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À La Une - Intempéries

La tempête Loulou provoque de nombreux dégâts dans tout le Liban

Six personnes ont été tuées dans des accidents de la route au cours des 48 dernières heures. 

Une femme, caméra au poing, réagit face à une énorme vague qui s'écrase sur la corniche de Beyrouth, le 26 décembre 2019. Photo AFP / ANWAR AMRO

La tempête Loulou qui frappe le Liban depuis mardi a peut-être permis aux personnes habitant en altitude de passer un Noël blanc, mais elle a surtout provoqué de nombreux dégâts, détruisant notamment une partie de la jetée maritime de Beyrouth et causant des accidents, éboulements et inondations dans certaines régions.

Du fait des conditions de conduite rendues difficiles, sept personnes ont été tuées dans des accidents de la route au cours des dernières 48 heures. H.A. a été tué jeudi après-midi dans un accident sur la route entre Zahrani et Sarafand, au Liban-Sud. Deux autres personnes ont perdu la vie jeudi matin à Aïn Bourday, dans la région de Baalbeck, lorsque la voiture dans laquelle ils se trouvaient est sortie de la route et s'est renversée sur une route en contrebas. Quatre autres personnes ont été tuées mercredi dans le Akkar, dans les environs du carrefour de Charbila. 

En raison du mauvais temps, la Sûreté générale libanaise a été obligée de reporter sa dernière opération de rapatriement de réfugiés syriens pour l'année 2019 au départ de Tripoli (nord), les bus devant arriver de Syrie n'ayant pas pu venir chercher les personnes souhaitant rentrer dans leur pays. Quelques centaines de personnes ont toutefois pu rentrer en Syrie à partir de différentes localités du Liban-Sud. 


(Reportage : Une partie de l'unique cimetière juif de Beyrouth s’affaisse à cause des pluies)


Éboulement au cimetière juif de Beyrouth
A Beyrouth, dans le quartier de Ras el-Nabeh, un glissement de terrain a provoqué l'éboulement d'une partie du cimetière juif, ne causant que des dégâts matériels. Selon des témoins interrogés par notre journaliste Patricia Khoder, un premier éboulement a eu lieu mercredi soir à 23h30, et un second quelques heures plus tard, vers 2h du matin.

Un pan effondré du cimetière juif de Beyrouth, le 26 décembre 2019. Photo Patricia Khoder



Les routes rendues impraticables
Sur l'autoroute menant de Beyrouth au Liban-Nord, la Défense civile a du venir en aide à plusieurs véhicules coincés par la montée rapide des eaux au niveau de Nahr el-Kalb.

Dans le Kesrouan, d'immenses flaques d'eau ont recouvert une portion de l'autoroute de Sarba-Jounieh, provoquant d'importants embouteillages. Sur la route de Jeita, des blocs de pierre sont tombés sur la route, écrasant l'avant d'une voiture qui y était garée. En soirée, la route menant à Harissa a été coupée en raison d'un éboulement.

Au sud de Beyrouth, l'autoroute menant vers le Sud était très encombrée au niveau de Khaldé, Costa Brava et Ouzaï. Cet axe a été inondé à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, provoquant des heures d'attente pour les automobilistes coincés. 

Dans le Chouf, la route de Maasser el-Chouf-Kefraya a été coupée par la neige.



(Lire aussi : Inondations : responsabilités indéterminées et justice absente)



Dans les régions de Nabatiyé et de l'Iqlim el-Toufah, au Liban-Sud, plusieurs routes ont été inondées mercredi, les courants d'eau charriant des pierres et de la terre, empêchant toute circulation, selon l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). Des canalisations ont explosé en grand nombre dans ces régions, tandis que des oliviers ont été déracinés et des panneaux de circulation arrachés. A Tyr, dans le Sud, les champs de bananiers et d'orangers et les infrastructures qui y sont installées ont été entièrement inondés. Les intempéries ont par ailleurs obligé les pêcheurs de la ville à suspendre leurs activités. 

Dans le caza de Batroun, au Liban-Nord, un pan de la route reliant les localités de Bjedrafel et Ajdebra s'est effondré, obligeant une fermeture partielle des voies de circulation. Dans la même région, de gros blocs de pierre et de la terre provenant des bas-côtés de la route maritime menant du tunnel de Hamat à Herri se sont écroulés sur la route, obligeant également une fermeture partielle de l'axe. 


Des éboulis tombés des bas-côtés sur la route entre Bjedrafel et Ajdebra, dans le caza de Batroun, le 26 décembre 2019. Photo Ani. 

Dans le Akkar, les averses et les vents, qui ont atteint près de 80 km/h, ont endommagé les champs et installations agricoles. Sur le littoral de cette région, la plus au nord du Liban, des vagues de cinq mètres de haut ont englouti certaines habitations, obligeant les habitants à quitter. 

Dans cette région, les autorités ont interdit aux véhicules de circuler sur l'axe reliant Wata Mechmoch à Marjhin, bloquée dans les deux sens après d'importantes chutes de neige. La route entre Fnaydek et Kobeyate est également impraticable, étant recouverte de plusieurs centimètres de neige.

En soirée, des secouristes de la défense civile sont venus à la rescousse de plusieurs personnes bloquées dans six voitures sur la roue de Sannine- Zahlé.


Mardi soir, les habitants du quartier de Aïn el-Mreissé, sur le front de mer beyrouthin ont vu une partie du mur soutenant la corniche maritime s'effondrer sous le coup de hautes vagues, qui venaient s'abattre sur les voitures parquées au bord de la route.


Le président de la municipalité de Beyrouth, Jamal Itani, s'est rendu sur les lieux mercredi et y a fait placer des barrières de protection. "Le mur a été construit il y a quinze ans et il est entretenu de manière régulière", a assuré M. Itani à la chaîne de télévision locale LBC. 

La tempête Loulou qui frappe le Liban depuis mardi a peut-être permis aux personnes habitant en altitude de passer un Noël blanc, mais elle a surtout provoqué de nombreux dégâts, détruisant notamment une partie de la jetée maritime de Beyrouth et causant des accidents, éboulements et inondations dans certaines régions. Du fait des conditions de conduite rendues difficiles, sept...

commentaires (4)

Ca ne manquer que ca , pauvre Liban

Eleni Caridopoulou

19 h 19, le 26 décembre 2019

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Commentaires (4)

  • Ca ne manquer que ca , pauvre Liban

    Eleni Caridopoulou

    19 h 19, le 26 décembre 2019

  • Le cimetière juif détruit par une tempête, sûrement tempête antisémite.

    FRIK-A-FRAK

    12 h 57, le 26 décembre 2019

  • "Aïche hamm Jounieh min hdir el-bahr." (Jounieh ne se soucie pas du grondement de la mer). Dicton kesrouanais, en dialecte kesrouanais par un Kesrouanais. N.B. Sans la jetée du port de plaisance de l'ATCL construite à la fin des années 60, Jounieh ne serait pas là.

    Un Libanais

    12 h 15, le 26 décembre 2019

  • Vite !, je suggère au forces de sécurités, et spécialement à ceux responsables de la sécurité du parlement d'arrêter au plus vite la tempête, les stations météo, et peut être même le bon Dieu car ils sont responsables d'avoir couper les routes !!!

    Aboumatta

    12 h 11, le 26 décembre 2019

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