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À La Une - Sécurité

Attaques en Arabie saoudite : Washington met en cause l'Iran et prépare la riposte

Les tirs de samedi ont entraîné la réduction de moitié de la production de pétrole du premier exportateur mondial et donc porté un coup d'arrêt brutal à l'approvisionnement de la planète en or noir.


Une épaisse fumée noire se dégage d'un site du géant pétrolier saoudien Aramaco dans la ville de Abqaiq, le 14 septembre 2019 après une attaque de drones. Photo d'archives REUTERS/Stringer

Les Etats-Unis préparaient lundi la riposte après des attaques "sans précédent" contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, qui ont réveillé la crainte d'une confrontation militaire avec l'Iran, mis en cause plus ou moins directement par Washington et Riyad.

Les tirs de samedi ont entraîné la réduction de moitié de la production de pétrole du premier exportateur mondial et donc porté un coup d'arrêt brutal à l'approvisionnement de la planète en or noir.

Donald Trump, qui s'est dit dès dimanche "prêt à riposter" et sur lequel tous les yeux sont braqués pour savoir s'il va ordonner des frappes contre l'Iran, a réuni lundi son équipe pour faire le point sur la situation. "Je peux vous dire que c'était une très grosse attaque et notre pays pourrait très facilement y répondre par une attaque beaucoup plus grosse", a prévenu le président américain devant la presse.

Son ministre de la Défense Mark Esper a assuré que le Pentagone travaillait avec les "partenaires" des Etats-Unis "pour répondre à cette attaque sans précédent et défendre l'ordre international sapé par l'Iran".




"Armes iraniennes"
Comme durant le week-end, lorsqu'il s'est abstenu de mettre nommément en cause l'Iran pourtant pointé du doigt par son secrétaire d'Etat Mike Pompeo, Donald Trump a laissé une certaine place au doute. "Il semble" que Téhéran soit derrière les attaques, mais "pour le moment je veux savoir avec certitude qui est responsable", a-t-il dit. Le locataire de la Maison Blanche a insisté sur sa volonté de se coordonner avec les autorités saoudiennes pour les "aider".

Dimanche, il avait dit "attendre" que Riyad désigne "le coupable". Or l'Arabie saoudite a fait un pas en ce sens lundi en affirmant que "les armes utilisées dans l'attaque étaient iraniennes", selon les premiers éléments de sa propre enquête qui "se poursuit" pour "identifier l'origine" des tirs.

L'attaque a été revendiquée par les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran face au gouvernement yéménite appuyé par une coalition militaire dirigée par Riyad. Mais l'armée saoudienne a rejeté cette version, et Mike Pompeo a estimé qu'il n'y avait aucune preuve que cette "attaque sans précédent contre l'approvisionnement énergétique mondial" soit venue du Yémen.

Et l'Irak, pris en étau entre ses deux grands parrains, Téhéran et Washington, a assuré lundi que le chef de la diplomatie américaine avait reconnu que le territoire irakien, où évoluent de nombreuses milices pro-iraniennes, n'avait pas été utilisé pour lancer ces tirs.



(Lire aussi : « Riyad se retrouve aujourd’hui piégé par la guerre au Yémen »)



Flambée des prix -
L'administration américaine accuse donc l'Iran mais n'est pas allée à ce stade jusqu'à affirmer que c'est le régime iranien qui a mené l'attaque depuis son propre sol.

Le gouvernement iranien a en tout cas rejeté des accusations "insensées" et "incompréhensibles". "Le Yémen est la cible de bombardements quotidiens", a lancé le président iranien Hassan Rohani, faisant écho depuis Ankara à la revendication des houthis. "Le peuple du Yémen a été obligé de répondre. Ils ne font que se défendre", a-t-il martelé.

En visite à Bagdad, le patron de l'OTAN Jens Stoltenberg s'est dit lundi, dans un entretien avec l'AFP, "extrêmement inquiet du risque d'escalade", accusant Téhéran de "déstabiliser l'ensemble" du Moyen-Orient.

Cet accès de fièvre intervient alors que Washington et Téhéran ont déjà frôlé la confrontation militaire en juin, lorsque Donald Trump a dit avoir annulé in extremis des frappes contre des cibles iraniennes. Ces dernières semaines, le milliardaire républicain semblait pourtant privilégier la voie diplomatique pour faire retomber la tension et, peut-être, rencontrer Hassan Rohani lors d'un tête-à-tête historique.

L'infrastructure énergétique saoudienne avait déjà été visée par les houthis notamment en mai et en août. Mais les attaques de samedi contre l'usine d'Abqaiq et le gisement de Khurais, dans l'est de l'Arabie saoudite, sont d'une autre envergure: elles ont entraîné une chute de moitié de la production saoudienne, à hauteur de 5,7 millions de barils par jour, soit environ 6% de l'approvisionnement mondial. Les prix du brut sont montés en flèche. Le baril de référence sur le marché mondial, le Brent de la mer du Nord, a bondi lundi de 14,6% pour finir à 69,02 dollars, soit sa plus forte progression depuis que ce contrat a été formalisé en 1988. Dans ce contexte, les autorités saoudiennes étudient la possibilité de reporter l'entrée en Bourse très attendue du géant pétrolier Aramco, ont indiqué lundi à l'AFP des sources proches du dossier.

Donald Trump a assuré lundi que son pays n'avait "pas besoin du pétrole et du gaz du Moyen-Orient" mais a promis "d'aider" ses alliés. Son ministre de l'Energie, Rick Perry, a tenté de freiner la flambée des cours, soulignant la "quantité substantielle de pétrole disponible". Il a jugé "prématuré" d'envisager le recours aux réserves stratégiques américaines.




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Les Etats-Unis préparaient lundi la riposte après des attaques "sans précédent" contre des installations pétrolières en Arabie saoudite, qui ont réveillé la crainte d'une confrontation militaire avec l'Iran, mis en cause plus ou moins directement par Washington et Riyad. Les tirs de samedi ont entraîné la réduction de moitié de la production de pétrole du premier exportateur...

commentaires (7)

Tout a fait, c'est de la haute technologie IRANIENNE. Vous autres bensaouds, avec la "technologie" euro-amerloque vous vous êtes fait ..... restons polis.

FRIK-A-FRAK

19 h 52, le 16 septembre 2019

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Commentaires (7)

  • Tout a fait, c'est de la haute technologie IRANIENNE. Vous autres bensaouds, avec la "technologie" euro-amerloque vous vous êtes fait ..... restons polis.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 52, le 16 septembre 2019

  • Ceux qui jouent avec le feu sont ceux qui claques après claques continuent de parier sur des victoires impossibles et qui payent leurs dettes avec le sang des innocents en Syrie, au Yemen et en Iraq, et avec l’argent des ignorants aux emirats, en arabie saoudite etc. La guerre au Yemen doit cesser Les étrangers présents illégitimement en Syrie doivent s’en aller Les troupes américaines doivent quitter l’Irak

    Chady

    13 h 32, le 16 septembre 2019

  • SURTOUT QUE LES HOUTIS MENACENT DE RÉPÉTER L'OPÉRATION QUI A EU UN GRAND SUCCÈS MILITAIRE . VITE LES BENSAOUDS, ALLEZ DEMANDER PARDON À LAXE DE LA RÉSISTANCE, N'ÉCOUTEZ PLUS VOS SPONSORS QUI NE SE SERVENT DE VOUS QUE POUR SAC DE SABLE . ARAMCO BRÛLE, VOUS ALLEZ VOUS ÉCROULER .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 57, le 16 septembre 2019

  • Il serait temps guide suprême Khamenei de l'Iran NPR, que vous vous mettiez à expliquer aux ignares que nous sommes ce qu'est un jeu d'échecs, que votre peuple a inventé. Ça expliquerait aussi pourquoi certaines frappes douteuses imputables au pays de l'usurpation ne sont pas reconnues par ce pays . Je trouve que pour une petite puissance régionale on vous en demande un peu trop guide suprême, on ne pardonne pas facilement aux DIEUX .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 12, le 16 septembre 2019

  • Pourquoi l Iran ne reconnait il pas qu il est l auteur de ce coup magistral ? Il en sortirait grandi et respecte... A quand l attaque sur Israel Mr Khameini ?ou sur les troupes du grand satan ?

    HABIBI FRANCAIS

    11 h 53, le 16 septembre 2019

  • Hummmmmmmm.....! D'habitude une frappe de cette envergure contre les intérêts americano israélien n'aurait pas attendu une nuit pour recevoir une réponse. Bref , parlons cash . Dis moi petit clown américain , comment se fait il que tu ne saches pas d'où viennent les drones ? Y a plus rien qui fonctionne chez toi ? Après 22 ans d'occupation barbare israel détale comme un lapin . En 2006 , disons que le hezb libanais n'a pas gagné la guerre, mais il a EMPÊCHÉ L'USURPATION DE LA GAGNER . OK ? 2008 , une gifle a été donné à Beyrouth. 2011, la Syrie AGRESSÉE et détruite ne tombe pas , 8 ans plus tard les héros résistant ont le dessus . 2014, les yéménites sont agressés par un maillon de la chaine des prédateurs occidentaux, 5 ans plus tard les héros résistants leurs détruisent la moitié de leur production de pétrole. 2019 , l'Iran NPR leur pulvérisé un drone , en leur faisant cadeau de ne pas abattre l'avion qui l'accompagnait avec 65 poltrons à bord . 2019 le hezb libanais de la résistance répond par 3 missiles CORNET et pulvérise une "ferraille" avec 5 passagers à son bord . UN NAVIRE EST VISÉ AU LARGE DES CÔTES DE BEYROUTH , PERSONNE N'EN PARLE . LA FRONTIÈRE SUD DU SUD DU LIBAN EST DÉSERTÉE, LES USRPATEURS POLTRONS SE RETROUVENT À 7 KM À L'INTÉRIEUR , NE LAISSANT QUE DES POUPÉES DE CIRE COLLÉES À LA BARRIÈRE. ET TOUT ÇA NE VIENDRAIT DE RIEN , FROM NOWHERE ? ???????????????????? Come on !

    FRIK-A-FRAK

    10 h 19, le 16 septembre 2019

  • IL N,Y A PAS DE DOUTE QUE LES DRONES NE SONT PAS VENUS DU YEMEN MAIS DE LA MER AVEC LES IRANIENS POUR RESPONSABLES. CETTE AGRESSION SANS PRECEDENT COMMISE PAR L,IRAN CONTRE LA SAOUDITE APRES DES AGRESSIONS CONTRE DES NAVIRES EST TRES DANGEREUSE CAR CE PAYS JOUE AVEC LE FEU IRRESPONSABLEMENT.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 46, le 16 septembre 2019

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