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Nos Lecteurs ont la Parole - Fouad ZMOKHOL

La nouvelle guerre des drones... économiques

On assiste aujourd’hui à une nouvelle sorte de guerre, « froide » ou « chaude » dépendamment des régions, pays ou continents, une guerre très différente des précédentes ou de celles qui nous hantaient depuis des décennies…. Alors que l’on craignait le spectre d’une guerre nucléaire ou atomique, à l’heure où la course pour l’armement, la recherche militaire et les expériences sur l’uranium enrichi battaient leur plein, nous voilà face à une nouvelle guerre, que l’on nommera « une guerre de drones » ou plutôt une compétition « d’objets volants identifiés » (OVI) dont le lanceur ou le site de lancement est « non identifié ».

Les événements se sont succédé très rapidement ces dernières semaines :

Tout d’abord, le bombardement d’une résidence en Syrie où se trouvaient deux jeunes ingénieurs d’un parti bien influent… les assassinant sur-le-champ. Ces jeunes se sont avérés par la suite être des ingénieurs de drones ultrasophistiqués, bien entraînés par un pays voisin.

Ensuite, la chute de drones espions dans la banlieue sud de Beyrouth ; les rumeurs ont par la suite vite couru confirmant que les lanceurs ont atteint leur objectif, celui de viser un laboratoire de « drones ».

Enfin, le bombardement du plus grand site pétrolier saoudien par des « drones » lourdement bourrés d’explosifs ; ce dernier ayant ralenti la production de l’or noir arabe de plus de 50 % durant une période critique.

Ces drones, ou nouveaux engins volants à hélices, ou gadgets téléguidés amusants, que l’on courait acheter à nos gosses comme cadeau de Noël ou d’anniversaire, sont exactement les mêmes utilisés aujourd’hui par les grandes puissances régionales et internationales pour lancer des messages politiques directs ou indirects, pour des opérations minutieuses, capables d’atteindre des objectifs extraméticuleux, pouvant nous entraîner dans des conflits mondiaux dangereux.

Cette nouvelle guerre d’OVI a aussi changé les données des guerres et les pressions économiques. Les outils de déstabilisation utilisés sont surtout des guerres de rumeurs, à travers des réseaux sociaux, à travers des messages vocaux et écrits, avec comme objectifs d’aggraver la situation, poussant à la panique des marchés et pouvant même mener à l’effondrement des économies rachitiques.

Les pressions utilisées sont devenues d’ordre monétaire, de liquidité, de change, de retrait de devises du marché… En effet, les moyens et outils de pression et de persuasion ont changé, mais les protagonistes sont restés les mêmes et les victimes aussi, à savoir un peuple désemparé, perdu, désespéré… étant lui aussi resté le même…

Les règles du jeu ont bien changé : certains diront qu’il vaut mieux que tout s’écroule pour mieux reconstruire, d’autres diront que cela est le meilleur et unique moyen de nous débarrasser de certains dirigeants boulonnés à leurs fauteuils, et, finalement, le reste, des citoyens plus négatifs prédiront un nouvel effondrement où seule la majorité silencieuse payera le prix sachant qu’un grand nombre de politiciens ont déjà expatrié leurs fonds.

Ce qui est certain, c’est que nous assistons à des pressions économiques locales, régionales et internationales :

au niveau interne, c’est une nouvelle guerre partisane et une compétition acharnée prématurée au poste suprême ; au niveau externe, l’objectif est de couper les ponts de financement à certains partis et pays, d’exercer des pressions sociales pour réveiller un peuple endormi, ou plutôt soumis ou suiveur. Et aussi des pressions monétaires pour sortir certains de leur zone de confort et peut être même les pousser à se révolter dans l’espoir de changements drastiques.

Nous assistons à une nouvelle guerre de fantômes, une guerre de drones politiques, militaires et même économiques, pilotée par des mains invisibles capables de passer outre les radars les plus performants du monde et pouvant atteindre tout le monde.

Président du Rassemblement de dirigeants et chefs d’entreprise libanais dans le monde (RDCL-World)

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

On assiste aujourd’hui à une nouvelle sorte de guerre, « froide » ou « chaude » dépendamment des régions, pays ou continents, une guerre très différente des précédentes ou de celles qui nous hantaient depuis des décennies…. Alors que l’on craignait le spectre d’une guerre nucléaire ou atomique, à l’heure où la course pour l’armement, la recherche...

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