La visite du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian au Liban avait évidemment pour but principal de soutenir le Liban en contraignant ses dirigeants à appliquer les réformes attendues. Son discours au Sénat français a été diffusé par tous les médias locaux parce que tous les Libanais ont pu déceler dans le son de sa voix son souci pour le pays. Et certains ont même affirmé qu’il n’y a aucun doute que Le Drian est inquiet et triste beaucoup plus que les vertueux gardiens du pays du Cèdre.
Le tragique de cette situation réside dans la haine qu’ont ceux qui se disent libanais pour leur pays, qui se manifeste à chaque fois que les communautés font valoir leur allégeance au pays phare de la communauté et l’amour que l’on sent chez « l’étranger » pour notre pays ! La critique de la prétendue indépendance s’est fait sentir depuis quelques années dans la littérature francophone libanaise et algérienne et il n’y a rien de plus facile que de trouver des thèmes communs aux auteurs libanais et algériens, vu que c’est par le biais de la francophonie qu’ils luttent pour des causes nobles et contre tout ce qui fait souffrir le monde arabe. À titre d’exemple, Vénus Khoury Ghata et Nina Bouraoui ont écrit pour que la femme cesse d’être considérée comme vagin portant l’honneur de la famille et du clan. Ramy Zein dans son roman intitulé Tribulations d’un bâtard à Beyrouth a déploré, tout comme le fait Kamel Daoud dans ses écrits, le fanatisme qui est le principal responsable de la misère de ceux qui s’entretuent pour faire régner leur idéologie meurtrière. Bref, il n’est nullement traître celui ou celle qui regrette une putain d’indépendance !
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