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À La Une - Liban

Violences nocturnes : 16 personnes interpellées, 51 militaires blessés

Le bilan officiel de l'armée libanaise au lendemain des échauffourées à Tripoli, à Aïn el-Remmané-Chiyah et à Bickfaya.

A Tripoli, au Liban-Nord, des "contestataires" ont attaqué mardi soir des banques, brisant des vitres ou détruisant des distributeurs, blessant des dizaines de civils. REUTERS/Omar Ibrahim

Seize personnes ont été interpellées à travers le Liban durant une troisième nuit consécutive de violences nocturnes, a annoncé mercredi l'armée dans un communiqué, le pays étant le théâtre d'un regain de tensions après quarante deux jours d'une contestation populaire inédite.

Des heurts ont éclaté mardi soir à Tripoli, grande métropole du Nord où la contestation ne faiblit pas depuis le début des manifestations le 17 octobre. A la périphérie de Beyrouth, des affrontements ont eu lieu aux abords des quartiers limitrophes d'Aïn el-Remmané et Chiyah. "Les unités de l'armée ont arrêté 16 personnes après les incidents qui ont secoué plusieurs régions libanaises", a rapporté le communiqué de l'armée, évoquant 51 blessés parmi les militaires.

A Tripoli, des "contestataires" ont attaqué des banques, brisant des vitres ou détruisant des distributeurs, blessant des dizaines de civils, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).  L'armée a tiré dans les airs lorsqu'ils ont tenté de prendre d'assaut des bureaux du Courant patriotique libre (CPL), la formation du président Michel Aoun, d'après la même source. Trente trois militaires ont été blessés par des jets de pierres ou de cocktails Molotov. Une grenade a également été lancée sur les soldats sans exploser, selon l'armée. Sur les réseaux sociaux, des militants ont dénoncé derrière ces actes des casseurs "infiltrés".

Au sud de Beyrouth, l'armée est intervenue pour mettre fin à des heurts opposant les habitants du quartier chrétien d'Aïn el-Remmané à ceux de la banlieue chiite de Chiyah, selon des médias locaux. Les troubles sont survenus après une vidéo circulant sur WhatsApp, montrant des habitants d'Aïn el-Remmané insultant le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et qui s'est avérée être une vidéo ancienne. Des tensions secouent régulièrement ce secteur, d'où avait débuté la guerre civile de 1975-1990.

Mercredi, en réaction aux violences nocturnes, près d'une centaine de femmes ont défilé de Aïn el-Remmané à Chiyah. Elles ont scandé "non à la guerre civile" ou encore "nous sommes tous unis", les habitants jetant depuis leurs balcons des fleurs et des grains de riz sur le cortège, selon un correspondant de l'AFP.

A Bikfaya, petite localité à l'est de Beyrouth, des heurts ont éclaté entre les partisans de deux partis chrétiens rivaux : des sympathisants du parti Kataëb ont entravé la route d'un cortège organisé par ceux du CPL.

La contestation réunissant des Libanais de tous bords contre une classe dirigeante jugée incompétente et corrompue est restée jusqu'ici largement pacifique. Depuis dimanche, la tension est montée avec des assauts d'une ampleur inédite de partisans du Hezbollah et d'Amal contre des manifestants au centre de Beyrouth, mais aussi à Tyr (sud) ou Baalbeck (est). "Les autorités libanaises ne devraient pas tolérer qu'un groupe (...) inflige des violences à des manifestations pacifiques appelant à mettre un terme à la corruption et aux violations des droits humains", s'est insurgé Human Rights Watch dans un communiqué. "Des hommes armés de bâtons, de couteaux et de pierres, brandissant des drapeaux du Hezbollah et d'Amal ont attaqué les manifestants (...) dans certains cas sous les yeux des forces de sécurité", ajoute l'ONG.


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commentaires (4)

LES PROVOCATEURS PARTOUT SONT DE LA MEME CASTE. DES FANATIQUES QUI ONT VENDU LEURS AMES AUX DIABLES DE LA PROVOCATION.

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 16, le 27 novembre 2019

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Commentaires (4)

  • LES PROVOCATEURS PARTOUT SONT DE LA MEME CASTE. DES FANATIQUES QUI ONT VENDU LEURS AMES AUX DIABLES DE LA PROVOCATION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 16, le 27 novembre 2019

  • Appartement un tabbour khémis insidieux est entrain d'essayer de semer la zizanie malgré ume intifada/saoura/hirak qui s'est illustrée par une umion populaire qui a dépassé les religions les partis et les régions... Man ya toura a pris/voler les drapeaux du hezb et de amal et a attaquer par centaines les protestataires pacifiques ...

    Wlek Sanferlou

    18 h 43, le 27 novembre 2019

  • SI LES MANIFESTANTS NE SONT PAS À LA HAUTEUR DE CE QU ILS ONT COMMENCER ALORS QU ILS RENTRENT CHEZ EUX ET FERME LEUR G ... A JAMAIS !!

    Bery tus

    18 h 36, le 27 novembre 2019

  • Parmi ces 16 personnes, combien de partisans de Amal, du CPL et du Hezbollah ?

    Yves Prevost

    18 h 13, le 27 novembre 2019

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