Rechercher
Rechercher

Politique - Déclaration ministérielle

Le Conseil des ministres, dernière étape avant l’épreuve du vote de confiance

Le gouvernement se prépare à lancer une offensive diplomatique en direction des pays arabes et occidentaux.

La commission ministérielle réunie sous la présidence de Hassane Diab, lundi dernier. Photo Dalati et Nohra

C’est ce matin que le Conseil des ministres se réunit à Baabda sous la présidence du chef de l’État, Michel Aoun, pour examiner la version finale de la déclaration ministérielle, dans la perspective du vote de confiance prévu à la Chambre, en principe, mardi prochain.

Si une version préliminaire du texte a fuité, il y a quelques jours, dans les médias et sur les réseaux sociaux, des amendements ont été apportés au communiqué final, confie à L’Orient-Le Jour une source informée proche de la présidence. Selon cette source, la commission ministérielle chargée de la rédaction du texte a soigneusement réduit la rhétorique et incorporé un plan d’action pour chaque ministre dans le cadre de son poste, comme le voulait le chef du gouvernement Hassane Diab. La source proche de la présidence indique aussi que la commission a tenu à y inclure des mesures concrètes pour remédier à la grave crise économique qui secoue le pays depuis des mois.

C’est d’ailleurs pour cette dernière raison que des ministres ont déclaré à plusieurs reprises que le redressement économique constitue la priorité absolue de la nouvelle équipe ministérielle. Dans ce cadre, des proches du Sérail affirment que la communauté internationale et les pays arabes attendent un plan d’action clair de la part du gouvernement. Celui-ci se donne donc un délai de cent jours à court terme pour accomplir son devoir, comme le stipule la déclaration ministérielle. Celle-ci prévoit aussi des plans qui seront appliqués à long terme, ajoute-t-on de même source.

Pour sa part, une source diplomatique européenne assure à L’Orient-Le Jour que contrairement à ce que l’on serait tenté de croire, le programme CEDRE est toujours d’actualité et peut facilement être mis en application, d’autant que les conditions des pays donateurs ne sont pas rigides. La source souligne, toutefois, que pour que les aides promises au Liban soient débloquées, la communauté internationale exige la transparence dans la communication, la hiérarchisation des priorités de la part des autorités libanaises, mais aussi et surtout un travail collectif aux effets concrets, notamment en matière de réformes économiques.



(Lire aussi : Le gouvernement Diab cherche à ménager les pays arabes)



La politique étrangère
Outre l’économie, les regards seront braqués sur le volet politique de la déclaration ministérielle, et plus particulièrement la partie articulée autour de la politique étrangère, à l’heure où la communauté internationale presse pour que le Liban applique la politique de distanciation du pays par rapport aux conflits régionaux. À ce sujet, une source bien informée souligne à L’OLJ que le cabinet devrait affirmer son attachement à cette politique ainsi qu’au respect des résolutions internationales portant sur le Liban, comme dans la version qui est parvenue à la presse dimanche soir. Le texte gardera la mention relative au « droit des citoyens à faire face aux agressions » israéliennes.

Cette même source affirme que le gouvernement Diab est conscient de la gravité de la conjoncture économique et de la nécessité d’élaborer un plan de sauvetage du pays dans les plus brefs délais. Il entend donc lancer en direction des pays arabes et des États amis du Liban, ainsi que des membres du Groupe international de soutien au Liban, une « diplomatie très active » pour pouvoir sauver le pays, ajoute la source.

Sauf que cette action interviendrait à l’heure où plusieurs pays arabes, notamment les monarchies du Golfe, semblent toujours hostiles au nouveau gouvernement. Une lacune à laquelle Hassane Diab lui-même a tenté de remédier en assurant que ces pays seront sa première destination une fois la confiance votée.



Lire aussi

« Et le Liban est mon unique allégeance », Impression de Fifi ABOU DIB

Boukhari à Dar el-Fatwa : des messages en direction de Diab ?

Mohammad Khalid Khiari : Plus le gouvernement s’engage dans des réformes, plus il aura un soutien international


C’est ce matin que le Conseil des ministres se réunit à Baabda sous la présidence du chef de l’État, Michel Aoun, pour examiner la version finale de la déclaration ministérielle, dans la perspective du vote de confiance prévu à la Chambre, en principe, mardi prochain. Si une version préliminaire du texte a fuité, il y a quelques jours, dans les médias et sur les réseaux sociaux,...

commentaires (3)

J'OUBLIAI DE PRECISER QUE LA BONNE FOI QUI EST A PROUVER N'EST PAS SEULEMENT EXIGEE DU GOUV, MAIS SURTOUT DES 128 - LES 128 ET LEURS PATRONS. ET C'EST CEUX LA -SURTOUT- QUI SONT A CRAINDRE !

Gaby SIOUFI

09 h 36, le 06 février 2020

Tous les commentaires

Commentaires (3)

  • J'OUBLIAI DE PRECISER QUE LA BONNE FOI QUI EST A PROUVER N'EST PAS SEULEMENT EXIGEE DU GOUV, MAIS SURTOUT DES 128 - LES 128 ET LEURS PATRONS. ET C'EST CEUX LA -SURTOUT- QUI SONT A CRAINDRE !

    Gaby SIOUFI

    09 h 36, le 06 février 2020

  • le vrai hic ? :: declaration ministerielle ou pas, il faut BEAUCOUP de temps pour voir appliquees -avec succes- les diverses "resolutions"/reformes qui y sont mentionnees- et c'est bien la l'attrape nigaud ! mais y a t il un autre moyen pour le gouv. de donner LES preuves de bonne foi ? OUI, facile a faire: jeter en prison quelques HAUTS PERSONNAGES apres enquete RAPIDE & TRES FACILE qui les incriminerait, parallelement demettre de leurs fonctions ceux responsables seulement d'incurie, d'incapacite a remplir leur poste.

    Gaby SIOUFI

    09 h 33, le 06 février 2020

  • JE SOUHAITE QU,ON LEUR OCTROIE LE VOTE DE CONFIANCE ET QU,UN COMITE DE SUIVI ET UN GOUVERNEMENT DE L,OMBRE DES CONTESTATAIRES SOIENT FORMES POUR SUIVRE CONTROLER ET INTERVENIR LE CAS ECHEANT SUR LES DECISIONS ET ACTIONS DE CE GOUVERNEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 29, le 06 février 2020

Retour en haut