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Politique - Diplomatie

Arabes et Occidentaux adressent le même message au Liban : Les réformes d’abord

Le ministre qatari des Affaires étrangères devrait se rendre à Beyrouth le 20 juillet.

Arabes et Occidentaux adressent le même message au Liban : Les réformes d’abord

Michel Sleiman s’entretenant avec Dorothea Shea. Photo ANI

Que peut-on attendre du déplacement du directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, au Koweït en quête d’une aide au Liban qui traverse la pire crise économique et politique de son histoire moderne ? Dès son retour hier, le général Ibrahim a informé le président de la République, Michel Aoun, des détails de ses entrevues, entreprises à sa demande. Selon des sources concordantes, cette visite ne modifie toutefois en rien les attentes des bailleurs de fonds des autorités libanaises. Bien au contraire, aussi bien les Arabes que les Occidentaux attendent que le gouvernement libanais opère les réformes économiques et politiques exigées pour débloquer les aides promises au pays du Cèdre.

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C’est ce message que les responsables koweïtiens auraient transmis au général Ibrahim qui les a rencontrés en sa qualité d’émissaire du chef de l’État. Selon notre informateur Mounir Rabih, les Koweïtiens se sont montrés prêts à aider le Liban de façon à le garder à l’abri de la famine et de l’effondrement total. Mais pour l’heure, aucune décision officielle de fournir une aide financière au Liban n’a été prise. Cette option reste tributaire des réformes que le cabinet devrait opérer dans les plus brefs délais, ainsi que des efforts qui seront déployés pour consacrer la neutralité du Liban et sa distanciation par rapport aux conflits de la région. Une neutralité pour laquelle le patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, plaide sans relâche depuis plus de deux semaines.

De source informée, on apprend toutefois que l’émirat pourrait permettre à ses citoyens de se rendre au Liban à partir de fin juillet.

Toujours selon Mounir Rabih, le ministre qatari des Affaires étrangères, Mohammad ben Abdelrahmane al-Thani, est en outre attendu à Beyrouth le 20 juillet, en principe. Il devrait rencontrer Michel Aoun, le président de la Chambre Nabih Berry et le Premier ministre Hassane Diab. Ce déplacement devrait également faire suite à une visite de Abbas Ibrahim à Doha. Tout comme les Koweïtiens, les Qataris ne semblent pas disposés à venir en aide financièrement au Liban avant la mise sur les rails d’un processus de réformes en bonne et due forme. Ils pourraient, en revanche, subventionner certains établissements scolaires et aider des familles dans le besoin.

La visite du ministre qatari pourrait coïncider avec celle de son homologue français Jean-Yves Le Drian à Beyrouth, dans les prochains jours, comme il l’avait annoncé mercredi dernier depuis le Sénat français. Après avoir lancé son fameux « Aidez-nous à vous aider, bon sang ! » à l’adresse du gouvernement libanais, il y a près d’une semaine, le chef de la diplomatie française devrait profiter de ses rencontres avec les pôles du pouvoir pour les exhorter, lui aussi, à opérer les réformes économiques, notamment au sein du secteur de l’électricité, et politiques, en optant pour le respect de la neutralité du Liban par rapport aux conflits des axes, confie une source informée à L’Orient-Le Jour.

« Visite réussie » de Hitti en Italie

C’est ce même message articulé autour de la nécessité de répondre favorablement aux exigences de la communauté internationale que les responsables italiens auraient transmis au chef de la diplomatie, Nassif Hitti, lors de sa visite en Italie, la semaine dernière. Une source diplomatique souligne dans ce cadre que le plan de redressement économique élaboré par le cabinet Diab a impressionné les responsables italiens. Mais ils attendent les actes, soulignant, là encore, que personne ne peut aider le Liban s’il ne déploie pas des efforts pour son redressement. Selon eux, les autorités libanaises devraient s’acquitter de leurs responsabilités sur ce plan.

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Entre-temps, Mira Daher, ambassadrice du Liban à Rome, assure que la visite de M. Hitti en Italie « était très réussie ». Dans un entretien accordé à L’OLJ, elle explique que Rome est prêt à aider le Liban sur tous les plans, notamment pour ce qui concerne le redressement économique et l’assistance à l’armée. « Des discussions à ce sujet sont en cours entre les ministères de la Défense au Liban et en Italie », ajoute la diplomate.

De son côté, Dorothea Shea, ambassadrice des États-Unis, poursuit ses contacts et rencontres. Elle a ainsi rencontré hier l’ex-chef d’État Michel Sleiman. Suivant les informations qui ont filtré, la discussion a porté sur la neutralité du Liban et le redressement de son économie.

Que peut-on attendre du déplacement du directeur général de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, au Koweït en quête d’une aide au Liban qui traverse la pire crise économique et politique de son histoire moderne ? Dès son retour hier, le général Ibrahim a informé le président de la République, Michel Aoun, des détails de ses entrevues, entreprises à sa demande. Selon des sources...

commentaires (7)

Réformer quoi??? Un ex ministre d'éducation qui devient premier ministre grâce aux muscles du hezb, un Dr en.medecine qui devient ministre du tourisme, une dame sans aucun rapport avec un fusil devient ministre de la défense wa halouma jarra des octagenaires présidents depuis des lustres et un ex-ministre des affaires étranglées conduit mr daisy qui, lui, ne prend de décisions sans son gendre... Il n'y a rien à réformer... Tout est à remplacer par des personnes capables. Le Liban en a à la pelle et qui n'ont besoin ni l'appui du hezb ni du tayar!!!

Wlek Sanferlou

17 h 07, le 14 juillet 2020

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • Réformer quoi??? Un ex ministre d'éducation qui devient premier ministre grâce aux muscles du hezb, un Dr en.medecine qui devient ministre du tourisme, une dame sans aucun rapport avec un fusil devient ministre de la défense wa halouma jarra des octagenaires présidents depuis des lustres et un ex-ministre des affaires étranglées conduit mr daisy qui, lui, ne prend de décisions sans son gendre... Il n'y a rien à réformer... Tout est à remplacer par des personnes capables. Le Liban en a à la pelle et qui n'ont besoin ni l'appui du hezb ni du tayar!!!

    Wlek Sanferlou

    17 h 07, le 14 juillet 2020

  • S'ils croient encore que l'argent va couler à flot sans répondre aux attentes des bailleurs c'est qu'ils sont naïfs ou suicidaires, S'ils croient pouvoir berner toute la communauté internationale comme ils ont berné les Libanais pendant des années et comme ils continuent à croire qu'ils peuvent encore le faire aujourd'hui, c'est qu'ils sont aveugles et inconscients car ils ne veulent pas voir que le vent à tourner et leur page par la même occasion.

    Zeidan

    16 h 54, le 14 juillet 2020

  • Les réformes d’abord... ? C’est une invitation à se faire hara -kiri à toute la classe politique ! hajahahahahha

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 30, le 14 juillet 2020

  • ON NE PEUT ALLER PAR DEUX CHEMINS. LA VOIE EST UNIQUE. IL FAUT SE DEBARRASSER AVANT DE TOUS NOS ABRUTIS, CORROMPUS, VOLEURS ET INCOMPETENTS,

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 21, le 14 juillet 2020

  • "Arabes et Occidentaux adressent le même message au Liban : Les réformes d’abord". Jusqu'à quand nos dirigeants reteront-ils sourds? Ils n'ont pas entendu les cris de colère et de détresse eue poussent, depuis neuf mois leurs concitoyens, is se voilent les yeux devant le spectacle des pères de famille qui se suicident de désespoir. Faudra-t-il le canon à leur portes pour les faire sortir de leur léthargie?

    Yves Prevost

    07 h 18, le 14 juillet 2020

  • Commencez les RÉFORMES BON SANG! Cela fait 5 mois que vous êtes au pouvoir et aucune réforme satisfaisante n'a été entreprise. Tout ce que vous avez pu accomplir ce sont les nominations par lesquelles vous poursuivez la pratique du partage du gâteau. Chaque jour qui passe, les dirigeants des pays amis vous supplient d'entreprendre les réformes qui ouvriront les vannes pour la réception des aides. Mais vous faites la sourde oreille.

    Georges Airut

    02 h 38, le 14 juillet 2020

  • LA TINDAHI MAFI HADA : reformer c est un mot qui n existe pas dans le vocabulaire libanais : HAMIHA HARAMIHA

    youssef barada

    00 h 20, le 14 juillet 2020

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