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Société - Liban

Le "poing de la révolution" incendié, le Futur dément toute implication

Face à face entre partisans de Hariri et opposants à sa désignation au poste de PM.

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le "poing de la révolution" en flammes, le 21 octobre 2020, sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth. AFP

Le "poing de la révolution", installé dans le centre-ville de Beyrouth par le mouvement de contestation contre la classe dirigeante, a été incendié mercredi soir par des partisans du courant du Futur de Saad Hariri, qui devrait être désigné Premier ministre lors des consultations parlementaires contraignantes prévues jeudi. La formation politique de M. Hariri n'a toutefois pas tardé à démentir son implication dans cet "acte condamnable".

Ces tensions ont débuté vers 17 heures lorsque des contestataires, répondant à un appel à manifester sur les réseaux conter la probable désignation de M. Hariri, se sont rassemblés devant le Parlement pour une marche devant les conduire devant la Maison du Centre, la résidence privée du leader du Futur. Face à eux, des partisans de Saad Hariri se sont rendus sur les lieux pour organiser une contre-manifestation de soutien à ce dernier. Un face à face s'est alors mis en place entre les deux groupes, séparés au niveau de l'entrée des souks de Beyrouth par un cordon de sécurité formé par l'armée libanaise et des agents des Forces de sécurité intérieure. Les opposants à la désignation de Saad Hariri sont ensuite revenus sur leur pas, vers le siège du Parlement.

C'est plus tard dans la soirée que le "poing de la révolution", l'un des symboles de ralliement du mouvement déclenché le 17 octobre 2019, a été incendié sur la place des Martyrs.

Des contestataires sur place ont accusé des partisans du Futur d'être les responsables de l'incendie, éteint après l'intervention de la Défense civile. Contacté par L’Orient-Le Jour, un militant présent sur place au moment des faits indique qu’environ 70 personnes qui scandaient le slogan "Dieu, Hariri et Tarik Jdidé" ont mis le feu à la sculpture en question. "Plusieurs militants ont tenté de les approcher, mais cela s’est terminé en clash entre les deux parties. Les forces antiémeute sont ensuite intervenues, mais elles ont protégé les partisans du Futur", déplore ce militant, sous le couvert de l’anonymat.
Toutefois, le courant du Futur s'est déchargé de toute responsabilité. "Le Futur tient à affirmer qu'il n'a rien à voir, ni de près ni de loin, avec cet acte condamnable", indique un communiqué publié par la formation de Saad Hariri, appelant les forces de sécurité "à déterminer les circonstances de l'incident et arrêter les auteurs quels qu'ils soient". "Certaines parties s'efforcent de mener des actions provocatrices à la veille des consultations parlementaires dans le but d'envenimer le climat de cette échéance constitutionnelle et d'entraîner la rue dans des réactions hostiles de mauvaise augure", indique un deuxième communiqué du Futur qui appelle ses partisans à "éviter le piège de ces actes suspects et à respecter la position du parti qui refuse d'utiliser la rue".

Une autre source révolutionnaire a indiqué à L'Orient-Le Jour que ce sont des partisans du mouvement Amal qui seraient derrière l'incendie du poing.

Un homme brandissant un drapeau libanais devant le "poing de la révolution" en flammes, le 21 octobre 2020, sur la place des Martyrs, dans le centre-ville de Beyrouth. AFP

Dans la soirée, des contestataires ont coupé la voie express du Ring pour protester contre l'incendie du "poing de la révolution".

Des protestataires coupant la vie express du "Ring", dans le centre-ville de Beyrouth. Photo Pépé Dahan

Dans ce contexte, l'armée a procédé également dans la soirée à la fermeture de toutes les routes menant à la Maison du Centre.

Seul candidat au poste de Premier ministre, Saad Hariri semble assuré d'obtenir la majorité des voix pour être désigné demain et former le prochain cabinet, sauf retournement de situation et nouveau report des consultations. M. Hariri, qui a déjà présidé trois cabinets au cours des dernières années, avait démissionné le 29 octobre 2019, douze jours après le lancement d'un vaste mouvement de contestation populaire contre toute la classe dirigeante.

Le "poing de la révolution", installé dans le centre-ville de Beyrouth par le mouvement de contestation contre la classe dirigeante, a été incendié mercredi soir par des partisans du courant du Futur de Saad Hariri, qui devrait être désigné Premier ministre lors des consultations parlementaires contraignantes prévues jeudi. La formation politique de M. Hariri n'a toutefois pas tardé à...

commentaires (3)

C’est la lâcheté qui les a toujours distingué. Ils tuent brûlent volent et accusent les autres.Même pas le courage de leurs actes. Ils peuvent brûler une statue de fer même si c’est un symbole mais ils ne peuvent pas tuer notre soif de la liberté et de la souveraineté. Nous résistons avec ou sans symbole. Nous ne sommes pas très fétichistes nous avons notre foi ancrée en nous bande de sagouins archaïques et primaires.

Sissi zayyat

22 h 30, le 21 octobre 2020

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Commentaires (3)

  • C’est la lâcheté qui les a toujours distingué. Ils tuent brûlent volent et accusent les autres.Même pas le courage de leurs actes. Ils peuvent brûler une statue de fer même si c’est un symbole mais ils ne peuvent pas tuer notre soif de la liberté et de la souveraineté. Nous résistons avec ou sans symbole. Nous ne sommes pas très fétichistes nous avons notre foi ancrée en nous bande de sagouins archaïques et primaires.

    Sissi zayyat

    22 h 30, le 21 octobre 2020

  • GOUPIL DERRIERE POUR MELANGER LES CARTES ET SEMER L,INCERTITUDE ?

    LA LIBRE EXPRESSION

    21 h 23, le 21 octobre 2020

  • Ils veulent que ce monsieur devienne 1er ministre parce que c’est leur zaïm, et. Pas parce qu’il est le sauveur providentiel du pays. S’il était un tant soit peu qualifié, il aurait pu le démontrer lors de ses trois mandats précédents. Il est temps de se choisir un dirigeant d’après son CV, pas sur son nom de famille.

    Gros Gnon

    20 h 24, le 21 octobre 2020

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