Une bagarre a opposé mercredi après-midi des étudiants pro-Forces libanaises à d'autres proches du Hezbollah au campus des sciences sociales de l'Université Saint-Joseph, situé dans la rue Huvelin, alors que des élections estudiantines sont prévues dans plusieurs universités du pays à partir de la fin de cette semaine.
Dans une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux et qui est relayée par la chaîne LBCI, quelques dizaines d'étudiants se sont bousculés à l'entrée du campus, s'échangeant quelques coups et des insultes. Une source anonyme proche des FL de Samir Geagea a affirmé à la LBCI que "ce qui s'est passé est le résultat de provocations entre les deux camps sur fond d'ambiance (tendue) avant les élections".
Les bagarres entre étudiants dans le contexte des élections estudiantines sont courantes dans les campus libanais, surtout celui de la rue Huvelin. En octobre de l'année dernière, une bagarre avait également eu lieu sur ce campus de l'USJ.
(Pour mémoire: Bagarre entre militants du CPL et des FL à Huvelin)
Prévues en fin de semaine, les élections des amicales estudiantines des principales universités du pays promettent de reproduire, comme chaque année, les clivages de la scène politique locale. Très attendues par les partis politiques, les élections des amicales estudiantines permettent aux acteurs de la scène locale d’asseoir leur influence auprès de ceux qui constituent leurs futurs électeurs. Ainsi, la bataille qui s’annonce cette année opposera sans surprise les partis dits du 14 Mars à ceux du 8 Mars.
Le bal des élections sera inauguré ce vendredi 4 octobre, à la Lebanese American University (LAU), et sera suivi le samedi 5 par les élections à l’Université Saint-Joseph. Les élections à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et à l’Université Notre-Dame (NDU) auront lieu le 18 octobre.
Dans ce contexte, la section de la Jeunesse et des Sports du Courant patriotique libre a annoncé mercredi que le parti dirigé par le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, boycottait les élections au sein de la LAU, pointant du doigt "un système électoral des plus corrompus", et affirmant avoir contacté l'administration de l'université pour lui signaler cela, en vain.
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commentaires (11)
Vive les ayatollahs qui mettent le bordel
Eleni Caridopoulou
17 h 30, le 03 octobre 2019