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Campus - COMPÉTITION

La musique, une ouverture sur le monde

Deux étudiants de la faculté de musique de l’USEK ont été primés par la Yes Academy.

La musique, une ouverture sur le monde

Paul Toubia. Crédit photo Zahra Charafeddine

C’est pour leurs compositions originales présentées lors de l’édition 2020 du concert organisé par la Yes Academy au Liban que Saty Mookan et Paul Toubia, tous deux étudiants à la faculté de musique de l’USEK, remportent respectivement les premier et troisième prix. Ces mélomanes gardent un excellent souvenir de la formation 2020 dispensée du 3 au 8 août dernier par l’académie américaine qui propose annuellement au Liban des formations intensives constituées entre autres de cours de musique, de direction d’orchestre et de composition. À l’issue de la formation, les organisateurs ont mis en place une compétition qui a permis aux professeurs de juger les compositions musicales écrites par les apprenants lors d’une semaine riche en apprentissages, permettant ainsi aux deux étudiants d’être primés. « J’ai pris part l’année dernière à cette formation dispensée par d’excellents professeurs, ouverts d’esprit et modernes, et j’ai voulu renouveler l’expérience. Bien que cette année, les cours aient été donnés en ligne à cause de la pandémie, cela ne nous a pas empêchés de bénéficier pleinement de l’apprentissage », raconte Paul Toubia qui vient d’obtenir sa licence en musicologie de l’USEK. « Je participe depuis 2017 aux formations proposées par la Yes Academy à l’issue desquelles le morceau de musique, que chaque participant compose sous la supervision d’un enseignant, est interprété lors d’un concert final par les membres du corps professoral. C’est une opportunité à ne pas manquer », note Saty Mookan qui, après une licence en musicologie obtenue en 2019 de la NDU, poursuit son master à la faculté de musique de l’USEK.


Saty Mookan. Crédit photo Tony Yammine


Vivre de sa passion

Paul Toubia s’apprête à débuter son master en création musicale à l’Université Paris 8. Âgé de 20 ans, ce Franco-Libanais joue de la guitare et compose depuis quelques années avec la volonté de pouvoir vivre un jour de sa passion. Il sait qu’il doit gravir les échelons. « Au Liban, il faut souvent choisir entre la musique que l’on fait pour le plaisir et celle que l’on fait pour le business. Décider de jouer lors des mariages ou de faire de la musique commerciale et donner des cours de musique, c’est ce qui permet dans un premier temps de gagner sa vie », explique-t-il. « Au cours de mes études en musicologie, je me suis découvert un intérêt pour la musique de films, j’ai donc décidé de choisir l’option composition pour mon master. J’ai d’ailleurs composé la bande originale de plusieurs courts métrages et pièces de théâtre d’étudiants, j’espère pouvoir en faire mon métier », précise le jeune homme qui est très conscient du fait qu’il faut persévérer pour se faire un nom dans ce domaine.

Saty Mookan reconnaît lui aussi qu’il faut s’engager à 100 % pour devenir un professionnel de la musique. Ce jeune Indien né au Liban a choisi, lui aussi, de se spécialiser dans la composition. « L’expérience de la direction de chœurs et d’orchestres et l’enseignement de la musique à des apprenants de différentes tranches d’âge m’ont beaucoup apporté. Dernièrement, j’ai travaillé à plein temps comme compositeur et arrangeur pour des projets indépendants et j’ai composé la musique d’un court -métrage », confie le jeune homme de 23 ans. Pour ce dernier, il ne faut pas hésiter à se lancer corps et âme dans sa passion, même si celle-ci ne vous permet pas de vous enrichir. « Suivre votre passion, indique Saty, c’est aller au bout de vos ambitions, tester votre talent et prouver à vous-même et aux autres ce dont vous êtes capable. Si une heure de travail peut vous rapporter une certaine somme d’argent, une heure à exercer votre passion vous procure une part de réussite personnelle, de la joie, de la satisfaction et l’énergie pour persévérer. »

En plus de la persévérance, développer sa culture musicale est indispensable pour se faire une place dans le monde de la création. « Soyez ouvert d’esprit et curieux, écoutez autant de musique que vous le pouvez et ne vous limitez pas à ce qui est connu », conseille Paul Toubia à ceux qui souhaitent suivre la voie de la musique, celle qui ne connaît pas de frontières.



C’est pour leurs compositions originales présentées lors de l’édition 2020 du concert organisé par la Yes Academy au Liban que Saty Mookan et Paul Toubia, tous deux étudiants à la faculté de musique de l’USEK, remportent respectivement les premier et troisième prix. Ces mélomanes gardent un excellent souvenir de la formation 2020 dispensée du 3 au 8 août dernier par l’académie...

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