"Il est essentiel pour l'avenir du Liban que soit rapidement formé un gouvernement qui soit en mesure de conduire les réformes dont le pays a besoin", a déclaré jeudi le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, deux jours après la démission du Premier ministre Saad Hariri.
Dans un communiqué, le chef de la diplomatie française a ajouté : "Dans le contexte de crise économique, sociale et politique que traverse le Liban depuis plusieurs semaines, il revient à l'ensemble des responsables politiques libanais de faire prévaloir un esprit d'unité nationale et de responsabilité, pour garantir la stabilité, la sécurité et l'intérêt général du pays". "Dans cet esprit, tout doit être fait pour éviter les provocations et les violences et pour préserver le droit des citoyens à manifester pacifiquement", poursuit M. Le Drian alors que le pays est secoué par une grave crise politique consécutive à des manifestations massives réclamant un changement du personnel politique. "Il est essentiel que l'ensemble des forces politiques facilitent, dès à présent, la formation d'un nouveau gouvernement qui soit en mesure de répondre aux aspirations légitimes" de la population et de "prendre les décisions indispensables au rétablissement économique du pays", poursuit-il. "La France, dans le cadre fixé par la conférence CEDRE, se tient prête à soutenir le Liban sur cette voie" et "se tient aux côtés du peuple libanais", conclut le ministre.
La conférence internationale CEDRE de soutien au Liban, organisée à Paris en 2018, prévoit qu'en contrepartie de promesses de prêts et de dons à hauteur de 11,6 milliards de dollars, Beyrouth procède à des réformes structurelles et à des coupes budgétaires.
Jeudi matin, des barrages routiers persistaient dans le pays, qui marquent la détermination des manifestants, au début d'une troisième semaine de contestation sans précédent dans ce pays à l'économie chancelante. Deux jours après la capitulation de Saad Hariri face à la colère de la rue, les tractations pour la formation d'un nouveau gouvernement semblent au point mort.
Dans un discours prononcé jeudi soir à l'occasion de son mi-mandat, le président Michel Aoun a affirmé être en faveur d'un gouvernement dans lequel les ministres seront "choisis pour leurs compétences et non en fonction de leur affiliation politique".
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commentaires (5)
Cette petite puissance n'aurait pas autre chose à faire que de se croire encore au temps béni des colonies ? Par exemple une belle occupation à ramener ses "jihadistes" envoyés en Syrie et en Irak ?
FRIK-A-FRAK
17 h 23, le 31 octobre 2019