La Fondation Renaissance forme les leaders de demain

Mercredi 9 octobre, la cérémonie de clôture du sixième cycle du Youth Leadership Program (YLP-Programme de leadership des jeunes) s’est tenue à la villa Quantum. Créé en 2014 par la Fondation Renaissance Liban, le YLP est une initiative visant à créer un réseau dynamique de futurs leaders parmi la jeunesse libanaise. Alors que les partis politiques souffrent d’un déficit de confiance de la part des citoyens, cette initiative a l’ambition de sensibiliser les leaders de demain aux objectifs de développement durable fixés notamment par l’ONU.

Chaque mercredi de février à juin, une vingtaine de jeunes inscrits, âgés de 19 à 29 ans, ont ainsi pu assister à des cours dispensés par des personnalités reconnues dans leur domaine, comme le directeur général du ministère des Finances, Alain Bifani, ou encore l’ancien ministre du Travail, Charbel Nahas. Au total, dix-huit séances de formation abordant des thèmes cruciaux et variés, tels que la corruption, l’eau, l’urbanisme, la gouvernance ou encore l’environnement. La thématique principale était cette année « La politique est expression de valeurs ».

Sur son site internet, le YLP affiche clairement ses ambitions : « renforcer les capacités et les compétences des jeunes participants en leur permettant de devenir des leaders politiques et civiques, des penseurs, des innovateurs et des acteurs du changement efficaces ». À contre-courant des stéréotypes raillant le manque de motivation et d’intérêt porté par la nouvelle génération envers la politique, c’est aussi le symbole d’une jeunesse qui s’implique. Comme Mona Chehab, membre du courant du Futur, la plupart des participants sont déjà membres d’un parti politique. Elle explique son engagement : « À l’université, j’ai beaucoup travaillé pour la campagne électorale de mon parti. La dernière session du YLP consacrée au leadership dispensée par Amine Nehmé m’a beaucoup apporté. »

Futurs décideurs
Bien qu’issus de partis politiques différents aux visions parfois radicalement opposées, les futurs décideurs savent que la collaboration est primordiale pour mettre en œuvre des projets ambitieux. Mohammad Fawar, membre de la Jamaa islamiya, a apprécié les débats qui animaient parfois les sessions d’apprentissage : « Neuf partis politiques étaient représentés durant les sessions. J’ai rencontré des jeunes aux idées très différentes et j’ai beaucoup appris de cela. Ma propre vision a un peu changé sur certains sujets. »

Autour d’une coupe de champagne pour certains, les jeunes fraîchement diplômés ont échangé sur leurs projets à venir. Pour quelques-uns, ce sera une carrière dans le droit, pour d’autres dans la politique. Toujours est-il que c’est leur motivation qui les a réunis. Ursula Samaan, des Forces libanaises, a le mot de la fin : « On m’avait recommandé ce programme, et maintenant, je ne peux que recommander aux futures générations d’y participer. » Fin 2018, le programme avait formé une centaine de jeunes participants et collaboré avec pas moins de 5 000 projets, allant de la création d’entreprises à la présentation d’idées innovantes dans des universités renommées ou des plateformes mondiales.

Pour mémoire

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