L’eugénisme est un concept qui existe depuis toujours et qui s’est manifesté sous différentes formes. Mais ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle qu’il s’est appliqué aux États Unis, à l’Allemagne et autres pays grâce à la nouvelle vision de Sir Francis Galton relative à la théorie de la sélection naturelle de Darwin. Loin de vouloir discuter l’utilité et l’éthique de cette pratique, il semble qu’il est nécessaire que l’idée soit plus que jamais présente surtout au Liban, mais sous des formes différentes. Comment est-ce possible de définir une race intelligente libanaise?
Dans les années 20, la race intelligente était celle qui possède un niveau intellectuel élevé, c’est donc l’intellect qu’il faut examiner. Or selon Timothy Garton Ash, professeur à l’université d’Oxford, ce qui caractérise toute personne intellectuelle au niveau subjectif est son intérêt pour la lecture, les idées et la vie d’esprit. Tandis qu’au sens sociologique, ce sont les diplômes universitaires qui font qu’on est intellectuel ou pas. Au Liban, nombreux sont les diplômés qui se moquent de la philosophie et de ses idées, d’où la valeur péjorative que porte l’expression « il philosophe » (3am yetfalsaf). Par conséquent, l’obéissance aveugle au chef de la communauté et la sacralité de certains principes et traditions demeurent présentes dans l’esprit de la majorité du peuple libanais et constituent sans aucun doute le principal obstacle à son épanouissement. N’aurait-il pas fallu que la révolution libanaise soit basée sur un modèle de race intelligente bien définie afin de transformer l’imbécilité héritée ?
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