations parlementaires sont une première étape. Je vais m’entretenir avec le président de la République le plus tôt possible", a-t-il en outre annoncé, sans donner de date précise. Et de conclure en rappelant ses objectifs : "Un gouvernement pour une durée six mois, car ce gouvernement doit avoir un objectif. Je ne vais dévier d’aucun point qui figure dans la feuille de route française".

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Jeudi, à sa sortie du palais présidentiel de Baabda après les consultations parlementaires contraignantes avec le chef de l'Etat, Saad Hariri s'était engagé à former un "gouvernement d'experts non partisans" en vue de mener des "réformes", en accord avec l'initiative française pour sortir le pays de son effondrement économique.

Lors des concertations parlementaires non-contraignantes qui se sont tenues vendredi, la plupart des députés ont plaidé pour un gouvernement d'experts dans les plus brefs délais. Seul le Courant patriotique libre de Gebran Bassil, avec qui M. Hariri est en froid, a réclamé un cabinet "techno-politique". Le Hezbollah s'est pour sa part dit contre un cabinet "restreint", affichant son soutien pour une équipe de 22 à 24 ministres.

Le Premier ministre libanais désigné, Saad Hariri, qui a mené vendredi des concertations non-contraignantes avec les groupes parlementaires en vue de former son gouvernement, s'est engagé une nouvelle fois à mettre sur pied un cabinet d'experts, pour une durée de six mois, chargé d'appliquer des réformes en conformité avec la feuille de route française pour sortir le pays de sa grave...

commentaires (3)

Il a déjà deux malfaisants qui posent des conditions, le voyou et le barbu en attendant les autres ... On ne peut qu'être pessimiste je lui laisse son optimisme habituel, la douche froide viendra bientôt.

Zeidan

22 h 16, le 23 octobre 2020

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Commentaires (3)

  • Il a déjà deux malfaisants qui posent des conditions, le voyou et le barbu en attendant les autres ... On ne peut qu'être pessimiste je lui laisse son optimisme habituel, la douche froide viendra bientôt.

    Zeidan

    22 h 16, le 23 octobre 2020

  • Première étape, un ministère de gens dynamiques et relativement jeunes, expérimentés, qui voit le jour sans obstacles. Deuxième étape, confiance au parlement. Troisième étape, plan de réformes avec étapes précises temporelles, passé au parlement, et, début d'exécution progressive. Initiative en fait libanaise ,planifiée par des spécialistes, ministres du gouvernement. Le sérieux des dirigeants, pourrait convaincre les organismes internationaux , à participer au sauvetage tant attendu.

    Esber

    21 h 51, le 23 octobre 2020

  • C'est bien, il est optimiste, ou il est inconscient. Je ne vois pas comment il pourra passer outre les exigences des uns et des autres. qui ont déjà annoncé avant sa nomination le refus de ce qu'il est entrain de proposer.

    Citoyen

    19 h 53, le 23 octobre 2020

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