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Liban - PSP

Joumblatt : Je ne resterai pas dans un gouvernement où siégerait Gebran Bassil

Le PSP conditionne sa présence dans une éventuelle prochaine équipe par une série de réformes « drastiques ».

Le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt. Photo ANI

Le Parti socialiste progressiste (PSP), qui a laissé planer le doute autour de la démission de ses ministres du gouvernement au cours des deux derniers jours, a annoncé hier qu’ils y resteront « provisoirement », conditionnant leur présence par l’adoption d’une série de réformes drastiques, qui ont été présentées par le ministre Waël Bou Faour. En soirée, Walid Joumblatt a posé une deuxième condition. Il a sans ambages annoncé, dans une interview à la chaîne panarabe al-Jazeera, qu’il ne resterait pas dans un gouvernement où siégerait le chef du CPL, Gebran Bassil, appelant aussi d’autres ministres à se désister, mais sans les nommer. M. Joumblatt a en outre rejeté le panier de réformes envisagées par le Premier ministre Saad Hariri.

Auparavant, c’était Waël Bou Faour qui avait tiré à boulets rouges contre le comportement « tyrannique » du chef du CPL et du groupe présidentiel au Conseil des ministres. Les réformes que propose le PSP touchent essentiellement aux dépenses publiques, comme la suppression des allocations des ministres et des députés, celles des ministères d’État, la suppression des voyages qui ne sont pas nécessaires, la « fermeture des ambassades et consulats non indispensables », l’abolition des caisses et des conseils, comme la Caisse des déplacés, le Conseil du Liban-Sud, le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) et le Haut Comité de secours. Le parti a également appelé à « ne pas créer de nouveaux impôts » et à « ne pas toucher aux salaires ou aux acquis sociaux », proposant notamment d’engager des « poursuites contre les responsables d’infractions sur les biens-fonds maritimes et fluviaux, dont certaines sont commises par des hommes politiques », l’imposition « d’un impôt progressif visant la classe la plus aisée ».

« Si les mesures réformatrices proposées sont mises en œuvre, cela nous incitera à rester provisoirement au sein du gouvernement, à condition que ces réformes soient vraiment appliquées », a déclaré Waël Bou Faour, lors d’une conférence de presse tenue au siège du PSP à Mousseitbé. Soulignant que la rue libanaise demande entre autres la démission du gouvernement, M. Bou Faour a affirmé : « Nous avons peur que la démission n’entraîne un effondrement économique. C’est la seule justification de notre présence conditionnée au gouvernement. »

Commentant les réformes proposées par le PSP, le Bloc national a estimé que celles-ci « reflètent un déni de la réalité » et qu’elles ne vont pas au-delà des promesses formulées dans la déclaration ministérielle. « D’ailleurs, quelle garantie peut-on offrir aux citoyens que les nouvelles promesses seront tenues ? » s’est demandé le BN, affirmant que le mot de la fin reviendra aux Libanais.

Le Parti socialiste progressiste (PSP), qui a laissé planer le doute autour de la démission de ses ministres du gouvernement au cours des deux derniers jours, a annoncé hier qu’ils y resteront « provisoirement », conditionnant leur présence par l’adoption d’une série de réformes drastiques, qui ont été présentées par le ministre Waël Bou Faour. En soirée, Walid...

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