Une des personnes soupçonnées d'être impliquées dans le triple meurtre qui a eu lieu à Kaftoun, dans le Koura au Liban-Nord, a été remise dimanche à l'aube aux services de renseignement des Forces de sécurité intérieure par les forces assurant la sécurité du camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui.
Cet individu, armé de grenades et de mitraillettes, avait blessé un des agents des forces conjointes palestiniennes dans le camp. Celles-ci ont fini par le convaincre de se rendre après négociations.
Dans la nuit de vendredi à samedi, les occupants d'une voiture suspecte et sans plaque d'immatriculation ont refusé de s'arrêter à un point de contrôle de la police municipale à l'entrée du village de Kaftoun. La police effectuait des patrouilles dans la localité afin de faire respecter les mesures en vigueur pour lutter contre la propagation du coronavirus, et notamment le couvre-feu instauré dans tout le pays de 18h à 6h. Les tireurs ont ouvert le feu faisant trois victimes, deux policiers municipaux et le fils du président du conseil municipal, avant de prendre la fuite. Ce crime a été condamné par plusieurs responsables, anciens et actuels, de la région.
Les forces de l'ordre ont retrouvé la voiture, avec à son bord des armes abandonnées par les assaillants. Certaines des empreintes digitales relevées sur le véhicule appartiennent à deux individus précédemment arrêtés dans des affaires de terrorisme : il s'agirait, selon la chaîne locale LBCI, d'un ressortissant syrien résident dans le camp de réfugiés palestiniens de Beddaoui et d'un Libanais du village de Danbo dans le Akkar.
Les funérailles Fadi Sarkis, Alaa Fares et Georges Sarkis ont eu lieu à 17 heures sur la place publique de Kaftoun.
Lors d'une conférence de presse, le président de la municipalité de Kaftoun, Nakhlé Farès, qui est par ailleurs le père de l'une des victimes, a indiqué que les trois hommes n'avaient pas été tués en raison de leur appartenance au PSNS. De son côté, le président de la fédération des municipalités du Koura, Karim Bou Karim, a demandé aux ministères de l'Intérieur et de la Défense d'installer des barrages dans la région.
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La politique et les politiques au Moyen-Orient, généralement vendus aux puissances étrangères, poussent les peuples de la région à l'état sauvage petit à petit. ça n'a pas pas commencé hier mais en Jordanie (la criminalité des palestiniens contre l'Etat en 1969-1970), au Liban à partir de 1975, le Yémen, l'Irak, la Syrie depuis 2011. L'appartenance religieuse ne compense pas l'immoralité.
Shou fi
11 h 20, le 23 août 2020