Report de deux semaines de la rentrée scolaire en présentiel

La rentrée scolaire a été officiellement reportée hier de deux semaines, alors que le Covid-19 ne cesse de gagner du terrain au Liban. Hier, et sans surprise, 1 027 nouvelles contaminations au SARS-CoV-2 ont été enregistrées, dont 21 en provenance de l’étranger et un décès à déplorer. Cela fait grimper, selon le rapport quotidien du ministère de la Santé, à 32 805 le nombre de cas cumulés depuis l’apparition de la pandémie dans le pays en février, au nombre desquels 329 décès. À ce jour, 14 085 personnes se sont rétablies, alors que 492 patients sont encore hospitalisés, dont 139 en soins intensifs.

Dans ce contexte de recrudescence des cas, la commission chargée du suivi des mesures de prévention contre le coronavirus au Liban a recommandé le report de 14 jours de la rentrée scolaire en présentiel, initialement prévue le 28 septembre. Un délai, qui pourrait être renouvelé, si la situation actuelle persistait.

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« Au vu de la hausse du taux des tests positifs au coronavirus, la commission recommande un report de 14 jours » du coup d’envoi « de l’enseignement en présentiel, à l’exception des examens officiels », peut-on lire dans un communiqué publié à l’issue de la réunion tenue au Grand Sérail. Selon le texte, le taux des tests positifs dépasse 8 % de l’ensemble des tests effectués au quotidien, « ce qui constitue un grave danger de santé publique, qui peut engendrer une propagation du virus dans le secteur éducatif ». Cette recommandation a été avalisée par le ministre sortant de l’Éducation, Tarek Majzoub.

Plus tôt dans la journée, le syndicat des enseignants des écoles privées s’était déclaré « prêt pour une rentrée scolaire sous toutes ses formes », notamment en présentiel, si les mesures de précautions sanitaires nécessaires sont prises.

Dix-sept cas à la BDL

Par ailleurs, et en réponse à un article publié par le quotidien al-Joumhouriya, la Banque du Liban (BDL) a signalé que dix-sept de ses employés ont été déclarés positifs au Covid-19 depuis mars, précisant que la plupart d’entre eux sont guéris et sont retournés au travail. Le gouverneur Riad Salamé a effectué un test de dépistage PCR pour raison de voyage qui s’est avéré négatif. Un vice-gouverneur, testé une première fois positif, a finalement été déclaré négatif après deux autres tests de contrôle.

Du côté de l’Aéroport international de Beyrouth, une réunion d’évaluation des mesures préventives mises en place depuis la réouverture de l’aéroport le 1er juillet s’est tenue hier avec le directeur de l’Aviation civile Fadi el-Hassan, et le président du conseil d’administration de la compagnie aérienne Middle East Airlines (MEA) Mohammad el-Hout, sous la présidence du ministre sortant de la Santé Hamad Hassan. Les responsables se sont dit « soulagés », soulignant toutefois « quelques failles mineures », sachant qu’en l’espace de trois mois, l’AIB a accueilli plus de 300 000 voyageurs. Ils ont examiné « la mise en place prochainement d’un nouveau mécanisme de tests de dépistage au coronavirus pour les arrivants », sans pour autant donner plus de détails. Ils ont également planché sur un éventuel renforcement des effectifs au sein des équipes de volontaires à l’aéroport.

Enfin, lors d’une réunion de sécurité présidée hier par le chef de l’État Michel Aoun, au palais de Baabda, il a été décidé de tenir une autre réunion « afin de plancher sur la surpopulation carcérale et la propagation du coronavirus parmi les détenus », alors que le virus se propage rapidement dans les prisons, principalement à Roumieh où jusqu’à mercredi 352 cas ont été annoncés. Ces cas sont dans leur majorité asymptomatiques ou peu symptomatiques.