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Nos Lecteurs ont la Parole - Lamia SFEIR DAROUNI

Madame la Ministre de l’Intérieur, sauvez nos enfants de ces maudites routes de la mort

Aujourd’hui, madame Raya el-Hassan, je ne m’adresse pas à vous en tant que ministre de l’Intérieur et des Municipalités qui détient dans ses mains le pouvoir de changer les choses dans la mesure de ses prérogatives. Je ne m’adresse pas à la dirigeante qui, elle, a le devoir de commander et d’agir, alors que nous n’avons que notre impuissance et notre rage pour supporter notre quotidien et nos angoisses. Madame Hassan, je m’adresse aujourd’hui à la citoyenne que nous avons connue en 2005, droite, franche, déterminée, le regard bien haut, marchant aux côtés des leaders de l’intifada, et en qui nous avions mis tout notre espoir en un petit changement dans notre quotidien. Je m’adresse à la mère que vous êtes, avant d’avoir été ministre de l’Intérieur et des Municipalités, et qui vit certainement les mêmes angoisses que nous vivons au quotidien, sachant nos enfants jetés sur ces routes maudites de la mort, sans avoir le pouvoir de les sauver ou les guider, alors que vous avez le pouvoir de le faire.

Madame Hassan, je suis sûre que, comme ces milliers de Libanais, vous prenez tous les matins ces routes pour vous rendre à votre ministère. Je suis sûre que vous côtoyez ces fous du volant zigzaguant dangereusement entre les voitures et brûlant les feux de signalisation au su et au vu de ces impuissants agents de sécurité. Je suis certaine que vous maudissez comme nous ces milliers d’inconscients de motards à mobylette, qui viennent à contresens, font des queues de poisson, jouent avec la mort et se foutent de la vie des autres. Je présume que vous tentez, aussi désespérément que nous, d’éviter ces maudits parpaings qui se trouvent au milieu des chaussées, non éclairés, non délimités, qui séparent les deux voies, qui constituent un vrai danger, et que nos dirigeants ne daignent absolument pas fixer, la sécurité de leur peuple étant la dernière de leurs préoccupations, et jugeant surtout cet état de fait normal, 35 ans après la fin de cette maudite guerre. Je suis également sûre, madame Hassan, que vous éprouvez la même honte que nous face à la construction absurde de ces échangeurs construits en dépit de tout bon sens, et vous ressentez la même rage que nous face à l’état inacceptable de ces routes lugubres, sans aucun repère, sans garde-fous, sans aucune sécurité. Et je suis plus que certaine, madame Hassan, que vous vivez comme ces milliers de mamans l’angoisse des longues nuits terribles en attendant le retour de vos enfants, les sachant sur ces routes de la mort à la merci de ces fous du volant qui ne craignent ni Dieu ni la loi, car aucune loi ne les sanctionne, aucune autorité ne les punit. Et surtout, madame Hassan, le soir, dans vos prières, je vous entends remercier le bon Dieu pour vous avoir ramené sains et saufs vos enfants auprès de vous, en pensant aux mamans de Zeina, de Chahid, de Hadi, d’Élias, de Talal, de Mohammad, de Karim et tant d’autres jeunes, qui avaient entre 17 et 20 ans, qui ont payé de leur vie l’inconscience, l’aveuglement et le silence de nos dirigeants, et ne sont jamais retournés auprès de leurs parents. Parce que ces mères, madame Hassan, n’avaient aucun pouvoir entre leurs mains, aucune prérogative pour protéger leurs enfants. Elles n’avaient que leurs prières, leurs peurs et leur angoisse, alors que vous, Madame la Ministre, vous avez le pouvoir de le faire, mais surtout vous avez le devoir de le faire.

Alors aujourd’hui, au nom de toutes ces mamans qui pleurent leurs enfants, au nom de toutes celles qui crèvent de peur sur ces routes de la mort, agissez, Madame la Ministre. Refusez cet état des lieux. Mettez des lois strictes, fermes et intransigeantes. Sanctionnez ces fous du volant qui tuent nos jeunes. Punissez nos enfants s’ils conduisent ivres au volant. Ils ont besoin de lois qui freinent leur élan de folie. Ils ont besoin de se savoir protégés. Agissez, Madame la Ministre. Agissez surtout avant que ce ne soit l’un des vôtres qui paie le prix de votre silence et votre laxisme, car rien n’est plus terrible que la perte d’un enfant à la fleur de l’âge…..

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour.

Aujourd’hui, madame Raya el-Hassan, je ne m’adresse pas à vous en tant que ministre de l’Intérieur et des Municipalités qui détient dans ses mains le pouvoir de changer les choses dans la mesure de ses prérogatives. Je ne m’adresse pas à la dirigeante qui, elle, a le devoir de commander et d’agir, alors que nous n’avons que notre impuissance et notre rage pour...

commentaires (1)

MAIS NON Mme DAROUNI, VS VS GOURREZ D'EN APPELER A LEUR HUMANISME, A LEUR SENTIMENTS PATERNELS OU MEME MATERNELS. ILS DEVIENNENT SIMPLEMENT ENCORE PLUS EGOISTES & EGOCENTRISTES LE POLITIQUES DE CHEZ NS. RIEN NI PERSONNE HORS LEURS CERCLES D'INTERETS DE TT GENRES ENCORE MOINS LES MALHEURS DES AUTRES NE LES ATTEIGNENT PLUS. NON IL FAUT IMPERATIVEMENT EN APPELER A SES DEVOIRS DE RESPONSABLE PAYEE RUBIS SUR ONGLE PAR VOUS ET MOI. QU'EST CE QU'ELLE ATTEND POUR TT SIMPLEMENT FAIRE QUE LES POLICIERS APPLIQUENT LA LOI-au lieu de fumer et s'occuper de leur smart fones durant les 4 heures de services... -

Gaby SIOUFI

12 h 34, le 21 septembre 2019

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Commentaires (1)

  • MAIS NON Mme DAROUNI, VS VS GOURREZ D'EN APPELER A LEUR HUMANISME, A LEUR SENTIMENTS PATERNELS OU MEME MATERNELS. ILS DEVIENNENT SIMPLEMENT ENCORE PLUS EGOISTES & EGOCENTRISTES LE POLITIQUES DE CHEZ NS. RIEN NI PERSONNE HORS LEURS CERCLES D'INTERETS DE TT GENRES ENCORE MOINS LES MALHEURS DES AUTRES NE LES ATTEIGNENT PLUS. NON IL FAUT IMPERATIVEMENT EN APPELER A SES DEVOIRS DE RESPONSABLE PAYEE RUBIS SUR ONGLE PAR VOUS ET MOI. QU'EST CE QU'ELLE ATTEND POUR TT SIMPLEMENT FAIRE QUE LES POLICIERS APPLIQUENT LA LOI-au lieu de fumer et s'occuper de leur smart fones durant les 4 heures de services... -

    Gaby SIOUFI

    12 h 34, le 21 septembre 2019

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