Rechercher
Rechercher

Liban - Élections estudiantines

N. Gemayel à « L’OLJ » : Si les politiques n’arrivent pas à se mettre d’accord, que les jeunes montrent l’exemple

Des étudiants attendant de pouvoir voter au campus des sciences sociales de l’USJ, rue Huvelin, le 27 octobre 2018. Photo Z.A.

Attendues dans quelques jours, les élections des amicales estudiantines des principales universités du pays promettent de reproduire, comme chaque année, les clivages de la scène politique locale. Le bal des élections estudiantines sera inauguré ce vendredi 4 octobre, à la Lebanese American University (LAU), et sera suivi le samedi 5 par les élections à l’Université Saint-Joseph. Les élections à l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et à l’Université Notre-Dame (NDU) auront lieu le 18 octobre.

Très attendues par les partis politiques, les élections des amicales estudiantines permettent aux acteurs de la scène locale d’asseoir leur influence auprès de ceux qui constituent leurs futurs électeurs. Ainsi, la bataille qui s’annonce cette année opposera sans surprise les partis dits du 14 Mars à ceux du 8 Mars.

Réunis hier à Saïfi, des étudiants affiliés au 14 Mars (Kataëb, Forces libanaises, courant du Futur et Parti socialiste progressiste) ont entamé la préparation des élections en présence du député de Beyrouth Nadim Gemayel. Ils devront affronter l’alliance conclue entre le Courant patriotique libre, le Hezbollah, le mouvement Amal, le Tachnag et les Marada. Quant aux candidats indépendants, il semblerait qu’ils souffrent comme d’habitude de la présence massive des partis politiques dans la plupart des grandes facultés du pays.

Contacté par L’Orient-Le Jour, Nadim Gemayel s’est félicité de l’« unification » des listes affiliées au 14 Mars. « Les membres du 14 Mars ont toujours été proches. Les jeunes commencent à prendre conscience de l’importance du camp souverainiste. Ils sont de plus en plus convaincus que c’est la bonne route à suivre », estime le député Kataëb. « Si les politiques n’arrivent pas à se mettre d’accord, que les jeunes montrent au moins le bon exemple », ajoute-t-il.

« Nous avons besoin aujourd’hui d’un éveil patriotique et souverainiste. La source des problèmes dont souffre le pays est politique à la base, même lorsqu’il s’agit de problèmes économiques. Nous voulons montrer que le clan souverainiste est celui qui a toujours défendu un pays libre et indépendant et une économie libérale, souligne M. Gemayel. Ces élections sont importantes pour l’avenir du pays et la dynamique de la société. Les jeunes doivent savoir que le 14 Mars leur offre autre chose que le vilayet el-fakih », lance le député, en allusion à la théorie du pouvoir absolu accordé aux mollahs prônée par l’islam chiite et à laquelle le Hezbollah fait souvent référence.


La bataille s’annonce chaude à Huvelin
La bataille la plus rude s’annonce comme d’habitude à l’USJ, au campus des sciences sociales d’Huvelin qui regroupe le droit, les sciences politiques, la gestion, les études bancaires et les sciences de l’assurance. Ce campus est souvent le théâtre de tensions entre les différents partis qui se livrent bataille lors des élections des amicales. Ces affrontements nécessitent souvent l’intervention des services de sécurité.

À la faculté de droit, un seul candidat du Hezbollah serait en lice pour l’instant, « mais ça ne changera pas grand-chose », estime Mahmoud Masri, responsable des étudiants en droit et affilié au courant du Futur. « Même s’il n’a qu’un seul candidat, le parti chiite est fort de son alliance avec le Courant patriotique libre. Il y aura une vraie bataille sur le campus, comme chaque année, mais les candidats du 14 Mars sont soudés », indique le jeune homme à L’OLJ. « Ces élections sont importantes car elles nous préparent au fonctionnement de la société. C’est un avant-goût du vote lors des prochaines législatives pour les étudiants qui ont 18 ans aujourd’hui (l’âge légal du vote est de 21 ans) », ajoute-t-il.

Du côté du CPL, on se prépare également pour la grande bataille du campus de la rue Huvelin, ainsi que dans les autres grands campus de l’USJ. Marc Khoury, responsable des bureaux universitaires du CPL dans les établissements d’enseignement supérieur francophone, indique que les efforts de son parti seront également concentrés dans le campus de Mansourieh (faculté des sciences et École supérieure des ingénieurs de Beyrouth), le campus de l’innovation et du sport, l’institut de physiothérapie, la faculté de médecine, la faculté de médecine dentaire, ainsi que la faculté de lettres et de sciences humaines.



Lire aussi
Il y a 50 ans, le Mouvement estudiantin de l’éveil révolutionnait le paysage libanais

Attendues dans quelques jours, les élections des amicales estudiantines des principales universités du pays promettent de reproduire, comme chaque année, les clivages de la scène politique locale. Le bal des élections estudiantines sera inauguré ce vendredi 4 octobre, à la Lebanese American University (LAU), et sera suivi le samedi 5 par les élections à l’Université Saint-Joseph. Les...

commentaires (2)

Voter pour les candidats du CPL, c'est voter pour les Accords de Mar-Mikhaél du 6 février 2006, c'est voter pour les supplétifs des Pasdaran. CQFD

Un Libanais

17 h 04, le 02 octobre 2019

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Voter pour les candidats du CPL, c'est voter pour les Accords de Mar-Mikhaél du 6 février 2006, c'est voter pour les supplétifs des Pasdaran. CQFD

    Un Libanais

    17 h 04, le 02 octobre 2019

  • N. Gemayel à « L’OLJ » : Si les politiques n’arrivent pas à se mettre d’accord, que les jeunes montrent l’exemple Entièrement dac avec toi petit gémayel , mais des jeunes lambda , pas des fils de…"grands noms" . Parce que ces fils de …"grands noms " ne sont que des jeunes héritiers de vieux , et qui veulent faire du jeune avec du vieux .

    FRIK-A-FRAK

    14 h 00, le 02 octobre 2019

Retour en haut