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Lifestyle - Variété

À Gemmayzé, le casting qui offre un ticket en or pour la France

Sous l’œil avisé du Français Bruno Berberès, directeur artistique de renom, 13 chanteurs ont été choisis. Certains d’entre eux devraient représenter le Liban à « The Voice France » bientôt.


Les lauréats de la catégorie junior +, de gauche à droite : Caline Darouni (Prix coup de cœur), Andrea Pelle (Prix du jury) et Rayan Aouad (Prix du public) entourant les membres du jury : Anthony Touma, Tania Kassis, Vanina Aronica, Lina Chehayeb, Joe Cambar et Bruno Berberès . Photos DR

C’est une véritable chasse aux nouveaux talents qui s’est déroulée la semaine dernière au théâtre Gemmayzé, sous l’intitulé The Golden Voices – Liban. Il s’agit en effet d’une adaptation libanaise du concours et casting de chant créé à Cannes, avec Bruno Berberès, directeur de casting de The Voice France et d’Eurovision. Le découvreur de talents de The Voice– Slimane, Louane, Kendji Girac et Amir, c’est lui – était d’ailleurs présent parmi le jury d’artistes professionnels afin de départager les dizaines de participants dans plusieurs catégories d’âge. Les candidats ont tour à tour interprété une chanson de leur choix, en anglais ou en français, sous les regards amicaux de leurs proches venus les soutenir, mais aussi du jury : Bruno Berberès, Vanina Aronica, chanteuse et présidente des Golden Voices Awards, la soprano libanaise Tania Kassis, le chanteur Anthony Touma sur lequel Berberès avait déjà misé pour intégrer le casting de la saison 2 de The Voice, l’auteur-compositeur-interprète Joe Cambar et Lina Shehayeb, directrice nationale du concours au Liban et présidente de l’association Gift of Life, qui s’occupe d’enfants souffrant de problèmes cardiaques.

« Il s’agit de ma toute première visite au Liban, a confié Bruno Berberès à L’Orient-Le Jour. J’ai fait un vœu concernant Beyrouth. Cela faisait longtemps que j’avais envie de visiter votre pays ; j’ai toujours été intéressé par les artistes libanais, comme on peut le constater dans The Voice, ou dans des comédies musicales, avec des chanteurs comme Hiba Tawaji ou Mike Massy. » « Je suis donc content d’être ici et d’écouter des artistes sur place, poursuit-il. J’ai un emploi du temps extrêmement chargé, donc je reviendrai pour voir le pays et j’espère que l’équipe organisera une seconde édition plus élaborée. C’est la première fois, et la première fois on la regrette toujours… quel que soit le domaine ! »


Un riche palmarès

Au terme de la soirée, 13 lauréats ont finalement été choisis. Il s’agit de Meg Rassam, Nisreen Azzi et Chloé Khalifé dans la catégorie junior 7-12 ans ; Andrea Pelle, Caline Darouni et Rayan Aouad dans la catégorie junior + 13-18 ans ; Samia Haraké, Shana Farjallah et Raymond Asmar dans la catégorie 19-26 ans ; Hala Banna, Riwa el-Khodr et Joanna Selfani dans la catégorie 27-35 ans et Nazih Moussallem dans la catégorie des plus de 50 ans.

Pour le directeur artistique aux 40 comédies musicales, les talents libanais repérés sont bons. « J’en ai repéré un ou deux déjà depuis le début de la soirée. Il suffit d’avoir un coup de cœur, pas besoin d’en avoir quinze, et je pense en avoir eu un. » Un coup de cœur, ça s’explique? « C’est comme en amour, ça ne s’explique pas, répond celui que l’on surnomme en France “M. Voix” . C’est chimique, imprévisible, même si les artistes que j’aime en général chantent bien, sont en rythme et ont une belle personnalité. Comme Anthony Touma qui a été le premier Libanais à participer à The Voice alors qu’il était encore un jeune adolescent. C’est un supermusicien qui a fait du chemin depuis, et je pense qu’il va continuer à faire une carrière, et pourquoi pas, en France. J’ai déjà deux ou trois indices, je n’en dirai pas plus ! »

S’il n’estime pas que le public français est plus exigeant qu’ailleurs, Bruno Berberès assure toutefois qu’il exige de l’authenticité, de la sincérité et d’être touché. « Hiba Tawaji prépare actuellement son album français, explique-t-il. À mon avis, elle a fait une superbe Esmeralda et elle devrait maintenant présenter l’album qu’elle a envie de faire. Mieux vaut se planter sur ses choix que faire des compromis… »

De son côté, Tania Kassis s’est félicitée de ce cru. Parmi les lauréats, huit sont en effet élèves de la Tania Kassis Academy, son école de chant. « Je suis très fière, confie-t-elle. J’ai accompagné l’évolution de ces talents, surtout les plus jeunes. Leur succès aujourd’hui n’est pas dû au fait que je suis membre du jury ; j’étais toujours la dernière à me prononcer par souci d’objectivité. Mais les voix ont beaucoup plu. Je peux donc vous assurer que des talents bien de chez nous sont retenus pour The Voice France et The Voice Kids cette année et l’année prochaine. Ils n’auront plus à passer toutes les étapes de casting préliminaires. » Et d’ajouter : « J’estime que l’événement est réussi et qu’il a atteint son objectif. Celui d’ouvrir des portes, en France, à nos talents. C’est pour les soutenir, en effet, que Lina Shehayeb a organisé ce concours après avoir rencontré Bruno Berberès à Cannes et découvert qu’il serait intéressé de dénicher des artistes libanais. On espère qu’ils feront un bon bout de chemin ensemble ! »

Lina Shehayeb : « Donner pour donner »

Lina Shehayeb a vécu pendant plus de 35 ans à New York où elle a travaillé dans le monde des finances. Rentrée à Beyrouth il y a quelques années, celle qui s’est consacrée au bénévolat depuis l’âge de 16 ans, avec la vocation de « donner pour donner », a ramené au Liban Gift of Life, une association qui s’occupe d’enfants souffrant de problèmes cardiaques. Chaque année, soutenue par la Fondation internationale Rotary, l’AUBMC et le Children Heart Center, elle finance plus de 100 opérations cardiaques au Liban. « Quand j’ai rencontré Bruno Berberès à Cannes, j’ai immédiatement pensé aux talents libanais, moi qui suis passionnée de musique, confie-t-elle à L’Orient-Le Jour. Il m’a dit qu’il aimerait venir à Beyrouth pour repérer des voix libanaises. J’ai donc mis en place cet événement et choisi un jury de professionnels pouvant couvrir toutes les catégories. Nous avons été surpris par le nombre de candidats. En trois semaines, nous avons reçu plus de 150 candidatures, et cela sans grande publicité. » Et de conclure : « J’ai voulu faire une différence dans la vie de ces personnes douées. Au Liban, les gens se meurent peu à peu, et la musique, à mon avis, est la plus belle des thérapies. »


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