Toute alternative à Saad Hariri pour diriger le prochain gouvernement devra être approuvée par le Premier ministre qui avait démissionné le 29 octobre dernier sous la pression de la rue, a affirmé mercredi le vice-président du Parlement, Elie Ferzli, alors que le président Michel Aoun n'a toujours pas fixé de date pour les consultations parlementaires contraignantes.
"Tout autre nom que celui de Saad Hariri sera conforme à sa volonté", a déclaré M. Ferzli lors d'une conférence de presse à Aïn el-Tiné, ajoutant que l'attachement à M. Hariri "entre dans le cadre du respect des composantes politiques entre elles".
Selon des sources concordantes citées par la chaîne locale LBCI, les prochains jours seront "décisifs" concernant l'identité de la personne qui sera désignée pour diriger le prochain cabinet. Selon ces sources, plusieurs formations ne considèrent plus Saad Hariri comme le seul candidat au poste du Premier ministre, indiquant que les discussions se concentrent désormais sur d'autres noms.
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Le tandem chiite, formé du Hezbollah et du mouvement Amal, reste attaché à la désignation de Saad Hariri et essaie toujours de le convaincre de présider un gouvernement "techno-politique", alors que ce dernier a déclaré à plusieurs reprises qu'il souhaitait présider un cabinet formé exclusivement de technocrates, comme le réclament les manifestants. Les sources citées par LBCI ajoutent néanmoins que le tandem chiite pourrait faire d'autres propositions si M. Hariri maintenait sa position.
Dans la journée, M. Hariri a présidé à la Maison du Centre une réunion du bloc parlementaire du Futur, en présence de la présidente du bloc, la députée Bahia Hariri, et de ses membres. Selon un communiqué publié par le bureau de presse de M. Hariri, "les derniers développements politiques et la situation dans le pays" ont été discutés lors de cette réunion, sans en dire plus.
Mardi, le président Michel Aoun avait assuré être ouvert à un gouvernement politique incluant des experts et des représentants du mouvement populaire. Selon le quotidien al-Joumhouria, le chef de l'Etat pourrait fixer dans le courant de la semaine, avant ou après la fête de l'Indépendance, la date des consultations parlementaires à l'issue desquelles il devra désigner un Premier ministre pour former le prochain cabinet.
Samedi, Mohammad Safadi, sur lequel semblaient s'être entendus les composantes de la majorité, avait renoncé à devenir Premier ministre. La candidature de l'ancien ministre et richissime homme d'affaires avait été massivement critiquée par la rue.
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commentaires (7)
POUR CEUX QUI N'ONT PAS ENCORE COMPRIS. Nous voulons un gouvernement de technocrates pour éloigner l'ennemi numéro un du pays. Le HB afin qu'il cesse d'interférer dans les affaires du Liban pour l'intérêt de ses frères d'armes. Que veulent comme preuve les gens qui répètent bêtement derrière lui qu'il s'agit d'un complot américain et israéliens alors que le seul complot qui se trame est Irano-syrien. Ils attendent qu'il utilise ces miliciens contre nous et qu'il fasse couler le sang libanais pour enfin comprendre qu'il a toujours agit avec la Syrie et l'Iran contre les intérêts du Liban? Certains commentaires dans les journaux qui vantent l'Iran et le HB m'écœurent. C'est quoi l'intérêt du Liban de se mêler de ces problèmes qui ne nous concernent ni de loin et encore moins de prêt qui justifient qu'on fasse la guerre à n'importe quel autre pays? Aucun. Sinon la gloire d'un mégalomane fou qui a décidé que le Liban lui appartenait ainsi que son peuple et qu'il a un droit de vie ou de mort sur eux. REVEILEZ-VOUS.
Sissi zayyat
10 h 44, le 21 novembre 2019