Rechercher
Rechercher

Liban - Innovation

Franc succès pour la première édition au Liban du tournoi international de pétanque

La compétition a été organisée à Sin el-Fil au cours du week-end écoulé.


La pétanque n’est plus l’apanage d’une poignée de boulistes. Photo Philippe-Alexandre Dupuich

Qu’il semble loin le temps où les boulistes libanais devaient sillonner le monde pour avoir l’occasion de se mesurer aux plus grands joueurs internationaux. Le week-end dernier, c’est tout le gratin de la pétanque internationale qui s’est retrouvé à Sin el-Fil pour s’affronter durant deux jours de compétition, samedi et dimanche.

Au programme, plus de 350 joueurs provenant des 13 nations (ou régions) invitées (la France, championne du monde en titre, le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Tunisie, la Corse, l’Italie, la principauté de Monaco, la Suisse, l’Espagne, la République tchèque, la Belgique et l’Allemagne ainsi que des clubs libanais) se sont opposés à travers les trois épreuves phares du jeu : la triplette, la doublette et le tir de précision. Joseph Tabet, le doyen du club Satellity, un des tout premiers clubs de pétanque libanais, est l’un de ceux qui ont contribué à introduire la pétanque au Liban. Présent au tournoi international, il se remémore avec une pointe de nostalgie l’époque où la pétanque était l’apanage d’une poignée de passionnés. Arrivé en 1975 au Liban, il a continué à pratiquer la pétanque qu’il avait apprise en Algérie. Petit à petit, il a familiarisé ses nouveaux amis libanais au jeu, comme Afif Sader, aujourd’hui vice-président du club Satellity.

Samar Abou Zeid, membre de la Fédération libanaise de pétanque (FLP), souligne tout le chemin parcouru par ce sport au Liban. « Au départ, il s’agissait uniquement de quelques passionnés. Aujourd’hui, le Liban compte 525 licenciés dans 13 clubs nationaux. En 2016, la création de la FLP a permis au Liban d’entrer sur la scène internationale. »


Tous les participants satisfaits

Pour une fédération aussi jeune, le défi était de taille. Sous l’impulsion de son président, Zakhia Farhat, la FLP a lancé une intense campagne pour obtenir l’organisation de ce tournoi international, en coopération avec la municipalité de Sin el-Fil. Elle a notamment pu s’appuyer sur l’amitié franco-libanaise, symbolisée ce week-end par la présence de nombreux champions du monde comme Philippe Suchaud ou Philippe Quintais.

Pour convaincre la Fédération internationale de pétanque, il a fallu répondre aux exigences financières et logistiques. De ce point de vue, le tournoi a été un réel succès. Toutes les équipes ont été logées dans un hôtel à quelques kilomètres du lieu du tournoi.

Éric Mothe et Franck Millo, deux joueurs de l’équipe de Monaco, se sont montrés très satisfaits de l’accueil qui leur a été réservé : « C’est une première réussie, l’accueil est génial et la qualité des terrains est très bonne », affirme Franck Millo. Le président des arbitres internationaux, Patrick Grignon, était lui aussi présent et s’est assuré que les matchs respectaient les règles internationales à la lettre. Plus important encore, le tournoi s’est déroulé dans un esprit convivial et chaleureux. À l’heure où la quasi-entièreté des sports repose sur une division stricte basée sur l’âge et le genre, la pétanque fait figure d’exception. Les équipes sont composées d’hommes et de femmes de 7 à 77 ans, ce qui contribue à instaurer une atmosphère inclusive. Chacun peut y trouver sa place, la seule condition étant de posséder un jeu de boules. Du haut de ses 13 ans, le Libanais Joe Habchy a terminé 4e du tournoi simple, pourtant disputé par des joueurs de renommée internationale. Comme dans un passage de flambeau, le doyen Joseph Tabet l’a félicité pour sa performance.

En ligne de mire, les championnats d’Asie

L’avenir s’annonce radieux pour la FLP et pour la pétanque libanaise en général. Le succès rencontré par le tournoi international fait d’ores et déjà figure d’exemple. Et pour cause, la fédération compte bien ne pas s’arrêter en si bon chemin, et affiche clairement ses ambitions. En ligne de mire, l’organisation des championnats d’Asie et un développement international ambitieux.

Pour atteindre cet objectif, la pétanque libanaise peut s’appuyer sur la nouvelle génération. La fédération œuvre notamment pour faire adopter la pratique de la pétanque au sein des écoles libanaises, en formant les professeurs de sport. C’est le cas dans les écoles de la Sagesse Brasilia et Charlemagne où les élèves sont dès à présent formés et entraînés à la pétanque. Au pays du Cèdre, les boules n’ont donc pas fini de s’entrechoquer.


Pour mémoire

Quand des férus libanais de pétanque sillonnent le monde...

Qu’il semble loin le temps où les boulistes libanais devaient sillonner le monde pour avoir l’occasion de se mesurer aux plus grands joueurs internationaux. Le week-end dernier, c’est tout le gratin de la pétanque internationale qui s’est retrouvé à Sin el-Fil pour s’affronter durant deux jours de compétition, samedi et dimanche. Au programme, plus de 350 joueurs provenant des 13...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut