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Liban - Gouvernement

Les contacts continuent, mais toujours pas d’avancée

Aucune date pour les consultations parlementaires contraignantes à Baabda n’a encore été posée.

Le Premier ministre libanais sortant, Saad Hariri. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir

Après avoir démissionné sous l’effet de la pression du mouvement contestataire, le Premier ministre sortant, Saad Hariri, entend exercer un forcing pour la formation d’un gouvernement de spécialistes indépendants, une des requêtes de la rue.

C’est ce que les milieux du courant du Futur assurent à L’Orient-Le Jour, faisant savoir que le Premier ministre sortant œuvre à convaincre les protagonistes encore hostiles à un cabinet de spécialistes de modifier leur position. À commencer par le Courant patriotique libre et son chef, Gebran Bassil. D’autant que ce dernier a proposé à M. Hariri, lors de leur entretien lundi dernier, la formation d’un cabinet qui comprendrait des spécialistes nommés par les partis politiques, ainsi que des représentants du mouvement contestataire, afin de calmer la colère de la rue. Les deux hommes se sont à nouveau rencontrés hier soir.Selon Sami Fatfat, député de Denniyé, M. Hariri tient à ce que soit formé un cabinet de spécialistes dans les plus brefs délais. « Saad Hariri a décidé de démissionner parce qu’il a compris qu’avec le gouvernement sortant, il était impossible de répondre aux attentes des Libanais », explique le député du courant du Futur à L’OLJ. Interrogé au sujet des obstacles entravant la nomination du futur Premier ministre et la formation du gouvernement, Sami Fatfat fait état de « certaines garanties que le Hezbollah et le CPL demandent dans une volonté de préserver les équilibres politiques issus du scrutin législatif de mai 2018 ».


(Lire aussi : WhatsApp, Facebook, Instagram : les réseaux sociaux, vecteurs de la contestation)



Le Hezbollah, de son côté, préfère ne pas se prononcer sur le sujet, même s’il n’est pas favorable à un gouvernement de spécialistes, dans la mesure où il estime que plusieurs dossiers que le prochain gouvernement devrait examiner sont éminemment politiques.

La formation de Hassan Nasrallah renvoie toutefois la balle dans le camp haririen. Des sources proches du parti chiite, contactées par L’OLJ, regrettent que ceux-là même qui ont démissionné de leurs responsabilités politiques tentent d’imposer aujourd’hui des conditions à même de compliquer le processus de formation du futur cabinet. Une allusion à peine voilée au Premier ministre sortant. Ces sources assurent en outre que des contacts sont actuellement en cours entre les divers protagonistes, y compris le chef de l’État, Michel Aoun, afin de mettre sur pied le cabinet. De même source, on apprend que ces contacts s’articulent principalement autour du nombre de ministres, mais aussi de la forme de la future équipe, oscillant entre cabinet politique, gouvernement de spécialistes, ou cabinet techno-politique, une mouture combinant les deux premières formules.


(Lire aussi : Une intifada estudiantine « pour un avenir meilleur »)



Aoun définit les profils

Pour Baabda, qui continue de faire la sourde oreille aux manifestants et n’en finit pas de tergiverser au sujet de la date des consultations parlementaires contraignantes en vue de désigner un nouveau Premier ministre, ces contacts menés par Michel Aoun ont enregistré des progrès, dans la mesure où le débat porte principalement sur un cabinet de technocrates ou un gouvernement techno-politique, comme le précise un proche de la présidence à L’OLJ. Il souligne que le président de la République a défini hier le profil des futurs ministres, en recevant le directeur régional de la Banque mondiale pour le Moyen-Orient, Saroj Kumar Jha, qui a tiré la sonnette d’alarme sur la situation économique et financière du Liban. M. Aoun a affirmé à cette occasion que « le prochain gouvernement comprendra des ministres connus pour leur bonne réputation, loin des soupçons de corruption, et dotés d’expérience et de compétences ». Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a pour sa part répété sa position, dans une série de tweets. Plaidant pour un cabinet d’indépendants, il a estimé qu’« une équipe de spécialistes nommés par les partis est un piège ». « Nous voulons un gouvernement indépendant des majorités parlementaire et ministérielle », a-t-il ajouté.


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Après avoir démissionné sous l’effet de la pression du mouvement contestataire, le Premier ministre sortant, Saad Hariri, entend exercer un forcing pour la formation d’un gouvernement de spécialistes indépendants, une des requêtes de la rue. C’est ce que les milieux du courant du Futur assurent à L’Orient-Le Jour, faisant savoir que le Premier ministre sortant œuvre à convaincre...

commentaires (6)

LE BOYCOTTAGE VIENT DES DEUX MILICES IRANIENNES PAR GENDRE INTERPOSE ! ILS PREFERENT L,EFFONDREMENT DU PAYS PLUTOT QUE DE PERDRE LA MAINMISE. UN SIGNE DE PATRIOTISME ENVERS LE MAITRE FAKIH.

LA LIBRE EXPRESSION

10 h 37, le 07 novembre 2019

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Commentaires (6)

  • LE BOYCOTTAGE VIENT DES DEUX MILICES IRANIENNES PAR GENDRE INTERPOSE ! ILS PREFERENT L,EFFONDREMENT DU PAYS PLUTOT QUE DE PERDRE LA MAINMISE. UN SIGNE DE PATRIOTISME ENVERS LE MAITRE FAKIH.

    LA LIBRE EXPRESSION

    10 h 37, le 07 novembre 2019

  • RESUME, CONCLUSION : ILS NE SONT PAS ENCORE PRETS A S'AVOUER VAINCUS, ILS NE SONT PAS ENCORE PRETS A METTRE LES INTERETS DE LA NATION AVANT LES LEURS. TOUT LE RESTE ? CONNERIES, COCHONNERIES .

    Gaby SIOUFI

    09 h 29, le 07 novembre 2019

  • « une équipe de spécialistes nommés par les partis est un piège » c'est clair, on retournerait à la case départ... le message a toujours du mal à passer pour certains...

    NAUFAL SORAYA

    07 h 35, le 07 novembre 2019

  • "des contacts sont actuellement en cours entre les divers protagonistes, y compris le chef de l’État, Michel Aoun, afin de mettre sur pied le cabinet." C'est mettre la charrue avant les bœufs. En bonne logique, et selon la Constitution, on commence par nommer un premier ministre, lequel, ENSUITE, forme le gouvernement avec le président de la république, en toute indépendance, sans intervention des partis. Or la manœuvre actuelle consiste, au contraire, à demander aux partis de former le gouvernement, en fonction duquel sera désigné le premier ministre. La magouille habituelle, quoi! Révolution ou pas révolution, rien de changé au fond! Comme Macron face aux gilets jaunes: "Je vous ai entendus, je vous ai compris, mais je continue comme avant!"

    Yves Prevost

    07 h 12, le 07 novembre 2019

  • "un cabinet qui comprendrait des spécialistes nommés par les partis politiques, ainsi que des représentants du mouvement contestataire, afin de calmer la colère de la rue". Un cabinet formé de ministres nommés par les partis politiques ne calmera pas la colère de la rue! On veut un cabinet formé de spécialistes, compétents, intègres et INDEPENDANTS! Et IMMEDISTEMENT! Il ne fallait pas laisser aux partis le temps de faire leurs marchandages habituels. On recommence à former une équipe selon le principe du partage du gâteau. Or c'est justement cette pratique que les contestataires refusent définitivement. Il n'y a de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

    Yves Prevost

    07 h 01, le 07 novembre 2019

  • Mais enfin est-ce que je rêve? Pourquoi est-ce que les démissionnés sont de nouveau aux fourneaux? C'est ça la révolution ?!? Entre les consultations de l'un et les commentaires de l'autre, ils sont en train de jouer aux chaises musicales ou quoi? Je croyais que Kellon Ya3né Kellon? L'heure de vérité de la révolution a sonné: Chaque communauté, chaque faction doit se lever et dire à son propre ex-Zaim de s'en aller. Démissionne et ne te représente pas, merci beaucoup. Chacun fait le ménage devant sa porte, en évitant les insultes SVP. Ainsi nous pourrons koullouna travailler ensemble lilwatan.

    El moughtareb

    02 h 39, le 07 novembre 2019

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