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Politique

Schenker : L’impératif économique et la situation au Liban ont accéléré la conclusion de l’accord-cadre

Schenker : L’impératif économique et la situation au Liban ont accéléré la conclusion de l’accord-cadre

« C’est l’impératif économique et la situation au Liban qui ont accéléré la conclusion de cet accord-cadre », estime David Schenker. Photo d'archives AFP

Quelques heures après l’annonce, par Nabih Berry, que le Liban et Israël tiendront des pourparlers sous la médiation de l’ONU sur leurs frontières maritimes et terrestres contestées, le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker, chargé du dossier de la délimitation des frontières avec Israël au sein de l’administration Trump, a affirmé hier lors d’un point de presse téléphonique avec plusieurs médias qu’il se rendra le 14 octobre au Liban. Il y dirigera la délégation américaine pour la première séance des négociations sur la délimitation des frontières maritimes. « C’est l’impératif économique et la situation au Liban qui ont accéléré la conclusion de cet accord-cadre », a déclaré le diplomate américain, assurant qu’un accord sur le tracé des frontières entre le Liban et Israël allait « bénéficier aux deux pays ». « Les ressources d’hydrocarbures off-shore profiteront à tous les Libanais. Il s’agit d’un patrimoine commun au peuple libanais », a-t-il poursuivi.

« Il nous a fallu trois ans d’intenses efforts pour parvenir à cet accord-cadre », a-t-il rappelé, précisant que les États-Unis seront « les médiateurs et les facilitateurs des négociations », alors que l’ONU jouera le rôle d’institution-hôte et de facilitation, puisque les négociations se dérouleront à Naqoura, où les représentants du Liban et d’Israël tiendront leurs réunions mensuelles en présence d’officiers de la Finul.

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Interrogé sur le dossier de la délimitation des frontières terrestres, le responsable américain a précisé qu’il s’agit d’un processus « séparé », alors que le président de la Chambre Nabih Berry l’avait présenté comme étant concomitant à l’examen des frontières maritimes. Selon M. Schenker, il devrait être abordé à part et faire l’objet de discussions qui ont généralement lieu dans le cadre de négociations tripartites entre le Liban, la Finul et Israël.

David Schenker a ajouté que l’accord est également un processus séparé du train des sanctions imposées par l’administration américaine aux proches du Hezbollah. Par conséquent, a-t-il dit, cela « n’exclut pas l’imposition de nouvelles sanctions » contre les corrompus et les alliés du Hezbollah au Liban, précisant que son gouvernement allait poursuivre cette lutte.

En réponse à une question, le responsable américain a fait remarquer que l’accord-cadre ne signifiait pas pour autant « une normalisation des relations avec Israël », alors que plusieurs États du Golfe ont conclu récemment des accords dans ce sens et que d’autres pourraient suivre, selon lui. « Les pays de la région qui se sont engagés à normaliser leurs relations avec Israël ont décidé de mettre en avant leurs intérêts économiques », a-t-il expliqué.

M. Schenker avait mené l’année dernière une série d’allers-retours entre Beyrouth et Tel-Aviv dans le cadre d’une médiation américaine entre Israël et le Liban sur la démarcation des frontières terrestres et maritimes.

La résolution de cette question est importante pour les projets d’exploration d’hydrocarbures en Méditerranée du Liban, alors que les travaux ont commencé fin février 2020 dans le bloc 4 de la Zone économique exclusive du pays. David Schenker avait indiqué le 7 septembre lors d’un point de presse que des « progrès graduels » étaient enregistrés concernant ce dossier.

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La résolution du litige frontalier est vitale pour le Liban, à la traîne dans l’exploration de ses ressources offshore et englué depuis un an dans sa pire crise économique depuis des décennies.

Dans la foulée, Israël a confirmé la tenue prochaine des négociations. Ces « discussions directes » se tiendront après la fête juive de Souccot qui se termine le 10 octobre, dans une base de la Finul à Naqoura, selon un communiqué du bureau du ministre israélien de l’Énergie, Youval Steinitz.

Washington a pour sa part salué l’accord « historique » conclu « sous l’égide des États-Unis ». Cette entente « est le résultat de près de trois ans d’efforts diplomatiques intenses » de la part de Washington, a déclaré le secrétaire d’État Mike Pompeo dans un communiqué. « L’accord entre les deux parties sur un cadre commun pour des discussions maritimes permettra aux deux pays d’entamer des pourparlers, qui peuvent aboutir à plus de stabilité, de sécurité et de prospérité pour les Libanais comme pour les Israéliens », a-t-il ajouté.


Quelques heures après l’annonce, par Nabih Berry, que le Liban et Israël tiendront des pourparlers sous la médiation de l’ONU sur leurs frontières maritimes et terrestres contestées, le secrétaire d’État adjoint américain aux Affaires du Proche-Orient, David Schenker, chargé du dossier de la délimitation des frontières avec Israël au sein de l’administration Trump, a affirmé...

commentaires (4)

BIZARRE TOUT ÇA, EST CE QU'ON A CONSULTÉ LE DR ISSAM KHALIFÉ LE SPÉCIALISTE DANS CE DOMAINE ?

Gebran Eid

12 h 22, le 02 octobre 2020

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Commentaires (4)

  • BIZARRE TOUT ÇA, EST CE QU'ON A CONSULTÉ LE DR ISSAM KHALIFÉ LE SPÉCIALISTE DANS CE DOMAINE ?

    Gebran Eid

    12 h 22, le 02 octobre 2020

  • LES MERCENAIRES ET LEUR PARAVENT QUI ONT MIS A GENOUX LE PAYS POLITIQUEMENT, ECONOMIQUEMENT ET FINANCIEREMENT SONT RESPONSABLES DE TOUT CE QUI VA ADVENIR DONT LEUR FIN TRES PROCHAINE. LE GLAS SONNE POUR EUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 13, le 02 octobre 2020

  • Ce qui a surtout accéléré la conclusion de cet accord c’est quand Randa s’est rendu compte qu’elle aurait peut-être eu à limiter ses shoppings futurs à Téhéran plutôt qu’à Paris, Milan, ou New-York...

    Gros Gnon

    09 h 46, le 02 octobre 2020

  • La diplomatie américaine étant résolument pro Israël, espérons sincèrement que ces négociations entre les deux pays seront réellement justes et équitables. Pour le Liban. Une zone qui n'avait soi-disant pas de pétrole. Et qui est âprement discutée et disputée. Faisant l'objet de railleries de la part de ceux qui n'y croient pas encore. A ce pétrole.

    Sybille S. Hneine

    08 h 23, le 02 octobre 2020

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