La France a exprimé hier sa « préoccupation » à la suite des violences du week-end dernier à Beyrouth et a souligné qu’il était urgent qu’un nouveau gouvernement soit formé afin de mettre en place des réformes. « La France est préoccupée par les violences constatées au cours des derniers jours au Liban. Elle souligne la nécessité que les aspirations légitimes portées par les manifestants s’expriment par des voies pacifiques et réaffirme son attachement au droit de manifester », a déclaré la porte-parole du Quai d’Orsay lors d’un point de presse.
« Dans la grave crise économique et sociale que traverse le Liban, et compte tenu des violences récentes, l’urgence est qu’un nouveau gouvernement mette en œuvre un ensemble crédible de réformes pour répondre aux attentes exprimées par les Libanais depuis plus de trois mois », a ajouté la porte-parole, qui a assuré que « la France entend, comme toujours, se tenir aux côtés du peuple libanais ». Depuis quelques jours, des responsables proches de l’Élysée, du Quai d’Orsay et du ministère de la Défense ont confié à des diplomates arabes en poste à Paris que la tournure prise par la mobilisation dans les rues des grandes villes libanaises peut dégénérer à tout moment, selon notre confrère Élie Masboungi. Ils invitent les dirigeants libanais à mettre sur pied le plus rapidement possible un « véritable gouvernement d’urgence et de crise » capable d’enrayer la détérioration et d’agir aux niveaux politique et économique grâce à un plan qui figurerait dans la déclaration ministérielle à présenter à l’Assemblée pour obtenir sa confiance avant de passer à l’action.
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La France a d'autre chat à fouetté que le Liban
Eleni Caridopoulou
17 h 47, le 21 janvier 2020