Je constate non sans amertume que des députés, des journalistes, des militaires et des civils attrapent le mot révolution et pensent de ce fait détenir en main un projet de sauvegarde du Liban.
Il me semble nécessaire et vital que tout le système qui a régi notre pays depuis 100 ans soit refondé dans un projet constitutionnel nouveau qui assurerait aux Libanais liberté, culture et rattachement à une nation. Et ce par une concertation nationale « rapide ».
Construire la nouvelle génération sur les bases des valeurs universelles, de la convivialité et de la prise de conscience des droits comme des devoirs est la pierre angulaire, à mon humble avis, pour un jour avoir un pays et non un paradis spolié par une horde de hyènes.
Il est crucial de voir dans la rue des policiers bien habillés, portant des gants d’une blancheur parfaite, mettant leurs casques fermés sur les motos et la ceinture de sécurité dans leurs voitures.
Il est crucial de voir des municipalités fortes de pouvoirs décentralisés qui assurent hygiène et sécurité.
Il est crucial de voir les bâtiments administratifs qui reflètent une image de civilisation et de modernisme avec des intervenants propres sur eux, respectueux des gens et patients.
Il est crucial de châtier sévèrement les pollueurs dans la rue.
Il est crucial de concentrer les petites et moyennes industries dans des zones en les obligeant à traiter de manière scientifique appropriée leurs produits toxiques.
Il est crucial d’organiser une confrontation des projets de relance en live à la télé et que, comme jadis, le peuple note chaque candidat.
Il est crucial d’avoir des ambassadeurs dignes de ce nom, qui ne cherchent pas à se gonfler à l’étranger, mais à refléter de façon authentique la passion qu’ils ont de leur pays.
Il est urgent de contrôler les travaux publics et de s’assurer qu’un appel d’offres impartial a été mis en place.
Il est crucial de renvoyer les réfugiés syriens et de statuer définitivement sur les Palestiniens au Liban.
Il est crucial enfin de demander à chaque ministre un plan d’action, un budget alloué à chaque étape et un échéancier ferme.
Sans changer le système, rien ne se fera.
Adieu Taëf, adieu pacte national.
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