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Politique - Liban

Aoun : "La résurrection est au coeur de nos croyances, même si les souffrances durent"

A l'occasion de la fête de Pâques, le patriarche maronite Béchara Raï appelle l'Etat à assumer ses responsabilités.

Le président libanais, Michel Aoun, le 24 octobre 2019 au palais de Baabda. Photo d'archives Dalati Nohra/Handout via REUTERS

Le président libanais, Michel Aoun, a adressé un message de voeux à ses concitoyens samedi à l'occasion de la fête de Pâques, évoquant la pandémie du coronavirus qui touche le monde, notamment le Liban, et se voulant rassurant en rappelant que "la résurrection est au coeur" de ses croyances. Le chef de l'Eglise maronite, le patriarche Béchara Raï, a lui aussi profité de cette occasion pour appeler l'Etat à assumer ses responsabilités en temps de crise.

"Même si les souffrances sont appelées à durer, la résurrection reste au coeur de nos croyances et à l'origine de notre appartenance à cette nation qui souffre depuis sa création", a dit le chef de l'Etat dans ce message écrit.


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"Grandes guerres"

"En raison de la pandémie du coronavirus, la Pâques a un message de salut unique que partage l'humanité toute entière au moment où ses fils sont fauchés par cette maladie qui fait plus de victimes que les grandes guerres", a déploré le chef de l'Etat. Il a en outre appelé les Libanais à "ne pas succomber à la culture de la mort et ses conséquences". 

"Je m'adresse aux Libanais qui se trouvent confinés, qui sont au chevet des malades, ainsi qu'à tous ceux qui sont en première ligne au sein de notre corps médical et infirmier, loin de leurs proches le jour de la résurrection. La douleur que l'on partage devra indubitablement déboucher sur un esprit de solidarité et des valeurs grâce auxquelles notre nation se renouvellera (...)", a conclu le président Aoun.

Pour sa part, le patriarche Raï n'y est pas allé par quatre chemins, appelant l'Etat à assumer ses responsabilités, au moment où le pays fait face à sa pire crise économique et financière et a connu en octobre dernier une révolte populaire sans précédent.

"Tout le monde est d'accord sur le fait que l’État n'est pas en situation de faillite mais qu'il est plutôt pillé, et le président de la République, ainsi que le Premier ministre, doivent œuvrer à couvrir les coûts financiers exorbitants", a martelé le chef de l’Église maronite dans son message de Pâques prononcé samedi depuis le siège patriarcal de Bkerké. "L’Église assure à travers ses institutions des opportunités de travail et des aides financières aux familles dans le besoin, mais l’État doit coopérer avec l’Église pour le bien commun", a encore estimé le prélat maronite.

"Je lance un appel à l’État pour qu'il assume ses responsabilités, car il est inacceptable que les institutions de l’Église soient saignées et que leurs efforts et leur développement soient entravés", a poursuivi Mgr Raï. "L’État doit se focaliser sur la justice sociale et préserver les avoirs des gens. Il doit également recouvrer les fonds pillés", a conclu le chef de l’Église maronite, alors que selon certains milieux, l’État envisagerait de mettre la main sur certains dépôts dans les banques libanaises dans le contexte de crise financière et économique actuelle.


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L'appel de Berry à Geagea

En outre, le président du Parlement, Nabih Berry, est entré en contact samedi avec plusieurs responsables, notamment le chef de l'Etat, Michel Aoun et le patriarche maronite Béchara Raï, pour leur exprimer ses voeux. Il a également appelé plusieurs leaders politiques, entre autres, le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, le chef du courant des Marada, Sleiman Frangié, ainsi que d'autres personnalités politiques chrétiennes.

Fait notable, M. Berry a également contacté le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et son épouse, la député Sethrida Geagea, deux riveaux politiques mais avec qui il entretient de bonnes relations, afin de leur souhaiter une joyeuse Pâques. Selon le bureau de presse de M. Geagea, "la question du coronavirus a été abordée durant cet entretien téléphonique, ainsi que la situation dans le caza de Bécharré et la nécessité d'une coopération de la part de tous afin de faire face à cette pandémie".

Depuis le début de l'apparition du coronavirus au Liban, 619 personnes ont été testées positives à ce virus, dont 20 sont décédées. Le caza de Bécharré, dont est originaire M. Geagea, connaît une propagation relativement considérable du virus au sein de sa population, ce qui a poussé la municipalité à confiner le village du même nom. 


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Le président libanais, Michel Aoun, a adressé un message de voeux à ses concitoyens samedi à l'occasion de la fête de Pâques, évoquant la pandémie du coronavirus qui touche le monde, notamment le Liban, et se voulant rassurant en rappelant que "la résurrection est au coeur" de ses croyances. Le chef de l'Eglise maronite, le patriarche Béchara Raï, a lui aussi profité de cette occasion...

commentaires (3)

Dicton libanais bien ancien...du temps ou j'avais encore des cheveux et même une afro: "jibna el a'kraa ta yi'chaje'na, kachaf aan ar'étoo wou fazaana"... On espérait que le aahed el aouiii allait finalement dénicher, attraper et emprisonner ceux qui nous avaient dévaliser! On espérait revoir nos biens dévalisés... voilà qu'il nous effraie avec ce haircut qui s'avère devenir une hléka complète avec sah'soouh généreux comme signature type griffe!! C'est pour celà que c'est suivit par le fameux natal : la takrahou khairann la aalahou Charan!!

Wlek Sanferlou

22 h 47, le 11 avril 2020

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Commentaires (3)

  • Dicton libanais bien ancien...du temps ou j'avais encore des cheveux et même une afro: "jibna el a'kraa ta yi'chaje'na, kachaf aan ar'étoo wou fazaana"... On espérait que le aahed el aouiii allait finalement dénicher, attraper et emprisonner ceux qui nous avaient dévaliser! On espérait revoir nos biens dévalisés... voilà qu'il nous effraie avec ce haircut qui s'avère devenir une hléka complète avec sah'soouh généreux comme signature type griffe!! C'est pour celà que c'est suivit par le fameux natal : la takrahou khairann la aalahou Charan!!

    Wlek Sanferlou

    22 h 47, le 11 avril 2020

  • ET ON SE PREPARE A DEVALISER LES ECONOMIES D,UNE VIE EN DEPOTS CHEZ LES PREDATEURS BANQUIERS AVEC LA BENEDICTION DE L,ETAT SANS TOUCHER AUX CORROMPUS VOLEURS RESPONSABLES DE LA CRISE ECONOMICO-FINANCIERE ET SANS MEME LES INQUIETER. LES BAUDETS SONT RESPONSABLES POUR AVOIR CONFIE LEUR ARGENT AUX PREDATEURS BANQUIERS. TELLE EST LA LOGIQUE ET LA JUSTICE DE CET ETAT D,ALIBABAS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 29, le 11 avril 2020

  • Les belles phrases enrobées du miel de l'occasion: aujourd'hui la prochaine fête de Pâques, ne nous suffisent plus, et ne nous font ni chaud ni froid, on en a trop entendues depuis un certain 31 octobre 2016 ! Nous avons compris que nous ne pouvons plus rien espérer de meilleur venant de ce côté-là ! Irène Saïd

    Irene Said

    17 h 33, le 11 avril 2020

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