Le député druze libanais Talal Arslane, a été reçu jeudi à Aïn el-Tiné par le président du Parlement Nabih Berry, qui s'était entretenu la veille avec le chef de l'État Michel Aoun, à Baabda. Cette succession de rencontres semble donner le coup d'envoi des tractations politiques dans la perspective de la formation d'un nouveau gouvernement, après la démission il y a une dizaine de jours du cabinet de Hassane Diab.
Interrogé, à l'issue de la réunion, sur la question de savoir s'il y a un consensus sur le nom du prochain Premier ministre, M. Arslane à répondu : "Je ne peux pas dire qu’un accord a été trouvé maintenant, mais je peux dire qu’il y a des efforts sérieux sur cette question. Le plus important est qu'avant de s'entendre sur la personne, il y ait un accord sur un programme". "Il faut arrêter de parier sur des personnes. Il faut parier sur un programme de travail coordonné entre le Parlement et le futur gouvernement. M. Berry est prêt à superviser ce programme et son application", a encore dit l'ancien ministre.
"L'important est que nous mettions le train sur les rails, que nous arrêtions de vouloir satisfaire une personne en particulier au détriment du peuple libanais, et qu'il y ait un accord clair sur le programme de travail que tout le monde doit respecter avec des délais précis, afin que nous puissions sortir le Liban du cercle vicieux dans lequel il se trouve", a-t-il martelé.
Interrogé sur la question de savoir si M. Berry allait proposer que l'ancien Premier ministre Saad Hariri soit nommé à nouveau chef de gouvernement, M. Arslane a répondu : "M. Berry s'efforce d'élargir le cercle des consultations avant de designer un Premier ministre et élaborer un programme de travail qui sera convenu avec les parties politiques".
Le leader druze a aussi indiqué que la priorité pour M. Berry est qu'il y ait un ralliement autour "de l’autorité légitime du pays". "Nous devons en tant que politiciens et société civile, nous rassembler pour accomplir quelque chose dans l'intérêt de tous les Libanais, a-t-il poursuivi. Nous devons nous unir et adopter une approche unique concernant le prochain gouvernement, qui devra assumer ses responsabilités et faire face à la mauvaise situation économique et sociale à laquelle nous sommes parvenus".
Jeudi également le président Aoun, a appelé à ce que des "voix de la rue révoltée" soient représentée au sein du futur gouvernement. "J'appelle et je souhaite la participation de personnes compétentes qui représentent la voix de la rue révoltée dans le nouveau gouvernement", a écrit le chef de l'Etat sur son compte Twitter personnel.
Le chef de l'État doit encore convoquer des consultations parlementaires contraignantes à l'issue desquelles un Premier ministre sera nommé.
commentaires (22)
Monsieur le président, c’est qui la rue dont vous parler? Les 300000 libanais sans domicile suite à votre catastrophe? Bordel!
PPZZ58
21 h 57, le 21 août 2020