Comme elle a admirablement réagi face à la pandémie du nouveau coronavirus, les États-Unis et ses principaux alliés demandent que Taïwan recouvre son statut d’observateur à l’Organisation mondiale de la santé. Selon eux, elle mérite pleinement son retour en grâce. Cette requête provoque cependant l’ire de la puissante voisine, la Chine, pour qui l’île n’est qu’une province rebelle.
Trump s’est employé depuis le début de la crise sanitaire à convaincre ses concitoyens que la Chine est responsable de la pandémie. Si elle avait été transparente, les États-Unis ne seraient pas le pays le plus endeuillé au monde. Si une seconde vague de contagion survient avant les élections, comme cela est envisageable, le ressentiment des États-Uniens à l’endroit de la Chine grossira encore.
Son principal argument en vue de la présidentielle était la santé de l’économie, mais comme le pays vivra une crise à ce chapitre, Donald Trump doit trouver une autre parade. Voilà pourquoi il envenimera à dessein les relations avec Pékin et se rapprochera comme jamais auparavant de Taipei. Le nombre de navires de guerre arborant la bannière étoilée en mer de Chine ira croissant, en espérant que cette tension concoure à sa réélection, sachant que le peuple est uni derrière son chef dans l’éventualité d’un conflit armé.
Une fois réélu, Trump calmera le jeu avec son homologue Xi Jinping.
Sylvio LE BLANC
Montréal-Québec
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