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Vers quelles spécialisations de pointe?

Le CNAM au Liban: un enseignement supérieur « à la carte » adapté au rythme de travail.

Le CNAM au Liban: un enseignement supérieur « à la carte » adapté au rythme de travail.

Légende : Projet de modernisation de l’ISSAE/CNAM Liban financé par l’Agence Française de Développement au Liban

Créé en 1794 en France, le Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM) s’est installé au Liban en 1968. L’ISSAE-CNAM Liban (Institut Supérieur des Sciences Appliquées et Économiques) assure un enseignement supérieur appliqué dans de vastes domaines en se fixant deux objectifs : la formation continue ; et la recherche et l’enseignement dans les domaines scientifiques, techniques et économiques.

La branche libanaise a été le premier centre ouvert par le CNAM hors de France. L’établissement français s’est, depuis, exporté au Maroc, en Chine et à Madagascar. Aujourd’hui, le CNAM renforce son réseau à l’international et accueille près de 100 000 auditeurs chaque année.

L’ISSAE déploie les formations du CNAM France et ses diplômes sont délivrés par l’Etat Français (licence, master, diplôme d’ingénieur, formation certifiante courte).

Un projet de modernisation de l’ISSAE/CNAM Liban financé par l’Agence Française de Développement au Liban a été signé en 2014 à. hauteur de 21,7 millions d’euros.

Selon le communiqué diffusé par l'ambassade de France à cette occasion, ce financement doit permettre la construction et l’équipement d’un nouveau bâtiment à Beyrouth et doit moderniser l’ISSAE/CNAM Liban en accompagnant le développement de la formation professionnelle supérieure et en favorisant l’accès des jeunes et des salariés à une offre de formation professionnalisante de qualité, à un coût accessible et en adéquation avec les entreprises.

L’entrée au CNAM

Il n’y a pas de sélection pour l’entrée au CNAM. Tous les auditeurs intéressés peuvent s’y inscrire : « La vocation du CNAM est la formation ouverte à tous, tout au long de la vie. Faire une sélection serait contraire à notre vocation », déclare Elias El Hachem, directeur du CNAM-Liban. Seul un niveau B2 en français et en anglais est exigé. L’école peut mettre en place des ateliers de remise à niveau si un auditeur présente des lacunes.

Subventionné par l’Etat via l’Université libanaise, le CNAM a mis en place des frais de scolarité peu onéreux pour rendre sa formation la plus accessible possible. En première et deuxième année, un étudiant paie 50 000 LL par crédit (ECTS), soit environ 1 500 000 LL le semestre (le ECTS, ou European Credit Transfer and Accumulation System, est le système européen de crédit). En troisième et quatrième année, le prix du crédit passe à 70 000 LL. Au-delà, le montant est de 100 000LL.

Les tarifs appliqués sont bien en dessous de ceux des autres formations libanaises, c’est pourquoi l’école ne propose pas de bourse. Au Liban, 1 000 nouveaux auditeurs s’inscrivent chaque année et l’institut délivre près de 500 diplômes, tous niveaux confondus.

Auditeurs-salariés

L’objectif du CNAM est de proposer des formations à des auditeurs-salariés. Pour permettre aux étudiants de travailler et d’étudier en parallèle, l’institut dispense ses cours à partir de 16h. Cette formule permet au CNAM d’accueillir des auditeurs âgés de 18 à plus de 50 ans. À tout niveau, l’expérience professionnelle est obligatoire. En effet sur les 60 ECTS nécessaires à la validation d’une année universitaire, 18 sont consacrés à l’expérience professionnelle.

Le CNAM accompagne ses plus jeunes auditeurs sans diplôme vers leur première recherche d’emploi. Le Bureau de liaison entreprise-université (BLEU) permet de faire un lien entre l’institut et les entreprises. C’est l’occasion pour les jeunes auditeurs d’avoir un premier contact avec le marché du travail. Le réseau des anciens étudiants est également aujourd’hui très efficace pour aider dans la recherche de stages et d’emplois.

Un enseignement à la carte

La plus grande force du CNAM est de proposer des formations à la carte pour s’adapter aux emplois du temps de chacun. Parallèlement aux cours du soir, l’institut permet à ses auditeurs d’échelonner son apprentissage. L’obtention des crédits peut s’étaler dans le temps pour proposer une formation flexible et personnalisée. « L’important c’est de pouvoir avancer à son rythme », relève Élias El Hachem. Les diplômes ne s’acquièrent pas au terme d’années (2, 3, 5 ans), mais suite à l’obtention d’un certain nombre de crédits : licence (180 ECTS), master (120 ECTS).

Le CNAM permet aussi de s’inscrire dans une seule Unité d’Enseignement (UE) pour acquérir des connaissances et des compétences dans un domaine précis. L’auditeur reçoit à la fin une attestation de compétence dans le domaine concerné.

L’enseignement donné est très pratique et permet un échange régulier entre les professeurs et les auditeurs-salariés. La fine frontière qui sépare les études du monde du travail permet aux auditeurs du CNAM de trouver très facilement un emploi durant la formation.

L’institut propose également à ses étudiants de partir étudier à l’étranger. L’ensemble des CNAM à l’international dispense les mêmes diplômes. Un étudiant qui commence sa formation au Liban peut s’il le souhaite la poursuivre dans un autre centre, à condition de trouver une activité professionnelle dans le pays d’accueil. Actuellement, une cinquantaine d’auditeurs du CNAM-Liban ont décidé de poursuivre leur formation en France.

Génie climatique et Froid

La formation énergétique débouche sur des diplômes de technicien supérieur (120 ECTS) et d’ingénieur en génie climatique et froid (300 ECTS). Unique au Liban, cette formation permet de travailler dans l’ensemble des secteurs de l’énergie (climatisation, chauffage, énergies renouvelables…).

L’entrée en première année est conditionnée par l’obtention d’un baccalauréat scientifique ou technologique. En cycle ingénieur, la formation nécessite la validation préalable d’un Bac+2, BTS, DUT ou DEUG dans un domaine d’étude proche. Des validations d’enseignements supérieurs (VES) peuvent également être mises en place.

Cette formation « correspond aux besoins de climatisation, et aux marchés des pays arabes », souligne Toni Jabour , responsable de la formation.

Génie des procédés

L’objectif de la formation en Génie des procédés est d’acquérir des compétences en conception et optimisation des installations industrielles des usines. Elle développe des solutions de transformations physiques et chimiques de la matière. Créé il y a six ans « le génie des procédés transforme ce qui se passe à l’échelle du laboratoire à une échelle industrielle », explique Marie-Thérèse Moufarej Abou Jaoude, responsable de la formation.

La formation Génie des procédés commence à partir du Bac+2 pour des étudiants diplômés en chimie ou biologie. Elle permet de devenir ingénieur en recherche et développement, chef de projet ou responsable qualité et sécurité dans les secteurs de l’industrie pharmaceutique, pétrolière, pétrochimique, chimique, cosmétique, agroalimentaire, nucléaire, métallurgique…

L’objectif de la formation est de réfléchir aux meilleures manières de produire. Comment créer des machines plus performantes ? Plus petites ? Plus sécurisées ? Plus écologiques ? Moins chères ? En ce sens, la formation a une dimension écologique : « Il va y avoir un boom écologique au Liban, j’y crois fortement », assure la responsable. C’est pourquoi, les cours abordent essentiellement les questions du traitement des déchets et de la gestion de l’eau.

Statistiques et sciences des données

La licence en sciences des données permet de devenir « data analyst », ou chargé de statistiques. Elle assure des cours de mathématiques, d’informatique et de codage grâce aux logiciels R, Python, Spad, Java ou C++. Ces outils servent à traiter et analyser les données numériques.

Le master en sciences des données est réservé aux licenciés en informatique ou en mathématiques. Il se consacre à l’étude du « machine learning », à l’intelligence artificielle et aux big-data pour former des « data-scientists ». « Le master permet de travailler dans tous les secteurs d’activités qui utilisent le numérique : scanners dans les hôpitaux, lutte contre le blanchiment d’argent dans les banques etc. », souligne la responsable de la formation Genane Youness.

Une nouveauté en Sciences de Gestion

Avec la collaboration du laboratoire Lirsa (laboratoire interdisciplinaire de recherche en sciences de l'action), le Cnam Liban a mis en place un certificat de spécialisation « Initiation à la recherche en sciences humains et sociales »

Ce certificat prépare aux métiers d'enseignant-chercheur, de chercheur dans des laboratoires privés, de consultant des cabinets de conseil dans les champs concernés : sciences de gestion (SG), sciences, techniques et société (STS), sciences de l'information et de la communication (SIC), design, etc

« La bonne nouvelle est que le master entrepreneuriat et management de projet et d’affaires déployé au Cnam Liban a été classé 15eme meilleur Master en France par Eduniversal » déclare la responsable de la formation Sanaa Hajj Safa

Le dernier né de cette formation est un certificat « estimateur immobilier »

Créé en 1794 en France, le Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM) s’est installé au Liban en 1968. L’ISSAE-CNAM Liban (Institut Supérieur des Sciences Appliquées et Économiques) assure un enseignement supérieur appliqué dans de vastes domaines en se fixant deux objectifs : la formation continue ; et la recherche et l’enseignement dans les domaines scientifiques,...

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