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À La Une - Syrie

Des milliers d'enfants privés d'école dans le Nord-Ouest syrien

"Les enseignants nous disent que les parents les supplient de fermer les écoles, de crainte qu'elles ne soient attaquées", déplore la directrice de Save the Children pour la Syrie. "De nombreux enfants sont en deuil ou doivent gérer la perte de leur maison. Ils ne devraient pas avoir peur de perdre la vie en essayant d'apprendre", dit-elle.

Des enfants regardant un théâtre de marionnettes de fortune dans les ruines d'un immeuble visé par un bombardement aérien, à Saraqeb, dans la province syrienne d'Idleb, en mars 2019. Photo d'archives AFP/AMER ALHAMWE

Des milliers d'enfants du nord-ouest de la Syrie risquent d'être privés d'éducation à cause des bombardements et des combats ayant détruit ou entraîné la fermeture de dizaines d'écoles à l'approche de la rentrée scolaire, a déploré mercredi l'ONG Save the Children.

Le pouvoir de Bachar el-Assad et son allié russe observent depuis la fin août un cessez-le-feu dans la région d'Idleb. Mais cette initiative intervient après quatre mois de frappes meurtrières et dévastatrices ayant aussi provoqué le déplacement de plus de 400.000 personnes, selon l'ONU.

"Des milliers d'enfants qui doivent débuter l'année scolaire dans le Nord-Ouest syrien pourraient ne pas avoir accès à l'éducation en raison de la dernière escalade de violence", a déploré Save the Children dans un communiqué. Selon l'ONG britannique et une de ses partenaires, "87 établissements éducatifs ont été endommagés ou touchés par les combats" et plus de 200 écoles "sont actuellement utilisées comme abri".

Les bombardements de Damas et Moscou, qui se sont intensifiés depuis fin avril, ont tué plus de 960 civils en quatre mois, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).



(Lire aussi : Calme précaire à Idleb au lendemain de l'annonce d'un cessez-le-feu)



La rentrée est prévue pour la dernière semaine de septembre, mais seulement un peu plus de la moitié des 1.193 écoles du secteur sont opérationnelles, d'après Save the Children. Elles peuvent accueillir "jusqu'à 300.000 enfants sur les 650.000 qui sont en âge d'aller à l'école". "Les enseignants nous disent que les parents les supplient de fermer les écoles, de crainte qu'elles ne soient attaquées", déplore Sonia Khush, directrice de l'ONG pour la Syrie. "De nombreux enfants sont en deuil ou doivent gérer la perte de leur maison. Ils ne devraient pas avoir peur de perdre la vie en essayant d'apprendre", dit-elle.

Accueillant environ trois millions d'habitants, dont la moitié sont des enfants selon l'ONU, Idleb et des secteurs des provinces adjacentes d'Alep, Hama et Lattaquié sont dominés par les jihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTC, ex-branche syrienne d'el-Qaëda).

"J'ai vu mon école détruite et ça m'a rendu tellement triste", confie Ali, 10 ans, cité sous un pseudonyme par Save the Children. "J'aime mon école. Je souhaite qu'elle ne soit pas bombardée et détruite une nouvelle fois parce que nous allons la reconstruire encore mieux qu'avant", ajoute le jeune garçon, rentré dans son village après avoir été déplacé avec sa famille par les violences.

Déclenchée en 2011 par la répression par le pouvoir de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et des millions de déplacés.



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Des milliers d'enfants du nord-ouest de la Syrie risquent d'être privés d'éducation à cause des bombardements et des combats ayant détruit ou entraîné la fermeture de dizaines d'écoles à l'approche de la rentrée scolaire, a déploré mercredi l'ONG Save the Children.Le pouvoir de Bachar el-Assad et son allié russe observent depuis la fin août un cessez-le-feu dans la région d'Idleb....

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