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Liban - Gouvernance

Un bilan en régression, selon la Fondation Renaissance du Liban

Fady Bustros, directeur de communication de la LRF. Photo d’archives L’OLJ

L’action de l’État en vue d’assurer aux citoyens une vie digne aux plans politique, économique et culturel ne fait que régresser. C’est ce qui peut être déduit d’une étude faite par la Fondation Renaissance du Liban (LRF), qui vient de publier un indice annuel sur « l’état de l’État-2018 », touchant à divers domaines de la vie publique.

Contacté par L’Orient-Le Jour, le directeur de communication de la LRF, Fady Bustros, affirme que « depuis 2010, la fondation établit cet indice d’évaluation dans l’objectif de pousser la société civile et les mouvements politiques à entreprendre des initiatives dans les secteurs les plus défaillants ».

Le bilan se base sur 13 critères représentant les performances de l’État, que les membres du conseil d’administration de la LRF (activistes, hommes d’affaires, anciens responsables politiques) ont notées sur 10 et comparées à la Norvège, considérée comme un pays modèle. Le Liban n’a ainsi récolté qu’une moyenne générale de 3,2, ce qui constitue un net recul par rapport à 2017, qui avait mérité deux décimaux de plus, soit 3,4. Des chiffres très éloignés de la note de 8,4 obtenue cette année par le gouvernement norvégien.

Parmi les critères choisis figurent la stabilité du pays, la sécurité des citoyens et le contrôle du gouvernement sur le territoire, domaines où le Liban a obtenu une moyenne de 4,1.

À examiner encore les résultats, on observe que le contrôle de la corruption est au bas de l’échelle, passant de 1,5 en 2017 à 1,4 en 2018, tandis qu’en Norvège ce contrôle est noté 8,1. La confiance dans les institutions publiques a stagné à 2,2, vu notamment l’impuissance de l’État à réduire cette corruption ; la transparence économique a, dans ce même cadre, baissé d’un point (2,4 contre 2,5 auparavant).

Quant à la liberté d’expression, elle a encore régressé, passant à 4,8, contre 4,4 l’an dernier, et 8,1 en Norvège. Cette baisse est certes liée aux arrestations de journalistes ou d’internautes hostiles à la classe au pouvoir, laquelle a obtenu la très mauvaise note de 1,3. Sa capacité à résister aux influences extérieures est de 2/10, décrète l’indice sur l’état de l’État-2018.

Quid de l’efficacité de la société civile ?

Selon cet indice annuel, elle laisse également à désirer, avec une note de 4,2.

L’action de l’État en vue d’assurer aux citoyens une vie digne aux plans politique, économique et culturel ne fait que régresser. C’est ce qui peut être déduit d’une étude faite par la Fondation Renaissance du Liban (LRF), qui vient de publier un indice annuel sur « l’état de l’État-2018 », touchant à divers domaines de la vie publique. Contacté par...

commentaires (1)

C’est beau de mettre cette déliquescence totale de l’état libanais en chiffres statistiques comparatifs pareils: de quoi renforcer notre conviction que le pays est devenu pire qu’une république bananière totalement corrompue et ingouvernable... Au moins, on a le courage de se comparer et de publier... Mais, en réalité, qui s’en fout de nos dirigeants véreux?

Saliba Nouhad

17 h 12, le 25 janvier 2019

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Commentaires (1)

  • C’est beau de mettre cette déliquescence totale de l’état libanais en chiffres statistiques comparatifs pareils: de quoi renforcer notre conviction que le pays est devenu pire qu’une république bananière totalement corrompue et ingouvernable... Au moins, on a le courage de se comparer et de publier... Mais, en réalité, qui s’en fout de nos dirigeants véreux?

    Saliba Nouhad

    17 h 12, le 25 janvier 2019

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