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Vers quelles spécialisations de pointe?

Le master de santé publique de l’USJ, un cursus qui concilie études et emploi

La formation en santé publique de l’USJ offre des débouchés multiples et variés dans les secteurs public et privé, le secteur académique, ainsi que dans des ONG locales ou internationales.


Le master de santé publique de l’USJ, un cursus qui concilie études et emploi

Le spécialiste en santé publique peut diriger et coordonner des moyens en cas de crise sanitaire, l’épidémie de Covid-19 à titre d’exemple. Photo Bigstock

La santé publique est un domaine en perpétuelle croissance avec les problèmes de santé de plus en plus complexes auxquels l’humanité est appelée à faire face, comme l’actuelle pandémie de Covid-19. « La santé est l’un des droits de l’homme les plus précieux, d’autant qu’elle conditionne la qualité et l’espérance de vie », explique Michèle Kosremelli Asmar, directrice de l’Institut supérieur de santé publique à l’Université Saint-Joseph. « Pour les États, la santé publique est un investissement stratégique qui permet de développer la capacité d’un pays à participer à la richesse mondiale », poursuit-elle.

Dans un contexte de complexité émergente, aucune profession ne peut prétendre résoudre, à elle seule, l’ensemble des problèmes de santé. L’approche multidisciplinaire s’impose pour répondre aux besoins de santé des personnes dans leur environnement et communauté.

Fondé en septembre 2016, l’Institut supérieur de santé publique (ISSP) de l’USJ, rattaché à la faculté de médecine, a pour mission « de développer et de transmettre les connaissances nécessaires à la compréhension des problématiques de santé publique et de mettre en place les interventions qui permettent de promouvoir l’état de santé des populations sur les plans national et régional », souligne Mme Asmar.

L’institut œuvre avec de nombreux partenaires, comme le ministère de la Santé, l’Organisation mondiale de la santé, le HCR, les municipalités, les ONG… Il a aussi des conventions de collaboration avec des entreprises et des universités au Liban et à l’étranger, notamment l’École de santé publique de l’Université de Montréal.

« L’ISSP mène des recherches et des projets d’expertise dans le secteur de la santé publique, ajoute Mme Asmar. Il héberge un observatoire universitaire de l’enfance et de la jeunesse (ŒIL), ainsi que les activités de la Chaire Unesco en éducations et santé qui vise la promotion de la santé des enfants et des jeunes. »

Cursus de niveau master

L’ISSP offre des programmes de formation de niveau master et propose des formations continues. « Le master s’adresse à des professionnels déjà détenteurs d’une licence et se concilie bien avec un emploi en parallèle », assure Mme Asmar. Il est assuré à raison de deux après-midi en fin de semaine, de 14h à 20h30. Trois options sont proposées : politique et gestion de la santé, santé et environnement et épidémiologie et bio-statistiques.

Peut s’inscrire à cette formation toute personne détentrice d’une licence dans l’une des disciplines en santé ou en sciences ou d’un master en sciences humaines, sciences sociales ou en ingénierie. Les candidats titulaires d’un diplôme dans le domaine de la santé (médecine, médecine dentaire, pharmacie) ou d’un master dans les disciplines de santé peuvent bénéficier d’une équivalence, sur base de l’étude de leur dossier par la commission des équivalences de l’USJ.

L’admission se fait par dépôt d’un dossier d’inscription et d’un entretien avec le comité de sélection. Les inscriptions pour l’année universitaire 2020-2021 sont déjà ouvertes sur le site de l’institut à l’adresse suivante : issp @usj.edu.lb

Formation adaptée aux réalités du terrain

Les cours s’étalent sur quatre semestres (temps plein) ou huit semestres (temps partiel). « La formation est dispensée par une équipe multidisciplinaire et elle est adaptée aux réalités du terrain, constate Mme Asmar. Les méthodes pédagogiques sont innovantes avec une participation active des étudiants dans les projets et les recherches de l’institut. Des stages d’immersion sont proposés en préparation à une insertion future dans les métiers de santé publique ainsi que des collaborations avec les acteurs du terrain (locaux, régionaux et internationaux). »

À l’issue de cette formation, les étudiants seront capables de participer activement à : l’exercice du leadership dans le domaine de la santé publique ; l’élaboration de programmes de santé publique répondant aux besoins de santé des populations ; la mise en place de politiques nationales en santé publique ; la conduite de recherches épidémiologiques, cliniques, évaluatives et appliquées en santé publique et la communication des résultats de recherche ; l’intégration des enjeux éthiques dans la pratique de la santé publique.

Les débouchés sont multiples et variés. Ils peuvent être envisagés dans les secteurs privé et public, dans les ONG locales, régionales ou internationales du secteur de la santé ou du secteur humanitaire, comme dans les différentes agences des Nations unies. Des débouchés peuvent aussi être considérés dans le secteur académique. Les postes peuvent varier en fonction de la spécialité choisie.

Le spécialiste peut ainsi diriger et coordonner des moyens en cas de crise sanitaire, une épidémie à titre d’exemple ; concevoir et gérer des actions et des campagnes de prévention destinées à la population ; contrôler la bonne application de l’ensemble de la politique de santé publique ; diriger une organisation de santé ; diriger ou coordonner un programme ou un projet ; piloter des projets concrets d’action de santé. Il peut aussi être directeur financier d’une institution de santé ; se lancer dans le domaine de la recherche, l’analyse et la formation ; être chargé de communication et du plaidoyer ; être consultant, conseiller et évaluateur ; devenir directeur qualité et développement ; être chargé de la communication ; être consultant en évaluation des impacts environnementaux ; être expert en changement climatique ; être spécialiste en gestion des déchets solides ; être hygiéniste.

Travail en équipe et leadership

« La formation en santé publique vise à donner aux étudiants une compréhension globale de la santé des populations et des communautés, ainsi que des différents déterminants qui influencent directement ou indirectement la santé, note Mme Asmar. Tout au long de la formation, l’emphase est ainsi mise sur les compétences de collaboration intersectorielles et interdisciplinaires nécessaires dans toutes les actions à mener. Aussi le professionnel de la santé publique doit-il avoir la capacité de travailler en équipe et en réseau, de communiquer, d’être leader, d’analyser et d’avoir une approche holistique. »

De plus, « la maîtrise des trois langues française, anglaise et arabe, ainsi que des outils informatiques est nécessaire pour permettre de s’adapter aux différents contextes et environnements ». « Seuls les étudiants étrangers peuvent être dispensés de l’arabe, insiste Mme Asmar. De plus, ce programme nécessite un travail soutenu et régulier de la part du candidat. Un travail personnel est requis. »

Ce master en santé publique permet à son titulaire d’accéder à un programme de doctorat académique (PhD) ou professionnel (DrPh).

La santé publique est un domaine en perpétuelle croissance avec les problèmes de santé de plus en plus complexes auxquels l’humanité est appelée à faire face, comme l’actuelle pandémie de Covid-19. « La santé est l’un des droits de l’homme les plus précieux, d’autant qu’elle conditionne la qualité et l’espérance de vie », explique Michèle Kosremelli Asmar,...

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