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Liban - Loisirs

Quand des férus libanais de pétanque sillonnent le monde...

Les membres de la fédération ont déjà joué entre autres en France, à Madagascar, au Laos, à Bangkok, en Tunisie, en Turquie, à Thaïlande, et comptent organiser un tournoi international au Liban en septembre 2019.

Des joueurs libanais participant au championnat du monde de pétanque au Sénégal.

Le Liban a désormais sa fédération de pétanque. Ce jeu du sud de la France, qui rappelle les personnages de Marcel Pagnol et leur accent du Midi, connaît des centaines d’amateurs au pays du Cèdre.  C’est grâce à la passion de quelques férus de pétanque que cette fédération a été créée. Aujourd’hui, ses membres sillonnent le monde à leurs propres frais pour que le Liban soit présent dans les tournois internationaux.

Trois d’entre eux – pour les tournois, les équipes étaient formées de trois joueurs – viennent de rentrer de Marseille où la plus grande rencontre de professionnels et d’amateurs de pétanque a lieu chaque année et a rassemblé au début du mois de juillet 150 000 personnes. Les membres de la fédération ont déjà joué entre autres à Madagascar, au Laos, à Bangkok, en Tunisie, en Turquie, en Thaïlande, et ils comptent organiser un tournoi international au Liban en septembre 2019, où ils inviteront le plus grand joueur de pétanque, Philippe Quintais, connu pour être le Pelé de ce sport aux petites boules métalliques.

Nabil Achy, membre de la Fédération de pétanque du Liban, déplie fièrement La Marseillaise, un journal régional français qui a couvert en long et en large la rencontre des amateurs et des professionnels de la pétanque au début du mois de juillet à Marseille. Un article y est consacré à l’équipe libanaise. Passionné de pétanque, Nabil Achy souligne que ce sport est fédérateur et sain. « Au Liban, les joueurs viennent d’univers et de pays différents. Un grand nombre d’entre eux ont appris ce jeu en Afrique francophone, d’autres en France, d’autres encore au Liban », dit-il. Aujourd’hui, la fédération compte 400 personnes et 11 clubs dans tout le Liban, notamment à Beyrouth, Deir el-Qamar, Aïntoura el-Metn, Beit Chabab, Feytroun, Sin el-Fil, Abbassiyé, Cana et Deir Yahoun.


Au Sénégal, à 10 ans
Nabil Achi a appris à jouer la pétanque au début des années quatre-vingt à Amchit, quand Nicolas Rbeiz, un Libanais qui a grandi en Afrique, familiarisait ses compatriotes à ce jeu. « Je me suis installé ensuite durant plus de vingt ans à Aix-en-Provence, le pays de la pétanque, et je me suis mis à parfaire mon jeu. J’avais un important terrain autour de la maison. Je l’ai transformé en terrain de pétanque, où tous les voisins venaient jouer », dit-il.  Un terrain de pétanque est en terre battue, il a une largeur de 4 mètres et une longueur de 13 à 15 mètres, les normes officielles étant de 4x15 mètres.

Nicolas Rbeiz, qui est devenu plus tard le beau-père de Nabil Achi, a appris à jouer la pétanque quand il avait dix ans. C’était il y a longtemps quand il vivait avec sa famille au Sénégal. « C’est un épicier marseillais possédant un jeu de boules qui apprenait la pétanque à tout le monde. J’étais le plus jeune parmi les gens qui venaient jouer », raconte-t-il. « Pour moi, la pétanque est un art. Il faut de la concentration, certes, mais elle nécessite aussi un important travail avec les mains », poursuit-il, confiant qu’il a ramené son premier set de boules de pétanque au Liban en 1966. Et c’est durant les années soixante-dix qu’il a commencé à apprendre aux autres ce jeu.

Nabil Achi et Nicolas Rbeiz font partie du club de la capitale, baptisé Les boules de Beyrouth-Oceanus. « Nous sommes les seuls à ne pas avoir un terrain dans notre zone d’action. Nous jouons à Sin el-Fil où la municipalité a mis à notre disposition un terrain couvert. Si seulement la municipalité ou le mohafez de Beyrouth peuvent nous aider dans ce sens », soupire Nicolas Rbeiz.

La Fédération de pétanque œuvre pour faire adopter la pétanque comme discipline sportive dans les écoles. Elle prévoit en outre des activités dans de nombreuses régions libanaises tout l’été. Il y a quelques jours, une rencontre entre les amateurs et tous ceux qui veulent se familiariser avec ce loisir a été organisée à Kornet Chehwane. D’autres rendez-vous sont prévus le 29 août à Aïntoura el-Metn, le 9 septembre à Sin el-Fil à l’invitation du club des boules de Beyrouth-Oceanus et le 16 septembre à Abbassiyé.

Pour plus d’informations, consulter la page Facebook de la fédération baptisée La Pétanque au Liban.

Le Liban a désormais sa fédération de pétanque. Ce jeu du sud de la France, qui rappelle les personnages de Marcel Pagnol et leur accent du Midi, connaît des centaines d’amateurs au pays du Cèdre.  C’est grâce à la passion de quelques férus de pétanque que cette fédération a été créée. Aujourd’hui, ses membres sillonnent le monde à leurs propres frais pour que le Liban...

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