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À La Une - crise

Face à la dégradation de la situation économique, l’État doit prendre ses responsabilités, martèle Chammas

"La situation économique du Liban est comparable à celles des Etats-Unis en 1920", selon le président de l’Association des commerçants de Beyrouth

Le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, lors d'une conférence de presse mardi 26 novembre 2019. Photo Hussam Shbaro

Le président de l’Association des commerçants de Beyrouth, Nicolas Chammas, a appelé mardi l’État et la classe politique à prendre leurs responsabilités, au lendemain de l'annonce d'une grève générale des entreprises privées jeudi, vendredi et samedi prochain, alors que le Liban, secoué depuis 41 jours par un mouvement inédit de contestation contre la classe dirigeante, est en plein marasme économique.

"Les organismes économiques qui ont fait longtemps preuve de patience ont décidé de suspendre le travail durant trois jours, dans le but de créer un climat de pression pour la formation du gouvernement qui convienne à la société civile, à la communauté des affaires et à la communauté internationale", a déclaré M. Chammas lors d'une conférence de presse.

Lundi, l’organisation patronale, dirigée par le ministre sortant des Télécoms Mohammad Choucair, s'est prononcée à l'unanimité de ses membres pour une grève générale de toutes les entreprises privées les jeudi 28, vendredi 29 et samedi 30 novembre. 

"La situation économique du Liban est comparable à celles des Etats-Unis en 1920", a affirmé M. Chammas, en référence à la crise de 1929. "Le secteur commercial est le premier à avoir pressenti la dangerosité de la situation économique. Nous avons identifié les quatre causes de la dégradation de la situation : les réfugiés syriens, la corruption, la contrebande et les 30 dernières années de mauvaise gestion", a-t-il ajouté. La baisse de la croissance, la hausse du chômage, ainsi que les problèmes d'accès aux capitaux et aux dollars pourraient conduire à une perturbation de la sécurité économique et sociale, a-t-il averti, prévoyant que la situation de pénurie de dollars soit longue. "La responsabilité de cette situation incombe à la classe politique", a-t-il estimé.

"La patate chaude est désormais entre les mains des commerçants et de certaines entreprises du secteur privé. Ceci est intolérable. L’État doit assumer ses responsabilités dans la gestion de la crise", a martelé le président de l’Association des commerçants de Beyrouth.

"Avec la pénurie de dollars, nous sommes en confrontation avec les banques", a déclaré M. Chammas, alors que les établissements bancaires ont dernièrement mis en place des mesures de contrôle des capitaux, et que la devise américaine s'achète désormais à 2080 livres libanaises - le taux officiel de conversion livre/dollar étant de 1507 LL. "Si ces mesures continuaient à être appliquées, un tiers, voire la moitié des entreprises fermeront leurs portes" dans un avenir proche, a-t-il prévenu.


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ENCORE IL FAUT QU,IL Y AIT UN ETAT !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 33, le 26 novembre 2019

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  • ENCORE IL FAUT QU,IL Y AIT UN ETAT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 33, le 26 novembre 2019

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