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À La Une - Interview express

Fneich à L’OLJ : Ces mouvements de protestation sont dus aux erreurs répétées du gouvernement

« Il faut savoir que ce n’est pas du tout le Hezbollah qui a appelé à ces manifestations », affirme le ministre du parti chiite à L'OLJ.

"Nous vivons une crise soci-oéconomique, il ne faut pas y rajouter une crise politique", estime Mohammad Fneich. Photo archives L'Orient-Le Jour

Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports Mohammad Fneich (Hezbollah), les mouvements de protestation spontanés et transcommunautaires qui se poursuivent dans tout le Liban depuis hier soir « sont dus aux erreurs politiques répétées que nous avons commises au sein du gouvernement et au fait que nous sommes restés sourds aux revendications des gens ».

Dans une déclaration à L’Orient-Le Jour, M. Fneich a affirmé que le Hezbollah « avait déjà prévenu à plusieurs reprises de la gravité de la situation, que ce soit au Parlement ou en Conseil des ministres ». « Nous avons constaté depuis un certain temps qu’il existe un grand fossé entre la classe politique et le peuple, a-t-il ajouté. Nous avons dès le départ mis en garde contre de nouvelles taxes que les citoyens ne peuvent plus supporter. D’ailleurs, nous étions parmi ceux qui avaient refusé absolument l’imposition d’une taxe sur Whatsapp. Malheureusement, personne ne nous a écoutés. »

Le ministre du Hezbollah a affirmé que son parti ne s’oppose nullement à ces mouvements spontanés ni au droit des gens à exprimer leur colère et leurs revendications. « Il faut savoir que ce n’est pas du tout le Hezbollah qui a appelé à ces manifestations », a-t-il néanmoins ajouté. « Il faut savoir aussi que certains éléments exploitent ces mouvements, notamment des associations de la société civile », a-t-il poursuivi sans donner plus de détails sur ces associations.

« Pour la première fois, des mouvements de protestation ont eu également lieu dans les régions qui relèvent du mouvement Amal et du Hezbollah, a encore ajouté M. Fneich. Au sein de cette foule, il y a ceux qui sont descendus spontanément, ceux qui œuvrent à l’incitation et ceux qui sont contre nous, puisque tout le monde n’appuie pas le Hezbollah ou le mouvement Amal ».

À la question de savoir si le gouvernement pourrait démissionner, M. Fneich affirme qu’un tel scénario le « libérera ». « Toutefois, la question est celle de savoir ce qui se passera si un tel scénario se produisait, a-t-il avancé. Quels seraient le substitut et l’alternative ? La solution la plus sage serait que le gouvernement puisse véritablement se réunir, répondre aux revendications populaires et reconsidérer toute sa politique socio-économique. Nous vivons une crise socio-économique, il ne faut pas y ajouter une crise politique. »

Et M. Fneich de conclure en insistant : « Il faut faire la part des choses et distinguer entre la colère des gens et l’exploitation de ces mouvements. »

Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports Mohammad Fneich (Hezbollah), les mouvements de protestation spontanés et transcommunautaires qui se poursuivent dans tout le Liban depuis hier soir « sont dus aux erreurs politiques répétées que nous avons commises au sein du gouvernement et au fait que nous sommes restés sourds aux revendications des gens ».Dans une déclaration à...

commentaires (9)

Comme si tu ne fais pas parti du gouvernement... miserables!

Nicolas Rubeiz

20 h 31, le 18 octobre 2019

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Commentaires (9)

  • Comme si tu ne fais pas parti du gouvernement... miserables!

    Nicolas Rubeiz

    20 h 31, le 18 octobre 2019

  • J,ENUMERE LES CAUSES. MAIS IL Y A DES MANIPULATEURS AU SERVICE D,ETRANGERS QUI EN PROFITENT POUR SEMER LA DISCORDE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 25, le 18 octobre 2019

  • A force d'égoïsmes y compris l'illégalité du Hezbollah, la désobéissance soulève les Libanais suivant un courant qui traverse le monde avant de prendre de l'ampleur là où le politique est le plus fragile: là où l'unité politique est le plus compromise.

    Beauchard Jacques

    17 h 27, le 18 octobre 2019

  • Le no. 1 qui jouit, avec ses alliés, d'une influence politique écrasante, ne peut pas "se laver les mains" de cette situation ni de l'attribuer aux autres. Tout le monde est à blâmer sans exception, à commencer par le peuple-électeur.

    Shou fi

    17 h 17, le 18 octobre 2019

  • 1- L'erreur principale commise par tous les gouvernements depuis 2005 est le fait de n'avoir pas demander alors au Hezbollah de remettre ses armes immédiatement a l’armée. Fort de cette situation le Hezbollah et ses alliés n'on pas arrêté de mettre des bâtons dans les roues des institutions étatiques conduisant a la situation actuelle. 2- Le Hezbollah a eu par deux fois une certaine majorité au parlement et dans les gouvernements passés et a laissé faire les magouilles de ses alliés et ou ministres triplant la corruption déjà foisonnante. 3- La crise est politique par excellence. Des qu'il remettront leurs armes, et passeront par des élections sans triches, même avec la loi d'aujourd'hui, il est certain que la majorité d'entre eux ne sera plus au pouvoir et le Liban aura enfin un gouvernement qui, au pire des cas, sortira le pays du marasme dans lequel il nage depuis des années déjà car il attirera de facto des capitaux, effectuera quelque reforme, etc... Il n'aura même pas besoin de plan CÈDRE ou autre.

    Pierre Hadjigeorgiou

    16 h 22, le 18 octobre 2019

  • Comme ils disent en Papouasie "Look who's talking" ...

    Remy Martin

    16 h 01, le 18 octobre 2019

  • Les erreurs sûrement. Mais aussi les empêchements de gouverner. Surtout ne vous sentez pas visés...

    Gros Gnon

    15 h 33, le 18 octobre 2019

  • CES MANIFESTATIONS SONT DUES AUX PRESSIONS ET AUX BOYCOTTAGES EXERCES PAR LES DEUX MILICES ET QUI PARALYSENT DEPUIS PLUS DE DEUX DECENNIES TOUS LES GOUVERNEMENTS... DITS CONSENSUELS... QUI SE SONT SUCCEDES. LES TRAFICS ET LES COMBINES SONT CONNUS TOUT COMME LES TRAFICANTS ET LES CORROMPUS QUI RESTENT A LEURS POSTES GRACE AUX MARCHANDAGES DES PARTIS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 07, le 18 octobre 2019

  • "....aux erreurs répétées du gouvernement...." ...dans un système bancal de decision par consensus que vous avez imposé, et duquel vous prenez vos distances à la carte... Celà s' appelle foul play en football...

    LeRougeEtLeNoir

    13 h 55, le 18 octobre 2019

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