e ministre libanais de l'Environnement, Fady Jreissati. Photo d'archives. Rene Mawad
Le ministre libanais de l'Environnement, Fady Jreissati, s'est défendu jeudi après le tollé qu'avaient provoqué ses propos concernant les Libanais qui ne trient pas leurs déchets ménagers, rappelant par là que des usines de tri d'ordures sont prêtes.
Il y a quelques jours, lors d'une conférence de presse, M. Jreissati avait dit aux Libanais, qu'il accuse de ne pas trier à la source leurs déchets, de "ne pas lui faire entendre leur voix", provoquant un tollé sur les réseaux sociaux. Revenant sur cet épisode, M. Jreissati a repassé la séquence aux journalistes présents, montrant un passage dans lequel il se dit responsable devant les citoyens qui effectuent le tri à la source, en affirmant que ses propos avaient été tronqués. Il a une nouvelle fois critiqué ceux qui lui font des reproches, tout en affirmant qu'il "accepte toutes les remarques et les critiques qui lui sont adressées".
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"S'en prendre au président de la République"
Le ministre de l’Environnement a saisi cette occasion pour rappeler que "le tri à la source est désormais prévu par la loi et constitue un devoir pour chaque citoyen libanais".
"Ceux qui instrumentalisent la question du tri à la source pour s'en prendre au président de la République (Michel Aoun) et au chef de la diplomatie, Gebran Bassil, se trompent", a lancé Fady Jreissati, qui est membre du Courant patriotique libre, dirigé par M. Bassil et fondé par le chef de l'Etat. "Nous avons des centres de tri qui sont prêts. Pour cela, j'appelle la population à commencer à trier ses déchets à la source, car cela est d'abord bénéfique à la santé des Libanais et à leurs finances", a conclu le ministre de l’Environnement.
En août dernier, le gouvernement a approuvé dans les grandes lignes la feuille de route pour la gestion des déchets préparée par M. Jreissati, actant l'option des incinérateurs, sans pour autant prendre de décisions définitives sur les décharges sanitaires de Bourj Hammoud et de Costa Brava.
La feuille de route du ministère de l’Environnement pour la gestion des déchets avait été soumise à la présidence du Conseil le 3 juin. Ce document prévoit notamment, sans alternative malgré la polémique que cela engendre, la construction d'incinérateurs de déchets. Il met par ailleurs en avant la nécessité de réduire les déchets et d’instaurer le tri à la source. Pour permettre aux municipalités de mener à bien les opérations de ramassage et de tri, cette feuille de route propose de nouvelles taxes.
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15 h 34, le 11 octobre 2019